Élections en Inde et en Afrique du Sud

21 avril 2009, par Risham Badroudine

Actuellement, les électeurs de deux grands pays de l’océan Indien sont appelés aux urnes : l’Inde et l’Afrique du Sud.
En Afrique du Sud, Jacob Zuma a réuni quelque 120.000 partisans du Congrès National Africain (ANC) pour le dernier rassemblement avant le scrutin de mercredi. Nelson Mandela était également présent lors de ce rassemblement où il a rappelé que la première tâche du pays est d’éradiquer la pauvreté et d’assurer une meilleure vie à tous.
Jacob Zuma lui a ensuite fait écho à la tribune, assurant que « l’Afrique du Sud appartient à tous, Noirs et Blancs, travaillant ensemble ».
Comme le note Ary Yee Chong Tchi Kan dans son livre “Réconciliation et fraternité”, « la réconciliation n’est pas une posture morale ou une proclamation, mais bien une volonté politique. Mais, là encore, l’engagement est nécessaire ».
Lorsque Mandela prend le pouvoir, il propose un dépassement du conflit racial et appelle à l’Unité sur une base d’égalité.
De même que l’Afrique du Sud, l’Inde est également en période électorale. Là également, le principal parti politique du pays (le Congrès) appelle à l’unité de la nation indienne. Rappelons que la division du peuple indien sur une base confessionnelle avait été organisée par les Anglais lors de la colonisation.
A ce sujet, “Le Quotidien” du 20 avril 2009 titre « Un sikh ou un hindou Premier ministre ». Il n’y rien de plus mensonger que ce titre. Les Indiens ne votent pas en fonction de la religion des candidats, mais pour un parti politique. Si cela était le cas, l’actuel Premier ministre Manmohan Singh, appartenant à la communauté Sikh représentant moins de 2% de la population indienne, n’aurait jamais été élu.
Est-il nécessaire de préciser la confession religieuse des candidats et attiser les divisions ?

Risham Badroudine


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