Cérémonie hier au National Stadium d’Harare

Emmerson Mnangagwa investi nouveau président du Zimbabwe

25 novembre 2017

Emmerson Mnangagwa a prêté serment ce vendredi en tant que président du Zimbabwe en promettant de « se mettre tout de suite au travail », de réconcilier la nation et de lutter contre la corruption, alors que le pays entre dans la « seconde phase de sa naissance ».

Dans un discours prononcé au National Stadium d’Harare, il a déclaré avoir conscience que les tâches urgentes qui attendaient le pays ne seraient pas résolues par des discours et qu’il avait l’intention de « se mettre très vite au travail », ajoutant que c’est le moment de libérer toutes les énergies pour la réussite de cette entreprise.

M. Mnangagwa, 71 ans, désigné comme président par le parti au pouvoir de la Zanu-Pf après la démission du Président Robert Mugabe mardi, a déclaré qu’il y avait beaucoup à faire pour donner à son pays une nouvelle direction. Il va poursuivre le mandat de M. Mugabe jusqu’à la tenue de nouvelles élections en septembre de l’année prochaine. L’opposition qui s’est félicitée de la démission de M. Mugabe, appelle aux mêmes chances pour tous pour des élections libres et justes.

Hommage à Robert Mugabe

Le Président Mnangagwa a promis d’être le président de tous les Zimbabwéens et invité ses concitoyens à la réconciliation et à « laisser le passé au passé » alors que se profile un nouveau Zimbabwe. Il a rendu hommage à l’ancien Président Mugabe, qui n’a pas assisté à la cérémonie, en déclarant que le pays devait reconnaître son rôle dans la lutte pour l’indépendance et pour avoir surmonté les premiers temps difficiles pour le pays. « Quelles que soient ses erreurs », les Zimbabwéens « doivent reconnaître sa contribution à la construction de ce pays » a déclaré le nouveau président. « Pour moi, il reste un père, un mentor, un compagnon de lutte et un leader », a déclaré le nouveau président, qui était un des fidèles de Mugabé, ajoutant que l’histoire lui accordera une place permanente comme l’un des pères fondateurs, mais également un dirigeant du pays.

Le Président Mnangagwa a demandé à ses concitoyens de ne plus jamais permettre ce qui avait conduit à la situation actuelle, en déclarant, « nous devons travailler ensemble (…) nous tous qui formons cette nation ». Il a également évoqué la politique de division dans ce pays d’Afrique australe en affirmant qu’il fallait y mettre un terme et que les élections prévues pour l’année prochaine y parviendraient.

Réformes agraires « inévitables »

Sur les réformes agraires controversées, le Président Mnangagwa a déclaré qu’elles étaient “inévitables” et que l’on ne pouvait pas les annuler, en ajoutant « ce serait une trahison de revenir sur les acquis de la récupération de nos terres ». Il a demandé à ceux qui avaient reçu des terres de montrer leur engagement à optimiser leur exploitation pour la production alimentaire et la relance de l’économie, en indiquant que sa politique économique sera basée sur l’agriculture et que l’accent sera mis sur « les emplois, les emplois, les emplois ». Le président a annoncé que le gouvernement allait dédommager ceux qui avaient perdu leurs terres, le système foncier sera révisé et des décisions importantes seront prises pour attirer l’investissement direct étranger. En évoquant la corruption, le Président Mnangagwa a déclaré : « La corruption doit cesser, sinon la justice doit réagir très, très rapidement ».


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