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Lutte des femmes
29 septembre 2021
Des milliers de femmes sont descendues dans les rues de certains pays d’Amérique latine pour réclamer le droit à l’avortement. Cette pratique est interdite dans la plupart des pays de la région et des centaines de femmes purgent des peines de prison pour avoir avortées.
Du Mexique au Pérou, en passant par le Salvador, le Chili et la Colombie, les manifestantes portaient le fameux foulard vert symbolisant la lutte pour la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Munies de pancartes sur lesquelles, il était inscrit "Avortement légal maintenant" ou "droit de décider", elles ont foulé le pavé durant plusieurs heures.
En Amérique latine, l’interruption volontaire de grossesse est légale en Uruguay, à Cuba ou en Argentine. Elle est totalement interdite au Salvador, au Honduras, au Nicaragua, en République dominicaine et en Haïti.
Au Salvador, la législation interdit l’IVG en toutes circonstances et les femmes peuvent être condamnées jusqu’à huit ans de prison. Dix-sept femmes sont actuellement incarcérées et accusées d’"homicide aggravé" après avoir cherché à se faire soigner pour urgence obstétrique.
En réponse, des centaines de Salvadoriennes ont présenté un projet de loi permettant l’avortement sous certaines conditions assez restrictives. Le Salvador, petit pays chrétien de 6 millions d’habitants, possède l’une des législations anti-IVG les plus strictes au monde.
Depuis avril 1997, une réforme pénale interdit toute forme d’avortement, y compris en cas de viol ou lorsque la santé de la mère et du fœtus sont en danger. Puis en février 1999, cette interdiction totale est inscrite dans la Constitution, stipulant reconnaître comme "personne humaine tout être humain depuis l’instant de sa conception".
Conséquence, en 2011, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que 11% des femmes et des jeunes filles qui ont cherché à se faire avorter illégalement au Salvador en sont mortes.
Pour Marylène Lapalus, doctorante en sociologie, spécialiste des violences féminicides interrogée par France 24, “pénaliser l’avortement s’inscrit dans la violence féminicide puisqu’en l’interdisant, on met en danger la vie des femmes. L’État participe ainsi à la culture machiste”.
A Mexico, plusieurs dizaines de femmes ont manifesté, quelques semaines après la décision de la Cour suprême de juger inconstitutionnelle une loi de l’État de Sinaloa assimilant l’avortement au meurtre et considérant que la vie se crée dès l’acte de conception.
En 2007, Mexico légalise l’avortement avant douze semaines, mais les législateurs d’au moins dix des trente-deux États du pays votent au contraire des dispositions légales obligeant les autorités à "protéger la vie dès sa conception".
Près de 205 femmes ont été condamnées pour avoir avorté en Colombie depuis 2005, selon un rapport du collectif La Mesa por la Vida y la Salud de las Mujeres. Dans le pays, l’IVG est légal uniquement en cas de malformation du foetus, risque mortel pour la mère ou à la suite d’un abus sexuel.
La Cour suprême s’est également indignée de la violence faite aux femmes dans leur pays, où 672 féminicides ont été commis entre janvier et août 2020, selon des chiffres officiels.
Des centaines de femmes se sont rassemblées devant le Congrès de Bogota pour exiger un avortement libéré de ces contraintes.
En effet, un statu quo a été établi depuis 2006 permettant l’accès à l’IVG dans certains cas seulement. Ainsi, les Colombiennes qui veulent avorter doivent le faire dans la clandestinité.
La Cour constitutionnelle a indiqué en mars 2020, qu’elle refusait de se prononcer sur la dépénalisation complète de l’interruption volontaire de grossesse (IVG). La loi reste donc en vigueur : les femmes ont le droit d’avorter en cas de viol, de grave malformation du fœtus ou de danger pour la vie ou la santé de la femme enceinte.
Cette politique ne satisfait ni les pro, ni les anti-IVG. « Mais, à l’échelle de l’Amérique latine, il est relativement favorable et fait même figure de modèle dans la région, puisqu’il autorise l’avortement dans trois cas », a souligné la Française Florence Thomas, figure de proue du féminisme en Colombie, au quotidien Le Monde.
Pour Angelica Cocoma, de l’association Women’s Link Worldwide, « la non-décision de la Cour est une victoire, dans la mesure où les magistrats ont réaffirmé que l’avortement est, dans certains cas, un droit, et que c’est un droit définitivement acquis ».
5 833 avortements ont été dénoncés auprès du parquet entre 1998 et 2019, soit moins de 0,1 % des cas. Et les autorités évaluent à quelque 400 000 le nombre d’avortements clandestins pratiqués tous les ans. De 2006 à janvier 2020, seul 74 500 avortements ont été pratiqués légalement.
"Un État qui n’accorde pas le droit à l’avortement est un État féminicide", était écrit sur une pancarte brandie par un groupe de jeunes femmes revendiquant le droit à l’avortement à Lima, au Pérou.
Selon les organisations féministes, 376.000 femmes avortent chaque année au Pérou, une grande majorité dans l’insécurité médicale.
Mais cette question a été rejetée lors de la récente campagne électorale du nouveau président péruvien de gauche, Pedro Castillo, qui est conservateur sur les questions sociales.
En 2015, un projet de loi d’initiative populaire en faveur de la dépénalisation de l’avortement a été rejeté par la Commission des lois du Parlement péruvien. Au Pérou, la population est majoritairement opposée à l’avortement, celui-ci n’est dépénalisé qu’en cas de malformation grave du foetus ou lorsque la vie de la mère est en danger.
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