Appel du Comité de la déclaration de Damas

En Syrie, les opposants sont en prison

11 janvier 2008

Le Comité de la déclaration de Damas en Syrie se mobilisait samedi dernier près du Musée de l’Homme à Paris, au Trocadéro. Il appelle la communauté internationale à se mobiliser pour soutenir les militants et les défendeurs de la Liberté d’expression et des droits de l’homme en Syrie. Comment réagira la France ?

C’est une question interne à la Syrie qui se pose. C’est donc au peuple syrien de se mobiliser pour la démocratie. Mais lorsque des opposants se retrouvent derrière les barreaux, alors qu’ils sont les chantres de la liberté d’expression et des Droits de l’Homme, la communauté internationale a-t-elle sa place dans le débat ? Sûrement, insistent les manifestants. « Nous ne pouvons laisser des innocents, qui ne font que dire le vrai, croupir en prison », lance un manifestant qui souhaite préserver son anonymat. Madame Fida’a al-Hourani, présidente du Conseil national de la déclaration de Damas, Akram al-Bouni et Ahmad Toumeh, Secrétaires du bureau du Conseil national de la déclaration de Damas, Jabr al-Choufi, Al al-Abdallah, Yasser al Itti, Walid al-Bouni, membres du secrétariat général de la déclaration de Damas, sont retenus par le régime syrien. A cause de leur appartenance à ce comité, La Syrie les soupçonne de relations douteuses avec les Etats-Unis. « Nous souhaitons attirer l’attention sur l’une des plus graves accusations, encouragée par ceux qui appartiennent au régime. Le régime syrien accuse l’opposition d’entretenir des relations douteuses avec l’extérieur, et en particulier avec les Etats-Unis. Nous savons tous que cette accusation ne tient pas d’autant plus que la déclaration de Damas a déjà déclaré sa position sur ce point, depuis sa création, voici plus de deux ans. Cette position se résume à considérer le changement démocratique en Syrie comme question interne. Le régime semble avoir oublié que l’arrêté final du congrès du conseil national ne fait que confirmer l’engagement national de la déclaration de Damas (la libération du Golan, la préservation de l’indépendance de la Syrie », déclare le Comité de la déclaration de Damas en France.

Ensemble ?

Il faut dire que La Syrie traite bizarrement ceux qui pensent différemment. Parmi les prisonniers d’opinion, on retrouve le professeur Aref Dalilah, l’écrivain et journaliste Michel Kilo, l’avocat Anwar al-Bouni, le médecin Kamal Labwani, et des militants de la déclaration de Damas. La diplomatie française peut-elle faire cette ingérence dans les affaires syriennes pour faire valoir les mérites des droits de l’homme, surtout lorsque sa secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, Rama Yade, est aussi inexistante. Selon les sympathisants du Comité de la Déclaration de Damas, de la diaspora syrienne à Paris, les activistes arrêtés l’ont été suite au congrès du Conseil national de la Déclaration de Damas. Comment peut-on agir, si ce n’est de seulement s’indigner de l’emprisonnement des opposants au régime ? Le Comité de la déclaration de Damas en France réunissait samedi une trentaine de manifestants, ce qui a nullement émue les milliers de touristes de passage. Le projet démocratique syrien n’intéresse donc pas, malgré l’oppression. Est-ce que, ensemble, nous pouvons exiger, la fin du despotisme, la liberté d’expression, et la libération de tous les détenus d’opinion en Syrie, selon les mots d’ordre du Comité de la déclaration de Damas en France ? Affaire à suivre...

Bbj


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