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Crise en Grèce
21 juin 2011, par
Troisième volet de la série consacrée par ’Témoignages’ aux développements de la crise grecque.
« On vous donne le pognon, vous nous donnez Corfou ». Cette "une" douteuse de "Bild", quotidien allemand d’affichage démagogique, n’avait en définitive rien d’une boutade. En échange d’un nouveau dispositif « de sauvetage » de l’économie grecque- le second en moins d’une année- le FMI et l’Eurozone exigent du pays une série de coupes sombres dans les budgets publics et la mise en oeuvre d’un programme de privatisations qui envisage pour de bon la vente de certaines parties du territoire national de la République hellénique. Dans l’attente de sa finalisation et du referendum annoncé par Athènes, la pression s’exerce ouvertement sur la souveraineté grecque.
Test de force
Autant que celui d’une faillite générale de la zone euro, c’est le spectre de la révolte sociale qui hantait la réunion tenue hier par les ministres des Finances de la zone euro. En échange de l’attribution d’une nouvelle part de l’aide globale de 110 milliards attribuée au mois de juillet de l’année précédente, ceux-ci ne demandent rien moins que l’adoption par la "Vouli " (Assemblée nationale grecque) d’un plan immédiat actant 28 milliards d’euros d’économies. Un vote qui doit intervenir « dans le mois », a déclaré hier matin Jean-Claude Juncker, chef du gouvernement luxembourgeois et président de la Convention des 17 ministres de l’Eurozone. « Nous attendrons, bien sûr, que ce vote soit assuré », a-t-il ajouté, signalant plus que clairement la soumission de l’intervention des bailleurs de fonds internationaux à une obligation de résultat politique. Comment expliquer cette mise en cause directe de la souveraineté d’un État membre de l’Union européenne, sorti il y a 37 ans de l’une des dictatures les plus dures d’Europe ? La réponse se trouve sans doute dans la crainte d’un double effet domino qui anime les dirigeants européens depuis le commencement de la crise grecque, il y a un an.
Domino social
Si les médias ont relayé les risques que fait peser l’hypothèse d’une faillite grecque sur les économies européennes, ils sont bien moins diserts sur les risques d’une contagion de la révolte des Hellènes au reste de l’Europe. Une perspective pourtant bien réelle au regard des mobilisations croissantes qui agitent le pays, mais aussi les autres États menacés par la crise de la dette, dont l’Espagne et le Portugal. La radicalité des argentiers recouvre, en dernière analyse, une volonté de trancher par avance le nœud gordien de la crise sociale européenne. Pour les partisans de l’austérité et les tenants du tout-marché, remporter une victoire sur les forces sociales en Grèce constituerait une avance considérable dans la marche forcée aux privatisations des biens publics européens. Une reculade face aux mobilisations préfigurerait, à l’inverse, un regain des revendications du travail sur le Vieux continent… dynamique qui pourrait, à terme, déboucher sur une remise en cause générale du système mis en place par l’Union européenne, fondé sur le double impératif idéologique de la liberté des marchés et du démantèlement de l’État social.
Français et Allemands sont les plus exposés
Cette stratégie de tension se met en place aux risques des contribuables de plusieurs grands États européens. Car la dette grecque, on le sait, est plus encore l’affaire des grandes banques européennes que des Grecs eux-mêmes. Les établissements français détiennent 19,6 milliards de dollars de dette grecque, soit environ 14 milliards d’euros. Le chiffre atteint 26,3 milliards de dollars (18,5 milliards d’euros) du côté des banques allemandes. C’est cette exposition de leurs grandes banques aux conséquences de la dette grecque qui est à l’origine de « l’engagement » revendiqué auprès de la République hellénique par M. Sarkozy et Mme Angela Merkel. L’annonce d’un défaut de paiement à Athènes ferait immédiatement plonger les banques allemandes et françaises. Signe avant-coureur d’une possible catastrophe, les agences de notations ont depuis quelques jours, plusieurs banques françaises dans le collimateur (voir encadré). La chute du secteur bancaire français rendrait indispensable des mesures de recapitalisation des deux cotés du Rhin… impliquant une nouvelle sollicitation massive des contribuables, elle-même, facteur de crise et d’impopularité pour les gouvernements de ces États. La charité de couple des « sauveurs » de la Grèce, qui espèrent d’ailleurs se rembourser sur la bête, est donc singulièrement bien ordonnée. Reste que de la Grèce, il est susceptible de déboucher sur une crise plus grave encore : l’explosion de la zone euro.
(à suivre)…
Geoffroy Géraud-Legros
Londres met l’Euro au passé
Pas un centime ne sera dépensé par le Royaume-Uni en direction de la Grèce, a annoncé hier Georges Osborne, Chancelier de l’Échiquier, conservateur à ses homologues de la zone euro. « La question grecque concerne les membres de la zone euro », a-t-il ajouté, bien que les banques britanniques détiennent environ 2,5 milliards de dollars de dette grecque. Le pays, qui n’avait pas participé au premier plan, contribue néanmoins indirectement aux dispositifs envers la Grèce par le biais de sa participation au FMI, passée de 10 à 20 milliards de livres sterling entre 2010 et 2011. Dans les milieux financiers britanniques, on évoque désormais couramment la perspective d’une disparition de la monnaie unique européenne.
Trois banques françaises pourraient voir leur note dégradée
La perspective d’un défaut de paiement de la Grèce expose BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, détentrices de créances publiques et privées à une baisse de leurs notes, a estimé mercredi dernier l’agence de notation "Moody’s", qui annonce avoir placé les trois banques sur la liste des établissements susceptibles d’être dégradés. L’agence "Standard & Poor’s" a de son côté abaissé de la note de trois importantes banques grecques : Piraeus, EFG, Alpha et la Banque Nationale de Grèce.
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