
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Pour obliger le gouvernement à changer de cap
19 avril 2005
Les déclarations du ministre de l’intérieur, Dominique de Villepin, après le show télévisé du Président de la République et les nouveaux sondages qui donnent le “non” gagnant, vont inévitablement renforcer le camp de ceux qui sont opposés à ce projet de Constitution.
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L’intervention télévisée de Jacques Chirac jeudi soir n’a guère convaincu. C’est ce que dénotent les sondages réalisés après l’émission ou encore ce qu’analysent différents commentateurs. En ce sens, l’article signé de Renaud Dély et publié hier matin par “Libération” résume le sentiment général : "un coup pour rien. À six semaines de l’échéance du 29 mai, la poussive prestation télévisée de Jacques Chirac, jeudi soir sur TF1, n’a pas changé grand-chose au rapport de forces (...). En clair, les deux heures de pédagogie élyséenne n’ont pas eu d’effet. Ce spectacle brouillon n’a pas éclairé l’opinion sur le contenu des 448 articles du projet de Constitution. Malgré trois mois d’une campagne interne au PS ultra médiatisée à l’automne, un mois et demi d’échanges publics depuis l’annonce de la date de la consultation, et une profusion d’émissions et de littératures en tout genre, les deux tiers des Français se disent toujours “mal informés”", écrit le journaliste.
Cette situation va obliger les partisans du “oui” à réviser leurs stratégies.
Lors d’une rencontre, samedi, François Hollande a pris des engagements en faveur du changement, voulant ainsi donner des gages à la gauche : "Je prends ici, à Toulouse, l’engagement de changer la politique de la France en 2007."
De son côté, l’Élysée préparerait une deuxième phase de la campagne présidentielle. Le Chef de l’État devrait dans les semaines qui viennent participer et animer de grandes réunions à thèmes.
Depuis son intervention de jeudi soir, le chef de l’État a choisi ce que sera son slogan de campagne. Jacques Chirac veut développer l’idée que le “non” fera courir à la France le risque d’être isolée en Europe. "La France sera le mouton noir", a dit le chef de l’État.
Un début de panique commence cependant à gagner le camp du “oui”. Invité dimanche soir par la radio Europe 1, Dominique de Villepin a reconnu que "le sentiment qu’expriment actuellement les Français se traduira sur le plan de la politique nationale. Il faudra une politique beaucoup plus volontaire, plus audacieuse, plus solidaire", a-t-il déclaré. Des propos qui reconnaissent que le débat sur la Constitution européenne ne peut être abordé sans examen de la montée du mécontentement social. Une déclaration qui va encourager ceux qui veulent plus de changements tout de suite à voter “non”. François Hollande renvoie à 2007, en cas d’alternance, de possibles réformes. Le ministre de l’Intérieur qui aspire à devenir Premier ministre estime qu’il faudrait, dès maintenant, tenir du référendum pour mettre en œuvre "une politique beaucoup plus volontaire, plus audacieuse, plus solidaire". Plus on votera “non”, plus on obligera le gouvernement à changer de cap.
Petit retour sur deux heures passées jeudi dernier à l’Élysée, devant mon poste...
o Cet âge est sans pitié
Parmi les réactions des jeunes recueillies lors du buffet ayant suivi le show présidentiel de jeudi soir, on aura noté cette confidence de Morell. Cette jeune fille explique en toute franchise : "Avant l’émission, j’étais pour le “oui”. Hésitante, peut-être, mais pour le “oui” quand même. Grâce à lui (le Président de la République - Ndlr), j’ai changé d’avis. Ce sera “non”". Chirac aura tout particulièrement goûté le "grâce à lui". Décidément, cet âge est sans pitié !
o Plus anti-libéral tu meurs...
Il faut dire que Chirac a fait très fort en prétendant que la Constitution soumise à référendum était un rempart contre "le courant ultra-libéral, anglo-saxon, atlantiste". Un rempart édifié grâce au génie français - "Cette Constitution est la fille de la pensée française" - et à ses valeurs "humanistes", dans le but de "combattre une dérive libérale". Ah ! cet humanisme mis à toutes les sauces ! "Ce que reprochent nos partenaires anglo-saxons, c’est précisément que cette Constitution est trop interventionniste, trop humaniste" (sic). Faire prendre les vessies de la "concurrence libre et non faussée" pour les lanternes de la solidarité et de la fraternité, c’est le tour de passe-passe qu’a tenté Chirac. Apparemment, ce fut un fiasco.
o "Pas crédible"
Un fiasco, si l’on en juge par la nette montée du “non” à un niveau jamais atteint auparavant. 56 % selon Ifop-Paris Match, 56 % également selon CSA-le Parisien. Les deux heures de quasi-monologue présidentiel auront dopé le “non”. Giscard d’Estaing n’a pas été tendre pour Chirac : "Chirac n’est pas crédible... sur le thème de l’Europe". Il l’est peut-être plus sur le thème de... la "fracture sociale" ?
o Illusionniste
Pas crédible, c’est bien le mot qui convient, quand le pédagogue de l’Élysée a expliqué doctement aux jeunes Français que les délocalisations créaient des emplois en France ! Avec Barre, on avait droit nous disait-on au "meilleur économiste de France". Avec Chirac, on a droit au meilleur illusionniste de France.
o Casse sociale... humanisée
Autre affirmation osée du maître de la soirée : "L’économie de marché est la plus productrice de richesses. - Pour qui ? ont pensé au même instant des millions de téléspectateurs ! - Simplement elle doit être maîtrisée, humanisée. C’est vrai sur le plan intérieur, et elle l’est". Humanisée, la politique de casse sociale de Raffarin, menée avec la bénédiction de... l’auteur de cette belle parole ?! Belle parole qui ne peut que rester en travers de la gorge des chômeurs en fin de droit, des salariés détruits par les fermetures d’entreprises, des jeunes abandonnés “au bord du chemin”, etc.
o Pas sa vision
La phrase ci-dessus venait en réponse à ce qui fut peut-être la question la plus pertinente de la soirée, qui fut en substance celle-ci : "Ne pensez-vous pas, M. le Président, qu’une des causes du retard du “oui”, c’est votre double discours sur le libéralisme ? Vous dites qu’il faut lutter contre l’ultra-libéralisme, mais en France c’est l’ultra-libéralisme qui avance à grands pas..." "Ce n’est pas ma vision", a rétorqué plutôt crispé le président. On s’en serait douté...
o Mauvaise foi contre "ignorance"
Autre question d’un jeune : "En quoi cette Constitution favorisera-t-elle l’emploi pour les jeunes ?" Réponse : "La Constitution dit que l’objectif est le plein emploi". On veut les références ! Quelle partie, quel titre, quel article ? C’est de la pure fiction. La réalité du texte, elle est plutôt là : "L’Union offre à ses citoyens (...) un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée", et aussi là : "L’Union œuvre pour (...) une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social". Chirac n’a pas reculé devant ce qu’il faut bien qualifier de grossière contrevérité. En effet, il faut choisir, - "économie sociale" ou "économie de marché hautement compétitive" (donc tournée vers la course au rendement) - mais on ne peut pas avoir les deux ! La Constitution nous trompe, et Chirac en remet une couche. Pas beau devant un jeune citoyen qu’on prétend vouloir sortir de son "ignorance".
o Levez le doigt
À propos d’"ignorance"... Poivre d’Arvor et ses collègues ont voulu nous faire prendre pour une évidence non discutable le fait que les jeunes qui votent “non” le font par manque d’information. Chirac n’a-t-il pas dit, parlant du débat national qui se développe en France, qu’il s’agissait d’une "polémique fondée sur l’ignorance" ? Une idée géniale semble germer soudain, lancée “spontanément” par Fogiel ( ...ou fut-ce par PPDA ?) : "Et si on posait la question pour savoir la proportion de ceux qui vont voter “non” par ignorance ?" Aussitôt dit, aussitôt fait. La question tombe comme une douche froide sur les 83 jeunes, conviés en toute citoyenneté à l’Elysée : "Que ceux qui vont voter “non” parce qu’ils ne comprennent pas lèvent la main !". Le cadreur a tout juste le temps de faire un plan rapide de l’assistance, et l’on aperçoit deux à trois mains hésitantes se lever. Diagnostic immédiat de PPDA : "Une quasi-majorité est dans ce cas". Le ridicule, heureusement pour eux, encore une fois ce jeudi soir, a renoncé à tuer.
o Moral en berne
"N’ayez pas peur !". L’injonction est revenue comme un leitmotiv. Côté face. Côté pile, le refrain est le suivant : "Je suis étonné de ce sentiment de peur... un sentiment que je comprends mal... surtout chez les jeunes". Ce qui est proprement incompréhensible aux yeux des jeunes Français, c’est que Chirac ne comprenne pas que des jeunes, chômeurs, précarisés, rejetés, soient "pessimistes". "Leur pessimisme me fait de la peine" a-t-il insisté. Et en plus de tous leurs problèmes, il va falloir que les jeunes songent à remonter le moral du président ?
o Aucun rapport
Les jeunes insistent, respectueux mais tenaces. "Comment la concurrence libre et non faussée peut-elle traiter la précarité ?". La question, brûlante, était au cœur même du sujet. Autrement dit : expliquez-nous, M. le Président, comment le dogme de l’Union, répété à satiété tout au long des 448 articles de la Constitution, peut inspirer une politique qui protégerait les plus faibles, réduirait les inégalités, distinguerait l’homme de la marchandise ? M. le Président a balayé la question d’un revers de main : "Je ne conteste pas la précarité... Mais cela n’a aucun rapport avec la Constitution". Des centaines d’articles édictent les règles de fonctionnement qui rendent inéluctables les délocalisations, les abandons de production, la rationalisation des effectifs, la rentabilité immédiate exigée par les actionnaires... Et les jeunes s’entendent répondre qu’il n’y a aucun rapport entre leur vie de précarité et la Constitution ! Et on les a fait venir pour quoi alors ?
Alain Dreneau, Le Port
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