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25 février 2008
La nouvelle du renoncement de Fidel à ses fonctions de Président du Conseil d’Etat et de Commandant en chef de la révolution a donné lieu à toutes les spéculations habituelles des médias. Pourtant, une fois de plus, Fidel ne fait que ce qu’il a dit depuis toujours : « le jour où je n’aurais plus la capacité de gouverner, je quitterai le pouvoir ».
Rarement quelqu’un aura manifesté dans l’exercice des plus hautes charges de l’Etat un tel sens de ses responsabilités, une telle abnégation, un tel oubli de lui-même. Il s’est, pendant plus de 40 ans, identifié à son peuple. L’image que l’on peut conserver de lui c’est celle de cet homme allant dans les zones les plus périlleuses des cyclones comme pour veiller sur le destin de son île balayée par les tempêtes.
Il a fallu force, courage, détermination pour affronter toutes les tempêtes, mais il a fallu aussi cette immense patience sans laquelle on ne peut être attentif aux humbles, refuser le despotisme du pouvoir, et surtout, il lui a fallu cette foi en l’être humain qu’il partageait avec le Che. Jamais exercice du pouvoir fut moins cynique, ce qui le rendait encore plus lucide, plus prévoyant.
Cuba est vraiment un monde particulier, celui où peuvent se mêler, s’unir ce qui, ailleurs, divise, celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas, l’orthodoxe et le trotskiste, le communiste et l’altermondialiste, et la volonté, l’optimisme même de Fidel Castro a beaucoup joué dans ce syncrétisme révolutionnaire.
Quel meilleur exemple que cette capacité, dès l’origine de la Révolution, de savoir s’entourer de compagnons, d’égaux, tout en demeurant le leader incontesté, le contraire du bureaucrate, ou du leader paranoïaque qui ne peut tolérer que la médiocrité ? Y a-t-il un autre exemple dans l’histoire de deux frères vivant côte à côte sans que jamais intervienne la moindre crise ? Pour cela, il fallait deux révolutionnaires, deux hommes privilégiant le but sur leur propre ego.
La transition se passe là encore en douceur grâce à cette union, elle est déjà là, forgée dans cette année 2007. Fidel, alors même qu’il est à deux doigts de la mort à la fin juillet 2006, prend la peine de mettre en place tout ce qui est prévu de longue date, il peut compter sur son frère, ses vieux compagnons, mais aussi toute la génération de jeunes qui tiennent déjà les rennes de l’Etat. Et le peuple se conduit de la même manière, digne, tranquille.
Alors, depuis tant d’années que le monde occidental se pose la même question : que va-t-il advenir du socialisme cubain ? La réponse a été donnée (hier) par une des plus vieilles crapules étasunienne, John Negreponte, le tortionnaire du Vietnam, celui du Nicaragua et celui de l’Iraq, celui qui poursuit de sa haine Fidel Castro : « nous ne desserrerons pas le blocus ! ». La réponse a été donnée par tous ces médias haineux qui ont continué à vomir sur une des légendes entrées vivantes dans l’histoire, sur Fidel le titan cubain, ils n’ont accordé ni à Fidel Castro, ni a Cuba socialiste le moindre répit : ils savent bien que le socialisme cubain continue parce qu’il se confond avec l’indépendance, la souveraineté de Cuba. La souveraineté, la maîtrise sur soi-même comme sur son environnement, voilà ce qui peut caractériser Fidel, il n’a cessé de s’exercer physiquement, moralement, intellectuellement à l’accomplissement de sa tâche, mais ce faisant, ce n’était pas de lui qu’il s’agissait, mais de son peuple, il s’agissait de le faire accéder à la pleine souveraineté, à l’exercice adulte de l’indépendance et de la démocratie, à un socialisme en pleine croissance, un enfant encore dans les langes sur lequel il faut veiller. Aujourd’hui, Fidel peut se retirer et se consacrer à l’étude, au débat idéologique qu’il a toujours privilégié, puisque comme le dit José Marti, tranchée d’idées valent mieux que tranchée de pierres.
Alors, il ne reste plus qu’une chose à dire : quand Fidel et ses compagnons, parmi lesquels déjà Raul, font la Révolution, Cuba est une colonie des Etats-Unis, ses dirigeants lui sont imposées, le trésorier de la mafia réside à Cuba qui est un gigantesque tripot et un bordel. Quand Fidel quitte le pouvoir, l’île est souveraine, ce qui arrivera dépend des Cubains et d’eux seuls. Le bilan d’une vie et d’un combat qui se poursuit sous d’autres formes.
Danielle Bleitrach*
* Danielle Bleitrach est sociologue, universitaire, écrivain, auteur d’une quinzaine de livres dont trois sur Cuba, le dernier écrit avec J.F. Bonaldi, avec la collaboration de Nicole Amphoux : “Cuba, Fidel et le Che ou l’aventure du socialisme” est une analyse des origines à nos jours de l’épopée de la Révolution cubaine et de son influence mondiale à travers la figure exemplaire de Fidel Castro et de ses compagnons.
(Sources : Socio13)
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