Rencontre en Arabie Saoudite

Guerre en Ukraine : poursuite des discussions Russie-USA

20 février, par Manuel Marchal

Depuis le 18 février 2025, des représentants de la Russie et des États-Unis et sont réunis à Riyad, en Arabie saoudite, pour discuter de la normalisation de leurs relations bilatérales et explorer les bases d’un éventuel accord de paix visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Suite au début des discussions bilatérales avec la Russie, le président américain, Donald Trump, a exprimé sa confiance quant à la possibilité de parvenir à un accord pour la fin de la guerre en Ukraine, déclarant : « Je pense que j’ai le pouvoir de mettre fin à cette guerre ». Il a également critiqué le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, suggérant que son régime était largement responsable de la poursuite de la guerre en Ukraine.
Les négociations de Riyad soulèvent la question de savoir si elles peuvent accélérer la fin d’un conflit qui trouve ses racines en 2014, année marquée par un coup d’État pro-OTAN à Kiev renversant le président élu. La Russie a souvent affirmé que son intervention militaire en Ukraine en 2022 n’aurait pas eu lieu si les Accords de Minsk avaient été respectés.
Les Accords de Minsk, signés en 2015, visaient à instaurer un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine et prévoyaient, entre autres, un retrait des armes lourdes, une réforme constitutionnelle accordant une autonomie aux régions de Donetsk et Louhansk, ainsi que la restauration du contrôle de la frontière par le gouvernement ukrainien.
La tenue de ces discussions à Riyad, sans la participation de l’Ukraine et de l’Union européenne, a été perçue par beaucoup comme une marginalisation des principaux concernés par le conflit. Le président Zelenski a fermement rejeté toute décision prise sans la participation de son pays, déclarant que l’Ukraine ne reconnaîtrait aucun accord conclu en son absence.
Les alliés européens, quant à eux, ont exprimé leur inquiétude face à ces négociations bilatérales. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a souligné que « l’Ukraine ne doit pas être mise de côté » La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a insisté sur la nécessité d’une « paix juste et durable pour l’Ukraine, avec des garanties de sécurité ».
Parallèlement, la Russie a réitéré ses exigences, notamment son opposition catégorique à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou ne tolérerait pas une telle évolution.

M.M.

A la Une de l’actuUkraine

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus

L’Europe se réarme

12 mars

L’Union européenne doit augmenter significativement ses dépenses d’armement, a affirmé mardi à Strasbourg la présidente de la Commission (…)