Le 1er Mai dans notre région

Hommage de l’A.N.C. au soutien des travailleurs à la démocratie

3 mai 2003

Le Congrès national africain (ANC) a rendu hommage, mercredi, aux millions de travailleurs sud-africains qui ont combattu pour instaurer la démocratie dans le pays. Dans un communiqué rendu public à la veille de la célébration de la Fête du travail, le secrétaire général de l’ANC, Kgalema Motlanthe, a déclaré que le pays doit relever le défi de la mobilisation des ressources et des capacités afin de promouvoir la croissance économique et les investissements de capitaux.
Il a noté que malgré les remarquables résultats obtenus au cours des neuf dernières années, la pauvreté, le chômage et le sous-développement restent les principales séquelles de l’ère de l’apartheid. Le secrétaire général de l’ANC a encore relevé que les profonds changements dans la structure de l’économie nationale ont entraîné de nombreuses pertes d’emplois dans le secteur formel. « Il s’agit là d’un défi que les Sud-Africains doivent relever aujourd’hui, afin de mobiliser nos ressources et nos capacités derrière un massif effort national de création d’emplois », a-t-il ajouté.
Le responsable de l’ANC a encore indiqué que la lutte contre le chômage requiert la mise sur pied de partenariats efficaces dans tous les secteurs de la société, en mettant à contribution le gouvernement, le monde des affaires, le monde du travail et les communautés. « Nous devons travailler encore plus dur afin de veiller à ce que tous ceux qui ont droit aux subventions sociales soient inscrits et puissent en bénéficier. Nous devons redoubler d’efforts pour faire de telle sorte que chaque Sud-Africain ait une pièce d’identité valable pour avoir accès à ces subventions », a affirmé le secrétaire général de l’ANC.
Il a plaidé pour un engagement en faveur d’un programme global visant l’amélioration de la santé du pays, en renforçant, en particulier, les relations de partenariat pour combattre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. « La Fête du Travail nous rappelle que l’humanité ne sera pas libérée de l’oppression et de l’exploitation tant que les travailleurs du monde - de même que les populations - ne seront pas unis et n’œuvreront pas ensemble à l’instauration d’un nouvel ordre fondé sur le respect mutuel, la justice et l’égalité », a encore souligné Kgalema Motlanthe. Il a affirmé que les Sud-Africains doivent travailler pour garantir le succès des programmes destinés à assurer la sécurité alimentaire et l’amélioration de la nutrition au sein de la classe ouvrière du pays.

An plis ke sa
1er Mai en ordre dispersé mais mêmes revendications au Niger

Les quelque 40.000 travailleurs nigériens réunis au sein de quatre centrales syndicales ont célébré jeudi la fête du travail en ordre dispersé, mais ont posé les mêmes revendications au gouvernement pour une meilleure amélioration des conditions de vie et de travail.
Jeudi à Niamey, l’Union des syndicats des travailleurs nigériens (USTN), la Confédération démocratique des travailleurs nigériens (CDTN), la Confédération nigérienne du travail (CNT) et l’Union générale des travailleurs nigériens (UGTN) ont, chacune de son côté, organisé un grand défilé suivi de meeting en empruntant différentes artères de la capitale. Dans leurs cahiers de doléances remis différemment aux autorités, les quatre centrales syndicales font pratiquement état des mêmes revendications et préoccupations. Elles exigent ainsi la révision à la hausse de la grille salariale des employés de l’État, l’élargissement de l’indemnité compensatrice de logement à tous les travailleurs, le dégel du recrutement à tous les niveaux de la fonction publique et le rehaussement de l’âge de départ à la retraite des employés de l’État (50 ans actuellement).

- Des travailleurs sénégalais défilent "pour l’annulation de la dette"

Des centaines de travailleurs de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS, une des principales centrales syndicales du pays) ont défilé jeudi à Dakar en réclamant "l’annulation de la dette" des pays pauvres, a constaté un journaliste de l’AFP. À côté des traditionnelles revendications sur les salaires ou les conditions de travail, les slogans inscrits sur de grandes banderoles par des manifestants en tête du cortège proclamaient : "pour l’annulation de la dette", "contre la guerre" (en Irak) ou encore "pour la paix en Côte d’Ivoire", pays plongé dans une crise politico-militaire depuis le 19 septembre 2002.
Les effets négatifs de la dette sur les économies des pays pauvres, notamment ceux d’Afrique, sont de plus en plus décriés par les syndicalistes et d’autres organisations de la société civile.

- Le 1er Mai fêté sous le signe du renouveau au Mali

Le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Siaka Diakité, s’est félicité jeudi des progrès réalisés en matière de la sécurité sociale des travailleurs maliens, se réjouissant en outre dans un discours prononcé à l’occasion de la Fête du travail, de l’augmentation des allocations familiales et de la mensualisation des pensions des retraite. Il a ajouté que la Fête du 1er mai est célébrée cette année au Mali sous « le signe du renouveau et de la responsabilisation ». Le responsable de la plus grande centrale syndicale malienne a indiqué que le bilan des activités de l’organisation qu’il dirige est marqué par l’augmentation récente de 30% des salaires des travailleurs, la relecture du statut général des fonctionnaires et l’élaboration d’un plan de carrière des fonctionnaires ainsi que l’élaboration du statut des personnels des établissements publics à caractère administratif (EPA) et l’adoption de textes relatifs au statut du personnel des collectivités territoriales. La Fête du 1er mai a été marquée à Bamako par une forte mobilisation des travailleurs qui ont défilé sur la grande voie menant à l’Avenue de l’indépendance, l’un des plus grands boulevards de la capitale malienne, a-t-on constaté sur place.

- La fête du travail au Cameroun

La 117ème édition de la fête internationale du travail a été célébrée jeudi à Yaoundé, la capitale camerounaise, par un défilé présidé par le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Robert Nkili, a constaté la PANA sur place. Avant la parade des travailleurs, les syndicats ont pris la parole pour décrier les conditions misérables dans lesquelles exerce le travailleur camerounais. Le président de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC), Maximilien Tonye Diboti, a dénoncé les licenciements abusifs dont sont victimes les travailleurs, notamment les responsables syndicaux. Ce point de vue est partagé par l’Union des syndicats libres du Cameroun (USLC). Pour cette centrale syndicale, « le travailleur camerounais fait plus d’efforts à la tâche, mais gagne de moins en moins ». Au Cameroun, le taux de chômage se situe en effet autour de 25%.


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