Santé

Hong Kong au centre de l’épidémie

• Continuer à travailler sous la menace de la pneumonie atypique

3 avril 2003

Le virus de la pneumonie atypique ne cesse d’étendre son territoire. Face à une épidémie de cette ampleur, les entreprises s’organisent pour travailler, tout en limitant au maximum les risques de contamination.

Hong Kong est au centre de la diffusion dans le monde de la pneumonie atypique. Selon des experts de l’OMS, celle-ci « aurait trouvé son origine dans la province voisine de Guangdong ». Selon le dernier bilan, le virus, extrêmement contagieux, aurait touché au total quelque 1.900 personnes dans 22 pays, faisant environ 60 morts.
Face à cette menace, les grandes sociétés de Hong Kong prennent des mesures d’urgence pour maintenir l’activité, tout en essayant de protéger leurs salariés : la plupart des employés portent désormais des masques, tandis que des bureaux sont fermés et le personnel renvoyé à la maison dès qu’il montre des symptômes de la maladie. Cet état d’urgence a été renforcé au cours du week-end, lorsque les autorités sanitaires ont placé une tour d’habitation sous le régime d’une quarantaine rigoureuse pendant dix jours, montrant au grand public que la situation échappait à tout contrôle, en dépit des affirmations officielles proclamées jusqu’alors.

Précautions

Depuis quelques jours, dès que des cas de contamination sont avérés, les locaux sont fermés afin de subir une désinfection approfondie. Certains établissements ont même innové. C’est ainsi qu’à la HSBC, le plus important établissement bancaire de Hong Kong, une cinquantaine de spécialistes de la gestion des marchés des capitaux ont été invités à travailler depuis chez eux. « Nous avons des plans d’urgence avec en particulier des équipes de réserve afin d’assurer la poursuite de nos activités quoiqu’il arrive », a affirmé Vinh Tram, porte-parole de la HSBC.
Les autorités ayant demandé à la population d’éviter les endroits bondés, la plupart des commerces ont connu une chute brutale de leur activité ce qui a changé radicalement le visage de la ville. Le bas du visage caché par un masque hygiénique, les personnes évitent soigneusement tout contact physique. Les médecins ont prévenu que le virus, dont la durée de vie est de deux ou trois heures, pouvait se transmettre en particulier par les mains. Aux distributeurs de billets ou dans les ascenseurs, l’un des endroits les plus redoutés pour la propagation de la maladie, certains appuient sur les boutons avec des gants jetables, à l’aide d’un mouchoir en papier voire avec l’extrémité d’une clé...

Un test de dépistage mis au point à Hong Kong
Des chercheurs hongkongais ont annoncé la mise au point d’un test permettant d’identifier rapidement la présence du virus responsable de la pneumonie atypique. Le test élaboré par l’équipe de chercheurs de Hong Kong devait être disponible vendredi dans les hôpitaux du territoire. Le département de microbiologie de la faculté de médecine de l’Université de Hong Kong confirme ses premières découvertes concernant l’identification du coronavirus responsable de l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) dans le monde entier.
Les chercheurs affirment avoir la confirmation que « la récente flambée de pneumonie est causée par un virus connu sous le nom de coronavirus ». « La découverte de cet agent pathogène est une importante percée de la recherche internationale », soulignent les chercheurs. Ils affirment que les tests de diagnostic qu’ils ont mis au point « permettront une détection rapide et sûre du virus et par conséquent la mise en place immédiate d’un traitement de la maladie ».

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