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Crise alimentaire
3 mai 2008
C’est un véritable chaos alimentaire qui s’annonce. Tous les spécialistes, et dirigeants d’organisations ou de programmes alimentaires de l’ONU, sont unanimes. Nourrir en urgence les affamés et assurer sur le long terme la sécurité alimentaire mondiale, c’est un défi à relever immédiatement. Il faudra prendre toutes les bonnes résolutions pour éradiquer la faim et l’extrême pauvreté.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) souffre déjà d’un déficit, alors que la crise alimentaire se profile davantage. La projection budgétaire totale du PAM pour l’année en cours s’élève à 4,3 milliards de dollars. L’information n’est pas passée inaperçue, d’autant que le PAM a déjà suspendu des programmes alimentaires, comme au Cambodge et au Kenya, en ces temps de crise de l’alimentation. « Le PAM a besoin de 756 millions d’euros supplémentaires pour fonctionner normalement en 2008, c’est-à-dire simplement maintenir ses programmes en cours, sans parler d’aide d’urgence à apporter aux nouvelles victimes de la faim », déclarait au journal “Le Monde” Tamara Kummer, porte-parole en France du PAM.
Plusieurs Etats membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont déjà promis d’abonder leur contribution à l’aide alimentaire mondiale.
Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, demandait récemment une réponse rapide à la crise alimentaire, notant par ailleurs que les recommandations de ces agences et les programmes, dont le FAO, le PAM, n’ont pas été entendus.
Pour nourrir en urgence les affamés, il ne faut surtout pas que le PAM s’effondre, aspiré dans la spirale coûteuse de cette crise alimentaire. Ses fournisseurs ont préféré rompre leur contrat avec le PAM, pour profiter de la flambée des prix des produits de base. Pour assurer son stock, il faut payer plus, et cela demande une réévaluation à la hausse du budget. Pour répondre à la crise alimentaire, l’ONU envisage la création d’une cellule de crise présidée par le secrétaire général lui-même, regroupant les chefs des agences spécialisées ainsi que les responsables de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI).
Par ailleurs, la FAO (Food and Agriculture Organisation) - Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, se réunira du 3 au 5 juin prochain pour un Sommet attendu. Ban Ki-Moon espère que les chefs d’Etat et de gouvernement participeront à cette réunion importante. Espérons surtout que des mesures efficaces seront prises, et pas uniquement pour répondre à la situation d’urgence. Il faut aussi appréhender un avenir plus pérenne en matière de sécurité alimentaire mondiale.
Pour une sécurité alimentaire mondiale
Oui, c’est un tsunami silencieux de la faim, comme prévenait Josette Sheeran, Directrice exécutive du PAM. Ce ne sont pas 250.000 victimes qui sont aujourd’hui touchées. La crise alimentaire concerne déjà près de 1 milliard de personnes sur Terre, alors qu’un tiers de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté. « Aux 854 millions de personnes souffrant de la faim que comptait la FAO en 2007, s’ajoutent les 100 millions en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine qui, au cours des 6 derniers mois d’inflation des cours agricoles, ont basculé dans la précarité », explique Tamara Kummer. Répondre à l’urgence, c’est une obligation, au nom de la solidarité internationale. Des émeutes de la faim éclatent à travers le monde, et d’autres émeutes s’annoncent plus revendicatrices, parce que voilà l’enjeu de la survie.
En Afghanistan, les premières émeutes politiques ont éclaté. On connaît celles qui ont flambé Haïti.
Bref, la communauté internationale ne peut se dédouaner de son rôle. Elle fait bien de déterminer les causes de cette crise alimentaire. Les catastrophes naturelles surdimensionnées par le phénomène de changement climatique, mais aussi le changement des habitudes de consommation en Asie, la production de biocarburants, le déséquilibre entre production et consommation, et aussi l’interdiction de l’exportation alimentaire, sont des éléments d’explication à cette crise alimentaire. Les Etats pourraient commencer par lever leur interdiction de l’exportation alimentaire, mais comment ne pas comprendre que ces derniers préfèrent assurer la consommation de leurs citoyens ? Pourtant, tout le monde s’accorde sur un plan d’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté.
D’ici 2015, espère la Communauté Européenne. Plus que 7 ans pour y parvenir. Allons même jusqu’à dire que le pays pauvre est le premier acteur de ce changement, si, bien sûr, son développement est soutenu financièrement par les investissements privés et étatiques. La FAO estime qu’il faudrait 1,7 milliard de dollars pour assurer une certaine sécurité alimentaire. 1,7 milliard de dollars pour que les agriculteurs des pays en développement assurent la prochaine récolte. Cette somme sera destinée à leur fournir des semences et des engrais, et cela, dès la prochaine saison de semailles. Et après ? Va-t-on enfin redéfinir la coopération internationale, et combler le fossé entre pays riches et pays pauvres ? Chaque pays doit se montrer aussi solidaire, que pour le tsunami, qui avait volé tant de vies. Combien de vies sont aujourd’hui menacées ?
L’heure des bonnes résolutions
« Planté, ou va manzé », dit mon grand-père. Voilà que l’agriculteur est appelé à une priorité, nourrir. Et dieu sait que pèsent sur lui bien des contraintes actuelles. Du moins, il fait un pied de nez à tous les décideurs qui ont contraint ses productions. Allons dire que le scandale de la baisse du prix du sucre a par exemple incité les producteurs à se tourner vers un marché plus juteux, le biocarburant. Disons aussi que certains pays producteurs préfèrent réduire leurs exportations, voire les interdire, pour assurer leur propre consommation. Disons surtout que le monde connaît aujourd’hui une montée en flèche des prix des produits de base. Et cela nous concerne, Réunionnais. D’autant plus que nous sommes à la merci de l’importation.
Le riz mangé par les Réunionnais n’est pas produit localement. Va-t-on enfin revoir dans nos assiettes le manioc et autres tubercules nourrissantes ? On entend souvent dire que La Réunion est une vache à lait, mais le lait est cher, mes amis ! Le pouvoir d’achat des Réunionnais est attaqué de toute part, et nous connaissons une flambée des prix sans précédent depuis 2002, date du passage à l’euro. C’est un fait. L’essence, le gaz, mais aussi l’eau, l’électricité, et bien évidemment la nourriture, alourdissent la poche du consommateur.
Voilà, c’est l’heure des bonnes résolutions. Marcher fait du bien. Le transport en commun connaîtra enfin son heure de gloire. Les Réunionnais retrouvent peu à peu le goût des kari au feu de bois, surveillant leur dépendance à la consommation des énergies non renouvelables. Les toits afficheront fièrement leur panneau solaire, pour produire de l’électricité et disposer de l’eau chaude. Enfin, les kour kréol auront chacune leur bitasion, leur production familiale. Ce sera sûrement un bon moyen d’assainir la vie des Réunionnais. En plus, il faudra travailler plus pour payer plus. Hum, quel avenir heureux !
Bbj
Nous estimons qu’un milliard de personnes sont affectées par les prix des aliments", a déclaré M. Nag a estimé le directeur général de la Banque asiatique de développement (BAD), Rajat Nag
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