Quinze morts dont trois responsables du Djihad islamique

Israël frappe la bande de Gaza

10 mai 2023

Une nouvelle frappe de l’armée israélienne a eu lieu ce 9 mai après une première attaque particulièrement importante dans la nuit, visant le Djihad islamique.

Israël a mené le 9 mai et dans la nuit du 8 mai deux frappes aériennes sur la bande de Gaza. Cet acte a surpris par son ampleur et le nombre de victimes : quinze morts, dont dix civils. À deux heures du matin, trois appartements dans lesquels se trouvaient de hauts responsables du Djihad islamique avec leurs familles ont été détruits. Deux se trouvaient au cœur de la ville de Gaza, un autre à Rafah, au sud de ce territoire exiguë, près de la frontière avec l’Égypte.

D’après le major Nir Dinar, un officier de l’armée israélienne, « l’un de ces hommes était un haut responsable du mouvement terroriste dans le nord de la bande de Gaza, les deux autres étaient en charge de la coordination des attaques terroristes en Judée et Samarie (la Cisjordanie, occupée par Israël, NDLR) et en Israël ».

Pour lui, cette frappe est une réponse à la salve d’une centaine de roquettes lancée la semaine dernière depuis Gaza par le Djihad islamique, après la mort en prison, des suites d’une grève de la faim, d’un de ses leaders.

Un civil israélien avait été blessé à Sderot lors des tirs de roquettes, qui ont été tout de suite suivis par une réponse de l’armée israélienne. Les bombardements avaient fait un mort et les observateurs, israéliens comme palestiniens, avaient convenu que ce « round de violence » était désormais terminé.

C’est pourquoi l’opération « Bouclier et flèche », ainsi baptisée par l’armée israélienne, a pris tout le monde de surprise. « Notre message est que nous frappons où, quand et avec la puissance que nous voulons », a indiqué le major Dinar.

Les bombardements israéliens ont fait dix morts dont, selon le ministère palestinien de la santé à Gaza, quatre enfants et quatre femmes, ainsi que vingt blessés, dont trois enfants et sept femmes.

Ce bilan fait craindre une escalade supplémentaire dans la violence. Le Djihad islamique a réagi en affirmant qu’une réponse ne tarderait pas à venir. « La résistance vengera la mort de ses commandants. Tous les scénarios sont possibles », a annoncé le 9 mai au matin un communiqué du mouvement.

Le Hamas, groupe islamiste, qui gouverne la bande de Gaza depuis 2007, a également publié un communiqué proclamant que « l’occupation souffrirait des conséquences de son agression. La résistance continuera de défendre son peuple. »

Dans les villes israéliennes situées dans un rayon de 40 kilomètres autour de la bande de Gaza, dont Ashkelon, Ashdod et Beer Sheva, la population a reçu mardi matin l’instruction de rester dans les abris anti-bombes.

Mardi, dans la matinée, l’armée israélienne a également mené deux opérations en Cisjordanie, à Naplouse et Hébron. À Naplouse, des heurts violents ont opposé les soldats israéliens à des habitants de la vieille ville, dont certains étaient armés.


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