
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Formation et co-développement régional
La Région Réunion aux premières "Doctoriales" de l’océan Indien
26 mars 2003
Lundi après-midi s’est déroulée sur le Campus de l’Université du Réduit à Maurice la séance inaugurale des premières ’Doctoriales’ de l’océan Indien. Celles-ci se prolongent jusqu’à samedi prochain dans l’île sœur afin de permettre aux doctorants de l’Université de La Réunion et d’autres pays de notre région d’approfondir leurs compétences et de disposer de nouveaux réseaux pour leurs travaux. (voir ’Témoignages’ de samedi dernier)
Cette séance d’ouverture s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités. En particulier, le vice-président de la République de Maurice, l’ambassadeur de France, le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, le Président de l’Université de Maurice, le président de l’Université d’Antananarivo, le directeur de l’Institut Français de l’Entrepreunariat, le délégué régional à la Recherche et à la Technologie de La Réunion, le président de l’Université de La Réunion, le vice-président du Conseil Scientifique de l’Université de La Réunion, le directeur de l’École Doctorale de La Réunion et bien sûr les doctorants.
À cette occasion, Jocelyne Lauret, vice-présidente de la Région Réunion représentant la collectivité au Conseil d’administration de l’Université de La Réunion, a pris la parole au nom de Paul Vergès. La conseillère régionale a qualifié d’emblée ces ’Doctoriales 2003’ « d’événement novateur ».
En effet, a souligné Jocelyne Lauret, « dès la deuxième édition de cette rencontre, l’Université de La Réunion et sa jeune École Doctorale ont choisi de donner à ces ’Doctoriales’ une dimension internationale, en réservant une priorité aux communautés scientifiques de nos deux pays voisins : Maurice et Madagascar ».
Elle s’est également déclarée « persuadée que cette rencontre va initier un rythme plus soutenu des actions de rapprochement et de collaboration entre nos universités et nos chercheurs, mais également enclencher d’autres liens avec d’autres équipes, à travers une fertilisation croisée des réseaux respectifs de recherche de nos pays. L’émergence d’une véritable Université de l’Océan Indien, commune aux Iles du Sud Ouest de l’Océan Indien, est la perspective dans laquelle nous nous situons ».
On lira ci-après, à travers de larges extraits de l’allocution de Jocelyne Lauret, comment la représentante de la Région Réunion a développé ce point de vue et les enseignements qu’elle en a tirés.
e n’est sans doute pas à vous chercheurs, qui êtes les premiers ambassadeurs de nos pays, que je dois souligner que la recherche est en évolution accélérée, qu’elle a par essence une vocation internationale, et qu’elle doit être considérée comme un vecteur du développement.
Le chercheur est sorti de son laboratoire et de son pré-carré de sujets de travaux sectorisés. Les chercheurs sont aujourd’hui interpellés par les responsables politiques et par les acteurs du développement de leur territoire pour répondre aux questions de la société.
On peut dire qu’aujourd’hui la recherche est au service de la société, que cette recherche ne peut être confinée à un territoire, à un pays, et que toutes les problématiques se croisent et se posent au niveau mondial.
Consciente des enjeux de La Réunion mais également de son principal atout qui est sa jeunesse, la Région, dès le début de cette mandature en 1998, a marqué sa volonté « d’investir dans l’Homme Réunionnais » et « d’ouvrir les horizons de La Réunion ».
La déclinaison de ces deux axes majeurs de la politique régionale concerne, bien évidemment et en premier lieu la formation - de l’école à l’université - mais aussi la recherche.
Vous saisirez à travers mes propos le vif intérêt qu’a donc marqué le président Vergès pour un soutien sans réserve à l’initiative de l’Université de La Réunion dès l’origine de ce projet de "Doctoriales 2003" à Maurice.
La recherche, en effet, a besoin d’une certaine pérennité pour faire avancer la connaissance et répondre aux attentes des populations. Cette pérennité ne se pose pas seulement en termes de moyens matériels mais aussi au plan des ressources humaines.
C’est donc à vous, aspirants-chercheurs aujourd’hui, acteurs du développement demain, qu’il appartient de prendre conscience de la dimension internationale de votre métier et de vous préparer à prendre le relais de vos aînés et à mettre vos compétences au service de l’intérêt général.
La dimension internationale de cette rencontre répond à cet objectif. Sachez tirer bénéfice de l’investissement de toutes les équipes de Maurice, de Madagascar et de La Réunion qui ont travaillé pour sa réalisation.
C’est consciente également de l’indispensable dimension internationale que prend de plus en plus la recherche, que La Réunion, Région ultrapériphérique de l’Union européenne, s’est engagée pour contribuer à l’émergence d’un espace indocéanique de la recherche.
Notre positionnement géo-politique et géo-économique, le laboratoire naturel qu’offrent nos pays de la zone à toute la communauté internationale, nous invitent à nous engager dans une ambitieuse politique de mise en réseau des compétences Nord-Sud et Sud-Sud en matière de recherche.
Nos pays sont soumis à des enjeux importants, la recherche et l’innovation constituent des outils privilégiés pour relever ces défis et permettre de nous engager dans une politique de co-développement durable. Cet espace serait tout naturellement fondé sur les principes d’égalité, de fraternité, de solidarité et de respect mutuel de nos valeurs culturelles.
Dans cette perspective, une rencontre des plus hauts responsables des îles du Sud-Ouest de l’océan Indien s’est tenue en août dernier à Saint-Denis, dans le cadre d’un échange avec l’association présidée par Mikhail Gorbatchev, Green Cross International. Cette rencontre a débouché sur l’identification de 4 thèmes de recherche pour favoriser l’émergence dans notre région d’un véritable projet de co-développement durable.
Ainsi, les Comores se pencheront sur la problématique du développement durable et de la lutte contre la pauvreté ; Madagascar, sur la biodiversité et le problème de l’eau ; Maurice, sur les conséquences de la mondialisation sur les régions insulaires de l’océan Indien ; les Seychelles, sur l’océanographie ; et enfin La Réunion, sur le développement des énergies renouvelables et l’étude sur les effets des changements climatiques.
Nos particularités respectives et nos complémentarités devraient servir de levier pour unir nos compétences pour un échange gagnant-gagnant, pour construire autour de valeurs communes et dans une logique de partenariat un "espace indocéanique de la recherche".
Ce sera un des objectifs des prochaines "Assises de la Recherche dans l’océan Indien".
|Un Prix de la Région Réunion|
En conclusion de son allocution, Jocelyne Lauret a formulé le vœu « que cette deuxième édition des "Doctoriales" soit une réussite. Vous allez vivre des moments intenses de travail et de créativité, participer à des sessions au cours desquelles vous allez vous affrontez, en équipes pluridisciplinaires, pour faire valoir vos compétences.
Que ces séances favorisent l’émulation et que l’excellence triomphe. À ce titre, le Président Vergès m’a demandé de renouveler la proposition du Prix de la Région Réunion qu’il souhaite réserver aux équipes lauréates. À savoir, leur offrir une "page-vitrine" dans la presse régionale, pour que les responsables et les décideurs sachent que l’excellence est à leurs portes. Nous aurons l’occasion, avec les responsables de ces "Doctoriales", de concrétiser cette offre ». |
Vers les "Assises de la Recherche dans l’océan Indien" | L’ambition de créer un espace indocéanique de la recherche prend corps aujourd’hui. Afin de lui permettre de grandir, Jocelyne Lauret a déclaré : « Le président Vergès m’a demandé de vous faire part publiquement de la tenue prochaine - les 3, 4 et 5 juin à Saint-Denis de La Réunion - des "Assises de la Recherche dans l’océan Indien".
Impulsée par la Région, cette rencontre est co-organisée par l’Université de La Réunion, le "C3I", qui regroupe le CIRAD, l’IFREMER, l’IRD et l’INRA, quatre organismes publics de Recherche français, avec le concours de l’État français et de nombreux autres partenaires locaux. Une invitation est lancée à douze pays : Maurice, Madagascar, Seychelles, Comores, Afrique du Sud, Zimbabwe, Mozambique, Tanzanie, Kenya, Inde, Vietnam, Australie. Il leur est proposé de se réunir pour confronter les problèmes communs qui se posent à nos territoires comme l’eau, la démographie, la santé, la bio-diversité, la mer, l’énergie, la maîtrise des nouvelles technologies, les changements climatiques etc. Je voudrais sur ce point signaler l’installation en France de l’Observatoire national sur les effets des changements climatiques, présidé par Paul Vergès, et qui concerne directement la situation des territoires insulaires, particulièrement exposés à ces risques. Cet observatoire devrait trouver sa représentation dans l’océan Indien et nous aider à prévenir les conséquences de ces phénomènes climatiques qui seront à l’avenir de plus en plus intenses, que ce soit la multiplication et l’intensification des cyclones, ou encore la montée du niveau des océans. À ces problèmes nous pouvons tenter d’apporter des éléments de réponse et trouver des solutions à travers des programmes de travaux conduits conjointement dans un espace indocéanique de la recherche qui pourrait émerger progressivement. Les responsables politiques de ces pays seront conviés très prochainement, comme seront invités des responsables de laboratoires, des ingénieurs, des chefs d’entreprise et des décideurs en matière de développement. Outre ces acteurs, diverses structures de coopération ont été invitées à nous apporter une vision plus complète de la coopération scientifique dans la zone. Je ne citerai que quelques-unes : l’UNESCO, l’IOR-ARC, la SADC, la COI, le COMESA, l’Union européenne etc…. Très prochainement, une large diffusion de cette information sera assurée ; le site de la Région Réunion donnera toutes les précisions sur l’organisation de ces Assises ». |
---|
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)