Notre Région

L’Afrique se dote d’un satellite de télécommunication

24 septembre 2003

La mise sur orbite du premier satellite africain de télécommunications, prévu en février-mars 2006, sera au centre de la 32ème réunion du conseil d’administration de l’Organisation régionale africaine de communications par satellite (RASCOM) ouverte hier à Yaoundé, la capitale camerounaise, a appris l’Agence Panafricaine d’Information (PANAPRESS) de source autorisée à Yaoundé. Les Réunionnais pourront voir leur facture réduire avec ce nouvel outil de télécommunication panafricain pour appeler leur correspondants dans l’océan Indien et sur le continent africain.
Selon le directeur général de RASCOM, Elriz Mustapha, il s’agira, pendant les trois jours de travaux qui seront suivis, dès lundi, de la 8ème assemblée générale des Parties de RASCOM, d’amener les gouvernements à sensibiliser l’ensemble des opérateurs et acteurs sur les outils de service, les opportunités d’investissements ainsi que sur le reste du parcours avant l’aboutissement de ce long rêve.
Le projet, qui utilise les dernières technologies en la matière, a été soutenu par une cinquantaine de pays pendant une dizaine d’années. Son financement, soit environ 265 millions de dollars, est bouclé depuis le 16 juin. Il s’est fait à travers une société établie par RASCOMStar et d’autres partenaires, qui vont exploiter le satellite - le premier d’une série - pendant un certain temps avant sa rétrocession à RASCOM.
Son aboutissement permettra à la majorité des Africains, y compris dans les zones isolées, d’avoir accès aux moyens de communication à prix bas. Les pays africains, même voisins, sont souvent obligés de transiter par des installations situées hors du continent ce qui leur coûte chaque année quelque 500 millions de dollars payés aux opérateurs occidentaux.
« Là où ils existent, les moyens de communication africains sont encore limités aux grandes villes, la grande majorité des populations, qui vivent là où se construisent les économies, n’ont pas encore accès aux technologies de l’information et de la communication, qui constituent aujourd’hui le levier de tout développement », a expliqué Elriz Mustapha. Grâce à cet outil, on pourra désormais développer des programmes de télé médecine ou encore de télé éducation jusque dans les coins les plus reculés, le terminal de RASCOM devant fonctionner même avec l’énergie solaire.


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