Lutte contre la mondialisation ultra-libérale

L’Afrique veut parler d’une seule voix la conférence de l’OMC

Réunion des ministres du Commerce du continent

28 août 2003

Dans le cadre des efforts concertés pour décider d’une position commune en vue de la conférence de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui doit se tenir le mois prochain à Cancun, au Mexique, la Coalition mondiale pour l’Afrique (GCA) prévoit une rencontre des ministres africains du Commerce aujourd’hui et demain à Nairobi, au Kenya, pour harmoniser les intérêts du continent.
La GCA est un forum Nord-Sud qui regroupe des dirigeants africains et leurs principaux partenaires extérieurs afin d’examiner les questions de développement social et économique les plus importantes auxquelles le continent fait face. Hage Geingob, secrétaire exécutif de la GCA et ancien Premier ministre de la Namibie, a dit aux journalistes que la rencontre de Nairobi abordera les questions liées à l’accès aux marchés et au commerce équitable, ainsi qu’à la capacité d’exportation de l’Afrique.
En plus de l’analyse de l’état actuel du "round" de Doha sur le commerce multilatéral, dans le cadre du débat actuel de l’OMC, la rencontre va « examiner les questions relatives à la rationalisation et au renforcement des institutions d’intégration régionale en Afrique », indique-t-on. « Les exportations africaines font face actuellement à un certain nombre de barrières tarifaires et non-tarifaires pour l’accès des marchés des pays industrialisés », a-t-il dit, ajoutant que « ceci ne limite pas seulement le potentiel d’exportation des pays africains, mais perpétue aussi leur dépendance par rapport aux produits primaires ».
Pour l’ancien Premier ministre namibien, « le commerce équitable et l’égalité des chances sont nécessaires si les pays africains veulent augmenter leur part de marché et profiter des avantages du commerce international ». « La rencontre va examiner la manière dont ces questions peuvent être abordées », a-t-il ajouté en précisant que « les accords d’accès préférentiels comme la Loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (AGOA) et le programme Tout sauf les armes (EBA) de l’Union européenne seront aussi abordés ».
Hage Geingob a exprimé le regret que les préoccupations soulevées par l’Afrique et les autres pays en développement lors de la conférence de Doha et les délais fixés n’ont pas été respectés. Il a souligné qu’« un progrès considérable doit être réalisé à la suite de la conférence de Cancun si on veut réaliser un "round de développement" et créer un système commercial mondial plus équitable, comme l’engagement avait été pris à Doha ».


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