Alain Armand appelle à nouveau au “vote utile”

L’Alliance : une identité pour l’Outre-mer

9 juin 2004

Le MRA (Mouvement de La Réunion Autrement) en tant que « composante active de l’Alliance » appelle les citoyens réunionnais à conforter l’Alliance et son projet, en votant massivement le 13 juin. L’élargissement de l’Europe fait peser des menaces sur l’Outre-mer qui fait un choix historique en s’alliant pour marquer sa représentativité auprès des instances européennes, autour d’un homme, Paul Vergès, la cheville ouvrière de l’identité domienne.

"C’est la première fois dans l’histoire politique de l’Outre-mer, que l’on est parvenu à créer une telle dynamique", souligne Alain Armand, leader du MRA, s’agissant de la liste de l’Alliance pour l’Outre-mer, emmenée par Paul Vergès aux élections européennes. Première fois en effet, que les DOM s’unissent pour parler d’une même voix, au sein d’une même circonscription électorale. "Pour nous, renforcer le partenariat avec les régions d’Outre-mer est une donne essentielle", rappelle l’élu régional car, "comment faire entendre notre identité dans une Europe élargie, avec les risques, les changements de perspectives et de priorités budgétaires que cela comporte" ?

Nouveau mode de démocratie et de représentation

Concevoir l’Europe au sein de l’Alliance, c’est trouver un nouveau mode de démocratie et de représentation pour que les instances européennes prennent en compte les particularismes domiens et qu’elle continue, par son soutien financier, à contribuer au développement des régions de l’Outre-mer. "On ne peut plus se passer des crédits européens", soutient Alain Armand qui rappelle que beaucoup de nos infrastructures locales sont le fruit de ce partenariat. "Les grands projets régionaux ne peuvent se réaliser que si l’Europe et l’État répondent présents", poursuit-il. "La décentralisation, telle qu’elle est proposée, est assimilée à un véritable désengagement de la part de l’État. De moins en moins d’argent va dans l’emploi, le social, les investissements : le danger actuel est réel. Si en plus l’Europe adoptait ce type de politique, l’Outre-mer serait peut-être sacrifiée sur l’autel libéral, peut-être oubliée face à l’extension européenne. Les grands partis nationaux n’ont déjà peut-être plus les même soucis face aux DOM" ?
Les menaces sont donc nombreuses et l’Alliance des forces progressistes et vives de l’Outre-mer n’est qu’une première réponse aux inquiétudes de ces zones européennes particulières. "Réunionnais, Martiniquais, Mahorais...travaillerons ensemble, parlerons de l’Europe des régions. Nou lé anparmi", s’enthousiasme l’homme du pays, Alain Armand. "Au-delà de l’aspect financier, préalable au développement, il faut voir comment l’on peut être des régions européennes, dans le respect de l’identité propre à chaque île. Voir comment l’on peut ensemble parler de formation, de mobilité et de culture".

Confirmer la confiance

"Il y a plus de deux mois, vous nous avez donné un mandat politique, donnez maintenant à l’Alliance les moyens de réaliser ce projet", poursuit Alain Armand s’adressant à l’électorat réunionnais. Il croit en ces 135.000 personnes, qui ont offert leur confiance à l’Alliance lors des dernières élections régionales et cantonales, car "ils ont choisi un mode de représentation politique qui ne veut plus de cette logique de partis, qui ne veut plus de gens divisés mais qui, au contraire, veut se rassembler pour d’une part, s’opposer au gouvernement Raffarin et d’autre part, définir un projet réunionnais". Ainsi, contester l’existence même de l’Alliance n’est pas recevable. C’est juste un argument réducteur de campagne et le représentant du MRA considère d’ailleurs qu’il est inutile de s’étendre sur ce sujet. Les priorités sont ailleurs, tournées vers l’Europe et la représentativité de l’Outre-mer, et c’est pourquoi, il faut à nouveau "voter utile, comprenez rebelote", en confirmant la confiance accordée à l’Alliance. "Le grand ennemi, c’est l’abstention. Ne laissez pas l’Europe se faire sans vous, il ne faut pas rater ce rendez-vous politique".

Estéfany


"Visionnaire, rassembleur et compétent"

Alain Armand n’est pas homme de polémique, ou d’agressions stériles à des fins politiciennes. Il répond néanmoins à un confrère de la presse quotidienne s’agissant du remous artificiel autour du cumul des mandats. Il tient à rappeler tout d’abord qu’"il est dommageable de ne pas avoir pu faire une alliance avec le maximum de forces de gauche, au sein d’une liste unie et unitaire".
Il reconnaît, comme beaucoup de citoyens à La Réunion, l’homme "visionnaire, rassembleur et compétent" qu’est Paul Vergès. Un président de Région qui, à de multiples reprises, a su démontrer ses capacités d’anticipation, a su parler pour La Réunion et les Réunionnais auprès des autorités nationales et européennes, afin de faire avancer des projets de développement durable. Ainsi, "le cumul a du sens pour renforcer les liens entre l’Europe et la Région" et Paul Vergès sait s’entourer de collaborateurs compétents, sait être à l’écoute des propositions qui lui sont offertes et sait enfin, où sont les priorités pour aujourd’hui et demain.
Pour Alain Armand, aucun représentant politique réunionnais n’est aujourd’hui à même de rassembler toutes ces qualités, sans se "présenter en se faisant chapeauter par de grands représentants nationaux".


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