Une nouvelle "attaqte terroriste" contre Cuba

L’ambassade de Cuba à Washington visée par des cocktails Molotov

26 septembre 2023

L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dans la soirée du 24 septembre par deux tirs de cocktails Molotov, a indiqué le chef de la diplomatie cubaine, qualifiant l’incident d’"attaque terroriste".

"L’ambassade de Cuba aux États-Unis a été la cible d’une attaque terroriste perpétrée par un individu qui a lancé deux cocktails Molotov", a déclaré Bruno Rodríguez dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter). "Le personnel (de l’ambassade) n’a subi aucun dommage", a-t-il ajouté.

Seconde attaque contre la mission cubaine à Washington ces dernières années.

En 2010, un immigrant cubain résidant aux États-Unis avait ouvert le feu sur le bâtiment en avril 2020, sans faire de victimes, mais uniquement des dommages matériels.

A cette époque, le ministre cubain des Affaires extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla, avait critiqué la "négligence" des autorités américaines, et accusé l’administration Trump de maintenir un "silence complaisant" sur l’événement.

Or le lendemain de cet incident, le département d’État a annoncé l’ajout de Cuba dans la liste des États qui ne coopèrent pas suffisamment dans la lutte contre le terrorisme. Cette liste noire, dont Cuba avait été retiré en 2015 par le président Obama, inclut également la Corée du Nord, la Syrie, l’Iran et le Venezuela.

L’administration américaine a justifié cet ajout soudain par le refus du gouvernement cubain d’extrader certains membres de l’Armée de libération nationale, un groupe rebelle colombien, qui résident sur son territoire depuis l’échec des négociations pour la paix en 2019.

Par ailleurs, le gouvernement cubain a également critiqué le maintien de l’embargo américain pendant la pandémie de Covid-19. Des experts des droits de l’homme de l’ONU ont également appelé les États-Unis à lever l’embargo, qui faisait obstacle aux réponses humanitaires visant à aider le système de santé du pays à lutter contre la pandémie de COVID-19.

Manifestation anti-Cuba à New York

L’attaque du 24 septembre à Washington a eu lieu quelques heures après le retour à La Havane du président cubain, Miguel Diaz-Canel, qui avait séjourné à New York où il a notamment assisté à l’Assemblée générale des Nations unies.

Confrontés aux défis croissants de la faim et de la pauvreté, les pays en développement demeurent inébranlables dans leur lutte persistante pour un monde plus juste et équitable, a déclaré le président cubain Mighel Diaz-Canel Bermudez lors du Débat général de l’Assemblée générale de l’ONU.

Il y a plaidé pour une réforme des systèmes financiers internationaux et une augmentation considérable du soutien aux initiatives en faveur de développement durable et de climat.

Le président cubain a également exprimé son opposition aux "mesures coercitives unilatérales, appelées par euphémisme sanctions", imposées à Cuba et à d’autres pays, dont le Venezuela, le Nicaragua, le Zimbabwe, la Syrie, la République populaire démocratique de Corée et l’Iran.

Il a fermement condamné le blocus économique étouffant imposé depuis 60 ans à Cuba par les Etats-Unis, le considérant comme "complètement unilatéral et injustifié"

Au même moment à New York, des Cubains habitant aux États-Unis ont manifesté contre la présence du président cubain à l’ONU, selon des posts et des vidéos partagées sur les réseaux sociaux.

"Les groupes anti-Cuba ont recours au terrorisme quand ils pensent pouvoir profiter d’une impunité, ce contre quoi Cuba a mis en garde à plusieurs reprises les autorités américaines", a ajouté Miguel Diaz-Canel après l’attaque du 24 septembre.


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