L’Australie connaît les pires inondations de son histoire

14 janvier 2011, par Céline Tabou

Le pays vit l’une des pires inondations de son histoire. Cette catastrophe affecte particulièrement l’État du Queensland, situé dans le Nord-Est du pays, en bordure de la grande barrière de corail.

Brisbane, troisième ville du pays, s’est retrouvée piégée par les eaux, après que le fleuve qui la traverse soit sorti de son lit pour dévaler les rues, menaçant 30.000 maisons et tuant 12 personnes. Les autorités ont annoncé la mort de 23 personnes, la disparition de 90 individus et une montée des eaux prévues dans les jours à venir.

Des lendemains difficiles

Soulagés d’avoir passé le plus gros des intempéries, les habitants et le gouvernement du Queensland sont meurtris par les dégâts matériels, tant en termes d’habitations que d’infrastructures historiques. Anna Bligh, Premier ministre de l’État, a déclaré à la télévision australienne Sky News que « le sentiment est très mitigé aujourd’hui. Il y a du soulagement, et je suis reconnaissante que Mère Nature n’ait pas été aussi terrible qu’elle aurait pu, mais les gens de notre ville sont assaillis, à leur réveil, par un insupportable sentiment d’angoisse ».

Un administrateur de la Banque d’Australie a estimé hier que les inondations pourraient coûter un point de pourcentage à la croissance économique du pays, soit plus de 13 milliards de dollars. Ces inondations sans précédent depuis un siècle dans la région ont balayé une vingtaine de villes dans l’État du Queensland, et selon Campbell Newman, maire de Brisbane, 11.900 propriétés, dont 2.500 entreprises, avaient été entièrement inondées, et 14.700 partiellement.

L’Australie victime du réchauffement climatique

Des scientifiques ont affirmé que le réchauffement climatique avait décuplé le phénomène La Nina. Le climatologue américain Kevin Trenberth a expliqué à Reuters que les fortes précipitations enregistrées depuis un mois sont une manifestation du phénomène La Nina, amplifié par l’augmentation globale des températures.

L’anticipation aux risques naturels et leurs conséquences permettrait d’éviter de tels dégâts matériels et humains. A l’heure d’aujourd’hui, les gouvernements doivent mettre en place des politiques environnementales et d’aménagement du territoire pour faire face à de telles catastrophes naturelles.

Céline Tabou


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus