Créations d’activités génératrices de revenus

L’autonomisation des femmes avec l’innovation dans l’énergie

29 janvier

À l’occasion de la Journée internationale de l’énergie propre ce 26 janvier, la Banque africaine de développement met en lumière son rôle dans l’autonomisation des femmes grâce au développement d’entreprises d’énergie durable. En Ouganda, des initiatives comme la vente de fourneaux améliorés transforment la vie de femmes comme Grace Akingurwaruh, tout en répondant aux défis environnementaux et sociaux de la région.

Lorsque Grace Akingurwaruh, agricultrice de Hoima, en Ouganda, a découvert un programme de formation à la vente de fourneaux améliorés financé par la Banque africaine de développement, elle n’imaginait pas l’impact qu’il aurait sur sa vie. Aujourd’hui, grâce à ses nouvelles compétences et à sa persévérance, Grace a non seulement amélioré ses revenus, mais elle a aussi diversifié ses activités en achetant un smartphone et une chèvre. Elle supervise désormais une équipe de cinq jeunes agents, prouvant que l’énergie propre peut être un levier d’autonomisation économique.
Ce programme, intitulé « Énergie verte pour la résilience des femmes et des jeunes », est soutenu par le Fonds pour les changements climatiques en Afrique de la Banque. Réalisé par les organisations de la société civile AVSI Foundation et CIDR Pamiga, il a permis de former plus de 2 300 personnes en tant qu’agents commerciaux et détaillants. Environ 75 % des bénéficiaires sont des femmes et des jeunes filles, un chiffre reflétant la priorité donnée à l’inclusion et à l’égalité des genres dans l’accès aux opportunités économiques.
Ces initiatives ont également permis à plus de 55 000 nouveaux usagers d’accéder à des technologies de cuisson propres et des solutions d’éclairage à énergie renouvelable. À Aura, une autre région de l’Ouganda, Gloria Dunia vend des fourneaux à faible consommation de charbon grâce aux compétences acquises dans ce programme. « J’ai été formée au service client et à l’entrepreneuriat, et cela m’a beaucoup aidée », explique-t-elle.

Au-delà des individus, l’impact du programme se mesure également à l’échelle communautaire. Dans 14 districts ougandais et 16 comtés kenyans, il a contribué à une transition vers un développement à faible émission de carbone tout en renforçant l’accès au financement pour les micros, petites et moyennes entreprises du secteur de l’énergie durable. Selon Maria Ossola, coordinatrice du projet auprès de la Fondation AVSI, « ce projet nous a permis de découvrir le rôle clé des entrepreneurs et du secteur privé dans la promotion de l’énergie propre. »
La Banque africaine de développement entend amplifier ces efforts. En mai 2024, elle s’est engagée à investir deux milliards de dollars sur dix ans pour promouvoir des solutions de cuisson propres, un enjeu vital pour réduire les décès causés par la pollution intérieure, notamment chez les femmes et les enfants.
Parallèlement, la Banque co-organisait le Sommet africain de l’énergie Mission 300 à Dar es Salam, en Tanzanie, les 27 et 28 janvier 2025. Cet événement réunissait des dirigeants politiques, des chefs d’entreprise et des bailleurs de fonds autour de l’ambitieux objectif d’apporter l’électricité à 300 millions d’Africains supplémentaires d’ici 2030.

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