L’éducation des enfants menacée par la crise alimentaire

16 avril 2008

La hausse des prix alimentaires risque de dissuader de nombreux parents d’envoyer leurs enfants à l’école dans les pays pauvres, a averti mardi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
L’augmentation des prix de l’alimentation « risque d’obliger les familles à réduire leur budget, à rogner sur l’éducation et à retirer leurs enfants de l’école pour les faire travailler », a expliqué devant la presse la porte-parole de l’Unicef à Genève, Véronique Taveau.
L’Unicef est "extrêmement préoccupé" par la hausse du prix des denrées, a-t-elle ajouté. L’impact de la hausse des prix est particulièrement forte dans les pays pauvres où la nourriture absorbe jusqu’à 75% du revenu des familles, contre 15% dans les pays riches.
Déjà, au Népal, une baisse de la fréquentation scolaire a été constatée, a souligné de son côté la porte-parole du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Christiane Berthiaume.
Ce pays est particulièrement menacé par la crise alimentaire mondiale, car il dépend pour son alimentation des importations de la Chine et de l’Inde, qui ont renforcé les contrôles à l’exportation, a noté Mme Berthiaume.
Dans de nombreux pays, le repas que mangent les enfants à la cantine scolaire est souvent le seul repas chaud et équilibré qu’ils avalent de toute la journée, a-t-elle souligné.
Or, au Cambodge, le PAM a été forcé de suspendre ses distributions de nourriture aux cantines scolaires, ses fournisseurs locaux ayant dénoncé les contrats qui les liaient à l’organisme onusien. « Ils préfèrent vendre plus cher ailleurs », a expliqué Mme Berthiaume.
Le PAM distribuait 450.000 repas par jour au Cambodge dans les cantines scolaires pour 0,25 dollar par semaine et par enfant.

Emeutes de la faim

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