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Esclavage
Un quotidien sénégalais parle de la traite
9 octobre 2003
Le quotidien sénégalais ’Le Soleil’ a publié, dans son édition d’hier, un article intitulé ’ L’Église, l’Afrique et la traite négrière’. Ci-dessous l’intégralité de cet article. Les intertitres sont de ’Témoignages’.
« Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Et la démarche de l’épiscopat africain, réuni à Dakar pour la 13ème assemblée plénière du symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, en rendant publique, à Gorée, onze ans après le Pape Jean Paul II, leur condamnation de l’esclavage, sous sa forme ancienne et moderne, est une pièce importante dans le règlement d’un contentieux, vieux comme l’esclavage lui-même.
Quelle part, en effet, a été celle des peuples africains, dans l’odieux commerce dont leurs frères ont été victimes pendant trois à quatre siècles ? Nier cette responsabilité semble, en effet, difficile. Pour accéder à la matière première, il aura bien fallu des chasseurs d’esclaves, le long du golfe de Guinée, des côtes de l’Angola, de l’Afrique du Sud et de l’Afrique occidentale, singulièrement de Tanzanie. Certes, l’esclavage est une pratique vieille comme le monde et toutes les sociétés humaines, de l’antiquité à nos jours, l’ont connu. Mais, ce qui heurte la conscience de l’humanité, c’est la dimension industrielle et la férocité que l’Occident européen lui a donnée. L’ampleur du trafic, les finalités de la vente des esclaves aux Amériques, pour y entretenir des plantations de coton et autres cultures tropicales au travail desquelles le "blanc" ne pouvait se soumettre sans risque pour sa survie, les traitements inhumains, allant du "fouet" à la séparation des familles, de la mise à mort sans jugement dans des conditions atroces où la pendaison se le disputait à la crucifixion pure et simple, de l’enfermement jusqu’à ce que mort s’en suive, dans des cachots dont l’horreur dépasse tout ce que l’on peut imaginer, ont fait de la traite négrière un génocide sans équivalent dans l’histoire des tragédies connues par l’homme sur terre.
Ni les grandes épidémies, ni les guerres, ni l’holocauste, même pas la colonisation n’ont atteint, en horreur et en intensité, ce que, faute de mieux, l’Occident, non sans malaise, appela le commerce triangulaire.
Si l’Afrique ne pouvait être innocentée dans cet odieux trafic, l’honnêteté oblige, cependant, à reconnaître que les Africains du continent, bien que vendeurs et chasseurs d’esclaves, étaient dans l’incapacité de se douter du sort qui était réservé, là-bas, à leurs frères. Leur formation intellectuelle, leur niveau culturel, leur permettaient-ils d’appréhender le drame qui se jouait au Brésil, en Louisiane, dans les Caraïbes ? Bien sûr que non. D’où la part de pardon et les circonstances atténuantes qui amenuisent considérablement leurs responsabilités dans cette tragédie.
Il m’a été donné, plus d’une fois, aux États-Unis ou en Europe, de me voir reprocher, par ces frères américains, noirs ou antillais francophones, notre complicité criminelle dans l’organisation de leur longue et douloureuse tragédie. Le dernier en date était le gouverneur des colonies, Gabriel Lisette, qui était mon confrère à l’Académie des Sciences d’Outre mer. Mais, la pratique de l’esclavage n’a pas été confinée seulement aux ressortissants européens et à leurs complices négro-africains. Le monde arabe aussi a une part importante de responsabilité dans la pratique et l’organisation de cette odieuse ségrégation. Aujourd’hui encore, cette pratique, devenue une loi non inscrite, existe dans maints pays arabes musulmans, en dépit du message égalitaire et libérateur de l’Islam. Il est vrai que, quelque part, un certain "islam" inclut, dans son message, ses valeurs de cultures et de civilisation, l’esclavage.
C’est dire combien le cri du cœur des évêques africains est important. Il confirme une prise de conscience, une volonté de progrès et d’aller de l’avant des sociétés négro-africaines qui mériterait d’être relayées. À quelques semaines de la prochaine rencontre, à Dakar, de nos frères Africains-Américains avec l’élite intellectuelle africaine, la grande voix des prêtres africains, qui renouvelle sa quête de pardon, avec courage, ne manque ni de grandeur, ni d’une fraternelle humilité.
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