Inde-Pakistan

L’espoir de paix se confirme

Promesse de dialogue pour février entre deux puissances nucléaires

8 janvier 2004

Si l’organisation de la SAARC ne jouit pas d’un renom international, elle aura cependant été le théâtre d’un rapprochement spectaculaire, voire historique, entre l’Inde et le Pakistan. Après trois jours qui ont réuni à Islamabad les 7 membres de cette Association des pays d’Asie du Sud pour la coopération régionale, le bilan est plus que positif. Non seulement les dirigeants des deux puissances nucléaires ont accepté de se parler, mais en plus ils sont parvenus à rédiger une déclaration commune sur leurs intentions de pacifier leurs relations. À la clé : l’engagement de reprendre un "dialogue global" le mois prochain.
Les deux dirigeants discutant côte à côte resteront ainsi l’image forte de ces journées. Lundi, le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, a en effet été reçu en marge du sommet par le président pakistanais, Pervez Musharraf. Deux ans plus tôt, ces deux hommes ne se menaçaient-ils pas de guerre, agitant le spectre du nucléaire ?
Mais à l’effervescence suscitée par l’événement chez les journalistes locaux, les dirigeants politiques ont répondu par la prudence. D’emblée, ils n’ont eu de cesse de minimiser les perspectives de réconciliation. Côté indien, on excluait même toute réunion bilatérale ! Sans doute Musharraf et Vajpayee tiraient-ils les leçons de leur dernière entrevue, au sommet d’Agra en juillet 2001, qui s’était soldée par un cuisant échec. Mais depuis qu’une Inde pragmatique a tendu "la main de l’amitié" au Pakistan en avril dernier, la politique des "petits pas" porte ses fruits.
La question de la province disputée du Cachemire, source de trois guerres, a donc été abordée avec précaution, mais a été inscrite sur le calendrier des prochaines rencontres. Un grand pas, en particulier pour New Delhi qui se refusait à tout dialogue tant que son voisin continuerait à soutenir les groupes séparatistes armés qui opèrent au Cachemire indien. En réponse, Musharraf s’est engagé à ce que « pas un pouce du territoire sous contrôle pakistanais [ne] soit utilisé pour soutenir le terrorisme ». De quoi, au passage, conforter ses alliés américains.
La SAARC et ses cinq autres membres (Bhoutan, Maldives, Sri Lanka, Népal et Bangladesh) ont quant à eux profité du climat favorable. La signature d’un accord pour une zone de libre-échange qui entrera en vigueur en 2006 pourrait développer un potentiel de partenariat économique, vital dans cette région victime de grande pauvreté et qui représente un cinquième de la population mondiale.
Personne n’ignore que la route à parcourir vers une paix régionale stable est encore longue. Mais déjà, « c’est une victoire pour les peuples de l’Inde et du Pakistan », a rappelé Khursheed Kasuri, ministre pakistanais des Affaires étrangères. Cette promesse de paix est un grand espoir.

Protocole de coopération économique et technique entre la Chine et les Comores
Trois heures après son arrivée, mardi après-midi, à Moroni, pour une visite officielle de vingt-quatre heures, le ministre des Affaires étrangères chinois a signé avec son homologue comorien, un protocole de coopération économique et technique d’un montant de 15 millions de yuan (1 million 829.268 euros).

Selon Mahamoud Soilihi, ancien représentant des Comores à Bruxelles, ce montant vient compléter celui déjà accordé par Beijing, pour la réhabilitation de l’aéroport international Prince Saïd Ibrahim de Moroni, celle du Palais du peuple et l’extension des locaux du ministère des Relations extérieures, pour un montant de 4 millions 674.797 euros.

Lors d’une séance de travail qui a précédé la signature du protocole, les chefs de la diplomatie chinoise et comorienne ont réaffirmé leur volonté de toujours consolider les liens de solidarité unissant les deux pays et leur soutien mutuel dans les forums internationaux.

Les ministres Li Zhao Xing et Souef Mohamed El Amine, a confié Mahamoud Soilihi, « se sont mutuellement témoigné leur soutien, au sujet de l’île comorienne de Mayotte d’une part, du Tibet, de Macao et de Hong Kong d’autre part ». Le chef de la diplomatie chinoise devait avoir un entretien avec le président Azali Assoumani hier dans la matinée et quitter Moroni pour Djibouti, après un déjeuner qui sera offert par l’ambassadeur de la République populaire de Chine à Moroni. L’année dernière, rappelle-t-on, le président Azali Assoumani avait effectué un voyage d’État de plusieurs jours en Chine.

Lutte pour la réparation d’un crime du colonialisme en Angola
L’Association angolaise d’appui au développement de Baixa de Kassanje a menacé d’intenter un procès contre l’État portugais si celui-ci n’indemnise pas les travailleurs de l’ancienne compagnie de coton de cette région, réprimés mortellement pour avoir exigé de meilleures conditions sociales et de travail.

L’annonce a été faite dimanche par le président de cette association, José Lundu Fufuta, lors de la commémoration du 43ème anniversaire du massacre de Baixa de Kassanje perpétré par l’armée coloniale portugaise. José Fufuta a indiqué que son association est indignée par le fait que l’exécutif portugais « ne réponde toujours pas » au mémorandum qui lui a été adressé en juin dernier, promettant ainsi amener le cas au Tribunal européen de Luxembourg pour l’inculper du « génocide » pratiqué le 04 janvier 1961, contre la population de cette région Nord de l’Angola.

Le mémorandum de la demande d’indemnisation a été envoyé au gouvernement portugais avec ampliation au gouvernement angolais, au secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan et à plusieurs organisations internationales luttant pour les droits humains. Selon les survivants et les historiens, le massacre de Baixa de Kassanje s’est produit parce que les travailleurs avaient entamé une grève dans les champs de culture de coton pour exiger de meilleures conditions salariales et de travail. Les grévistes ont été bombardés avec du napalm et des milliers de personnes y ont trouvé la mort. Ce massacre avait été le mobile du soulèvement du 4 février à Luanda, et du 15 mars, dans tout le Nord de l’Angola, contre le colonialisme portugais, entraînant le début de la guerre de libération qui a duré 14 ans.

An plis ke sa
Une épidémie de choléra fait 6 morts à Maputo

Le nombre de décès enregistrés à la suite de l’épidémie de choléra survenue la semaine dernière dans la capitale mozambicaine, Maputo, s’établit à six, annoncent les responsables des services de santé. Antonio Rodrigues, chef du Département de la santé communautaire du Conseil municipal de Maputo a affirmé mardi, que trois nouveaux décès ont été notés dimanche, tandis qu’une sixième victime a été enregistrée lundi.

Sur les 260 cas signalés jusqu’à dimanche, 188 sont actuellement admis au Centre de traitement du choléra de l’hôpital général Mavalane. « Les cas de choléra ont tendance à se présenter au cours de la saison des pluies, du fait des mauvaises conditions sanitaires et du non-respect des règles d’hygiène par les populations », a précisé Antonio Rodrigues. Cependant, les responsables du Conseil municipal de la ville de Maputo estiment qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. « Nous sommes en mesure de répondre à la demande. Il n’y a pas de déficit de médicaments, nous avons un personnel suffisant et nous prenons les mesures nécessaires pour que la situation ne se détériore pas », a ajouté Antonio Rodrigues.

La réplique d’un bateau indonésien du 8ème siècle arrive au Cap

La réplique d’un bateau indonésien du huitième siècle a accosté mardi au Cap, dans le cadre d’une expédition ravivant le patrimoine de l’archipel et remontant l’ancienne route commerciale vers l’Afrique.

Le bateau qui a quitté l’Indonésie en août dernier, faisant escale aux Seychelles et à Madagascar, est arrivé au Cap. L’équipage y passera une semaine au Cap, où des manifestations culturelles mettront en exergue l’influence de l’Indonésie en Afrique. La ville du Cap est la seule étape officielle du navire en Afrique du Sud.

Le bateau de 65 pieds de long est une réplique exacte des embarcations que les Indonésiens pilotaient sur les hautes mers il y a environ 1.300 ans. Le bateau est un double balancier qui ressemble à un catamaran. Il comprend 15 membres d’équipage. Il est appelé "Borobudur", car il a été créé à partir des reliefs du mur d’un grand temple bouddhiste, le temple Borobudur de Java. Les constructeurs ont utilisé du bois et des méthodes de construction traditionnelles pour sa conception.

Les Indonésiens avaient une importante flotte maritime il y a 1.300 ans. Ils ont influencé l’Afrique de l’Est avec qui ils commerçaient et se sont probablement rendus jusqu’en Afrique de l’Ouest. Les bateaux transportaient des épices orientales et de la soie en échange du minerais de fer, de l’ivoire et des peaux. Du Cap, le bateau se rendra dans le courant de ce mois à Accra, au Ghana, pour la dernière étape de son voyage.

Remaniement ministériel à Madagascar

Le gouvernement malgache dirigé par le Premier ministre Jacques Sylla a été remanié mardi avec le départ de 12 ministres et l’arrivée de nouvelles personnes.
Parmi les personnalités qui font leur entrée au sein du gouvernement, certaines ne sont pas nouvelles dans le paysage politique malgache. Il s’agit par exemple du général André Soja, nouveau ministre de l’Intérieur et nommé, récemment, chef de province de Toliara (Sud), ou encore le général Petera Behajaina, nouveau ministre de la Défense, auparavant adjoint du commandant en chef de l’Armée. Des 22 membres de l’équipe précédente, dix ont été finalement retenus dont 3 ont changé de département tandis que 12 ont été remerciés. Parmi ces derniers, figurent des proches du président Marc Ravalomanana depuis la crise politique de 2002, comme l’ancien ministre de l’Agriculture Yvan Randriasandratriniony, l’ancienne ministre de la Justice Alice Rajaonah ainsi que le général Jules Mamizara, ex-ministre de la Défense. Ces partants sont issus de la formation Tiako i Madagasikara, un parti dont le président de la République est le fondateur et le Premier ministre, le secrétaire général.

Le Premier ministre, dont le précédent gouvernement a été mis en place depuis janvier 2003, a préféré parler de « remaniement ministériel » plutôt que de « remaniement gouvernemental », malgré l’ampleur du changement.


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