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La confirmation que s’ouvre une nouvelle étape
25 septembre 2007, par
Dans le contexte de la mondialisation des échanges, les yeux de l’Occident se tournent de plus en plus vers le potentiel que recèle les îles de l’Océan Indien. Aux peuples de se mobiliser pour que cette richesse serve au développement durable de la région. C’est dans cette perspective que s’inscrit la proposition de créer une Conférence maritime du Sud de l’Océan Indien.
Vue de France, la mondialisation des échanges fait peur, le débat sur le projet de loi sur les flux migratoires le montre à nouveau. Vue de La Réunion, la mondialisation peut être un levier sur lequel le pays peut construire son développement. De par son Histoire et sa position stratégique, La Réunion a plusieurs siècles d’avance sur les peuples européens dans le domaine de la mondialisation des échanges. Car ce qui fonde notre pays, c’est la rencontre et l’intégration de civilisations venues de trois continents : l’Afrique, l’Asie et l’Europe.
Force est de constater que cet atout peut fructifier dans le domaine économique. Un exemple : la semaine dernière, l’Union européenne a décidé de suspendre la pêche au thon rouge dans l’Atlantique et la Méditerranée. Autrement dit, si les Européens veulent encore pêcher du thon et faire vivre des emplois à travers la transformation et la vente de ce produit, ils ne peuvent plus aller pêcher devant leurs côtes. Ils doivent aller plus loin, et dans notre région, la ressource en thon rouge n’est pas épuisée comme en témoignent les investissements dans les navires à La Réunion.
L’exemple du thon illustre une autre façon d’envisager les rapports entre La Réunion et l’Europe.
Une autre vision
Jusqu’à présent, l’Union européenne est vue comme un des principaux partenaires dans les investissements. Du fait de son écart de développement avec le niveau de vie moyen de l’Union européenne, La Réunion est classée en Objectif Convergence. À cet écart s’ajoute des handicaps reconnus dans le traité de l’Union européenne. L’enclavement, l’étroitesse du marché, la vulnérabilité de l’économie sont autant de motifs qui obligent l’Union européenne à tenir compte de nos spécificités.
Mais une autre idée avance depuis déjà de nombreuses années. À La Réunion, elle est mise en avant par le Parti Communiste Réunionnais. Cette idée vise à mettre en avant ce que les régions ultrapériphériques en général et La Réunion en particulier apportent à l’Europe.
Les exemples sont en effet révélateurs. La Guyane permet en effet à l’Union de développer un secteur spatial parmi les plus importants du monde. La Guadeloupe est un laboratoire géant de la production électrique à partir de la géothermie. Ce ne sont que quelques exemples.
Croire en La Réunion
Jeudi, vendredi et samedi dernier, cette idée a été confortée de manière on ne peut plus éclatante. L’organisation à la Région du séminaire des régions ultrapériphériques consacré à la politique maritime a été l’occasion de susciter la venue du Commissaire européen à la Pêche, Joe Borg, et du ministre de l’Agriculture, Michel Barnier.
Ces deux responsables politiques ont beaucoup insisté sur les secteurs dans lesquels La Réunion peut apporter une valeur ajoutée à l’Europe. C’est par exemple la pêche et plus largement l’exploration des richesses de zones économiques exclusives au riche potentiel, mais aussi tout ce qui touche à la recherche sur des thèmes spécifiquement liés à notre environnement, sans oublier le résultat de tous les investissements dans les énergies renouvelables.
Ce sont autant d’atouts qui peuvent être la base de la création de dizaines de milliers d’emplois, s’ils s’intègrent dans un projet de développement à l’échelle de la région Océan Indien. Car pour que ces richesses profitent à tous, elles doivent être gérées dans la concertation et en pensant aux générations futures.
Et c’est là que se situe un atout réunionnais que l’Union européenne ne possédera pas avant longtemps : la capacité du peuple réunionnais à intégrer de nouvelles cultures et à s’adapter à un environnement en perpétuel changement.
Manuel Marchal
Un des apports de La Réunion à l’Union européenne
Les RUP : laboratoire des régions maritimes de l’Europe
Nous reproduisons ci-après quelques extraits du discours prononcé vendredi à la Région par Joe Borg, Commissaire européen à la Pêche et aux Affaires maritimes, lors de la clôture du séminaire sur les régions ultrapériphériques et la politique maritime.
« Je voudrais souligner que les régions ultrapériphériques de l’Europe sont des actifs essentiels pour l’Union européenne en général, et probablement encore plus en termes de politique maritime. Nos régions ultrapériphériques apportent avec elles des zones exclusives énormes, une biodiversité et des écosystèmes marins riches, un fort potentiel dans la recherche marine et une situation geo-stratégique qui donne à l’UE un point d’appui dans trois domaines importants du monde.(...)
Si la riche biodiversité et les écosystèmes marins des régions ultrapériphériques étaient exploités d’une façon durable, ceci pourrait signifier une source de richesse considérable pour ces régions. (...)
Les régions ultrapériphériques accueillent les centres de recherches de biologie marine de haute qualité. Elles sont le lieu pour les innovations technologiques créatrices, s’étendant du forage en haute-mer pour le pétrole et le gaz à de nouveaux secteurs tels que l’énergie renouvelable, des biotechnologies “bleues” ou la surveillance avancée des océans. L’investissement dans la recherche maritime et les capacités d’innovation devrait demeurer une première priorité. (...)
La nouvelle communication de la Commission sur des régions ultrapériphériques, publiées il y a deux semaines, accorde une large place à refléter l’importance de la nouvelle politique maritime et de la nécessité d’intégrer mieux des politiques communautaires relatives. (...)
La Commission est particulièrement en accord avec les régions ultrapériphériques et la Conférence des régions périphériques et maritimes : les bassins maritimes sont des secteurs naturels autour desquels la gouvernance maritime a besoin de se structurer.
La Commission cherchera à stimuler des développements dans cette direction. Dans le secteur de la pêche, nous avons créé les comités consultatifs régionaux pour assurer une meilleure coordination et coopération entre les syndicats de pêcheurs, les O.N.G. environnementales et d’autres représentants du secteur. Ces comités consultatifs, fonctionnant dans la concertation, produisent déjà de bons résultats. Nous croyons qu’il serait approprié de développer des mécanismes semblables pour la gouvernance d’autres activités maritimes. (...)
Les régions ultrapériphériques pourraient être en pointe dans la mise en œuvre de projets-pilotes, avec l’appui des fonds de l’UE, pour expérimenter comment de tels systèmes de planification (observation marine - NDLR) fonctionnent. Dans l’intérêt de développer les meilleures pratiques, il serait également approprié que les régions ultrapériphériques partagent entre elles de telles expériences, et en fasse profiter d’autres régions côtières de l’UE. (...) »
Les apports des espaces maritimes des RUP à l’UE
Dans le cadre des consultations sur le livre vert de la Commission européenne intitulé "Vers une politique maritime de l’Union. Une vision européenne des océans et des mers" les régions ultrapériphériques ont élaboré une contribution lors du séminaire qui s’est tenu la semaine dernière à la Région. Les RUP mettent notamment en avant leurs atouts stratégiques dans cet extrait.
« Malgré leurs cumuls de handicaps, les RUP possèdent, au sein de l’UE, quelques atouts d’intérêt commu¬nautaire. Ces atouts liés aux caractéristiques spécifiques des RUP représentent une valeur ajoutée pour l’ensemble de l’UE et doivent être pris en compte au sein de la stratégie maritime européenne.
Ces atouts sont les suivants :
- Les RUP contribuent énormément à l’élargissement de la ZEE maritime de l’UE ; ce qui nécessite que des moyens et des conditions soient réunis pour permettre une bonne surveillance et une gestion durable de ces zones dont les potentiels futurs en matière de ressources biologiques, minérales, énergétiques ne sont pas tous connus, voire identifiés à ce jour ;
- La géographie des RUP les dote de divers écosystèmes remarquables et parfois uniques au sein de l’UE dont la mise en valeur au profit des propres régions et de l’ensemble de l’UE doit être mieux assurée. Les écosys¬tèmes des régions intertropicales comme les récifs coralliens ou les mangroves sont porteurs d’une riche biodiversité. Les écosystèmes atlantiques, principalement ceux des profondeurs océaniques, représentent des atouts. C’est, par exemple, le cas de la zone maritime des Açores avec l’observation et l’exploitation des sources hydrothermales de la Crête Moyenne Atlantique ou encore le cas de la Guadeloupe en ce qui concerne la biologie marine.
- Enfin les RUP, de par leur situation, constituent un excellent réseau de territoires pour l’étude de phénomènes plus globaux comme celui du rôle des océans sur le changement climatique et sur les conséquences de celui¬ci (augmentation du nombre et de l’intensité des cyclones, montée du niveau de la mer, impact sur la biodiversité marine des récifs coralliens et des mangroves...). Le projet BIOME financé au titre du 6°PCRDT réunissant des organismes de recherche des différentes RUP associés à ceux de certains PTOM est basé sur cette riche biodiversité marine et terrestre.
Ces différents éléments présentent des conditions favorables pour la R&D marine européenne et pourront être à la base d’initiatives entrepreneuriales innovantes.
Pour cela, la situation d’isolement des RUP, la fai¬blesse de leurs masses critiques, et l’éloignement des centres de décision sont des contraintes qui limitent leurs possibilités de développement en la matière.
Le soutien à la spécialisation des RUP dans certains seg¬ments de la RDI européenne et à leur mise en réseau avec les acteurs de la RDI européenne continentale représente, à cet égard, un enjeu hautement significatif pour une stratégie maritime européenne.
La coopération externe avec d’autres pays d’autres continents, en se basant soit sur la position géostratégique des RUP, soit sur le développement de capacités d’interventions spécialisées dans les domaines concernés, constituerait alors un atout supplémentaire qui aiderait au renforcement de la politique de voisinage et de développement de l’UE. »
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