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95ème anniversaire de notre grand frère sud-africain Nelson Mandela : happy birthday, our dear brother Madiba ! (*)
18 juillet 2013
En juin 1994, dans le magnifique magazine communal portois ’Le Port sa mèm mèm’, Eugène Rousse a publié un article très intéressant à l’occasion de la première élection libre et démocratique en Afrique du Sud. Un événement historique survenu notamment grâce au combat contre l’apartheid et pour la libération de son pays mené par Nelson Mandela, solidaire de son peuple. Nous publions cet article aujourd’hui dans ’Témoignages’, à l’occasion du 95ème anniversaire de ce cher frère Madiba, dont Eugène Rousse présente une grande partie de sa vie et de son œuvre sous le titre : « L’homme par qui la liberté arrive ».
Le 27 avril 1994, l’Afrique du Sud a tourné une page importante de son histoire. Pour la première fois de leur vie, 23 millions de Noirs de ce pays pouvaient voter.
Avec 62,65% des voix à l’ANC (African National Congress), il ne faisait plus de doute pour le monde entier que le prochain Président d’Afrique du Sud serait Nelson Mandela. Celui qui fut le prisonnier politique le plus ancien du monde, ayant passé 27 ans et demi de sa vie dans les geôles sud-africaines. Un Nelson Mandela qui a travaillé sans relâche pour que l’apartheid soit aboli.
Mais cette figure mythique de la résistance à l’oppression est-elle bien connue ? Voici son parcours, depuis sa naissance jusqu’à sa libération de prison en février 1990.
Umtata, ville natale de Mandela
Umtata est une ville d’Afrique du Sud située approximativement à 300 km au Sud-Ouest du grand port de Durban. C’est là que le 18 juillet 1918 est né Nelson Rolilhahla Mandela, d’une famille de sang royal.
Son premier prénom lui est donné en hommage à l’amiral Nelson, vainqueur des batailles navales contre les Français d’Aboukir et de Trafalgar, où il fut tué en 1805. Mais pour la communauté Xhosa, à laquelle appartient Nelson Mandela, c’est son second prénom, Rolilhahla — dont la signification est : "qui suscite des problèmes" — qui est le plus souvent utilisé. Plus tard, pour les militants de l’ANC, il sera "Madiba".
Les divers métiers exercés par Nelson Mandela
En 1938, Nelson Mandela a le privilège d’être inscrit à l’Université pour Noirs de Fort Hare, où il poursuit des études de Droit. Il est renvoyé de l’établissement en 1940, pour avoir provoqué une grève étudiante.
Il rejoint Johannesburg, s’installe dans le ghetto d’Alexandra. Pour financer ses études, il exerce successivement la profession de policier et de démarcheur pour le compte d’un agent immobilier.
Il s’installe ensuite à Orlando, autre ghetto de Johannesburg, qui se développera pour devenir l’immense ville noire de Soweto.
À partir de 1951, il ouvre un cabinet d’avocats à Johannesburg avec Oliver Reginald Tambo, qui deviendra président de l’ANC et qu’il a rencontré à Fort Hare. En 1953, Joe Slovo, un avocat blanc, membre du SACP (Parti communiste d’Afrique du Sud), les rejoindra.
Qui est Evelyn Nkoto ?
En 1943, Walter Sisulu, l’agent immobilier chez qui il a travaillé, et Oliver Tambo cherchent à redynamiser l’ANC, assoupie après 30 ans d’existence. Evelyn Ntoko est une jeune infirmière, dont la vie va basculer en rencontrant Nelson Mandela.
C’est le coup de foudre. Ils se marient rapidement, s’installent à Orlando. Ils auront deux fils et une fille.
Mais avec le durcissement de la politique de l’apartheid, le lancement de la campagne de désobéissance civique et l’ouverture du cabinet d’avocats, Nelson Mandela est de plus en plus absorbé par son travail. Dans sa case d’Orlando, qui porte le numéro 8115, Evelyn est le plus souvent seule.
En 1956, elle quitte définitivement son domicile en compagnie de ses trois enfants. Le divorce est inévitable.
Le 5 décembre de la même année, Mandela et la quasi-totalité des dirigeants de l’ANC sont arrêtés. Pendant le procès, qui va durer 4 ans, Nelson Mandela fait la connaissance de Winnie Madikizila, âgée de 21 ans, première assistante sociale noire d’Afrique du Sud. Il l’épouse le 14 juin 1958. Le couple aura deux filles : Zenani et Zinzi.
Pourquoi l’année 1948 est-elle si importante ?
Si les premières mesures ségrégationnistes datent de 1913, c’est en 1948, avec l’arrivée au pouvoir du parti nationaliste et de son chef de file Daniel Malan, que les lois apartheid vont se multiplier. Les Blancs les plus extrémistes n’hésitent pas à déclarer : « Nous, nous sommes ici depuis 3 siècles, nous serons ici encore dans 2.000 ans » .
Face à ceux qui assimilent la lutte anti-apartheid au terrorisme, Nelson Mandela va répondre par la non-violence et militer en faveur d’une société multi-raciale.
Le 6 avril 1952, l’ANC lance sa campagne de désobéissance civique. Nelson Mandela est arrêté fin juin 1952 à Johannesburg et condamné à 9 mois de prison avec sursis.
En 1955, il est co-rédacteur de la « charte de la liberté » , qui va devenir la bible de l’ANC.
Le choix de la clandestinité
En décembre 1956, Nelson Mandela et 155 autres militants de la liberté sont arrêtés. Accusés de haute trahison, ils risquent tous la peine de mort.
L’interminable procès de Pretoria s’achève le 29 mars 1961 par un verdict d’acquittement en faveur de Mandela. Et pourtant, en accord avec Winnie, il choisit la voie de la clandestinité. Il se sent alors contraint de fonder la branche armée de l’ANC.
Dans un tract tiré à des milliers d’exemplaires, il déclare : « Le temps vient, dans la vie de toute nation, où il ne reste que 2 options : combattre ou se soumettre » . La raison de ce revirement pour l’apôtre de la non-violence tient en un mot : Sharpeville.
En effet, le 21 mars 1960, pendant le procès de Pretoria, la police tire sans sommation sur une foule qui manifestait pacifiquement. Le bilan est accablant : 69 morts, dont 10 enfants, et 185 blessés. Nelson Mandela a fait son choix.
Arrêté et condamné
En 1962, le 5 août précisément, Nelson Mandela revient d’un long périple dans toute l’Afrique. Il est arrêté à Johannesburg et condamné, en novembre, à 5 ans de prison pour « sortie illégale du territoire et incitation à la grève » .
Mais il existe un haut lieu de résistance à la domination blanche raciste, que la police n’a pas encore découvert. Il s’agit d’une ferme de Rivonia, un quartier de la banlieue de Johannesburg, où se retrouvent les cadres de l’ANC et où sont entreposées les archives du mouvement, interdit depuis 1960.
Le 12 juillet 1963, la police investit les lieux, arrête 11 personnes et récupère les documents qui vont "inciter" les autorités à ramener Nelson Mandela devant ses juges. Cette fois, il est accusé « d’avoir voulu renverser le gouvernement par la force » .
Le procès de "Rivonia" s’ouvre le 9 octobre 1963 à Pretoria. Nelson Mandela et ses co-inculpés, dont Walter Zisulu, ne se font guère d’illusions. Sous la pression de l’opinion internationale, ils échappent à la mort, mais sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.
L’enfer de l’Île Robben…
Robben Island, au large du Cap, a une terrible réputation. C’est un bagne, où les prisonniers passent leurs journées à casser des pierres et à creuser d’inutiles tranchées.
Les conditions de détention sont épouvantables, l’insécurité y est permanente.
On y parle de captifs achevés la nuit et de morts « accidentelles » dans le noir.
Malgré tout, Nelson Mandela ne fléchit pas et il refuse tout compromis.
En 1982, la pression internationale est telle que Pieter Botha se sent obligé d’assouplir le régime carcéral de Nelson Mandela et de ses plus proches compagnons. Cinq dirigeants de l’ANC, dont Mandela et Zisulu, sont transférés à la prison de Pollsmoor. Ils sont enfin traités humainement et peuvent recevoir des visites.
Fin 1988, Nelson Mandela est invité à résider dans une villa confortable. Les négociations commencent avec Pieter Botha et se poursuivent avec Frederik de Klerk.
Nelson Mandela est libéré le 11 février 1990, selon la déclaration historique de Frederik De Klerk, devant le Parlement de son pays, le 2 février : « Je voudrais dire très clairement que mon gouvernement a décidé de libérer Monsieur Nelson Mandela sans condition... Le mouvement de la réconciliation et de la reconstruction est venu... » .
Eugène Rousse
(*) Joyeux anniversaire, notre cher frère Madiba !
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