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Libre opinion d’André Oraison, Professeur de droit international public
13 janvier, par
Avant même sa prise de pouvoir officielle, programmée le lundi 20 janvier 2025, Donald Trump, réélu Président des États-Unis, a multiplié les déclarations fracassantes sur plusieurs sujets. Certaines de ces déclarations retiennent ici notre attention en raison de leur extrême gravité : celles qui remettent précisément en cause les principes fondamentaux du droit international public positif.
Aujourd’hui et plus encore qu’hier, Donald Trump se présente manifestement comme un Président américain en quête d’un « espace vital » toujours plus grand pour assurer, dit-il, « la sécurité de son pays » : la formule n’est pas sans rappeler les folles prétentions du Chancelier Adolf Hitler qui ont conduit inéluctablement son pays au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et aux indicibles souffrances infligées à l’ensemble des membres de la Communauté internationale.
Au plan concret, le futur 47e Président des États-Unis déclare qu’il a l’intention de reprendre possession, au besoin par la force, de la zone du canal de Panama qui est placée sous la souveraineté légitime d’un petit État en développement d’Amérique centrale, un État membre des Nations Unies. Le nouveau Président a également émis des prétentions sur le Canada, un pays pourtant traditionnellement allié des États-Unis et, de surcroît, un des piliers de l’OTAN. Donald Trump prétend en effet faire de cet immense pays le 51e État membre de la fédération nord-américaine. Donald Trump a enfin des visées impérialistes et néocolonialistes sur le Groenland qui dépend en droit d’un État européen : le Danemark, lui aussi à la fois membre de l’OTAN et des Nations Unies. Le Président américain considère que le contrôle de ce territoire gigantesque et stratégique — situé dans la grande banlieue de la Fédération de Russie, recouvert de glaces mais riche en ressources minières — est « une nécessité absolue « pour « la sécurité nationale » des États-Unis « et la liberté à travers le monde ».
Il est déjà fort regrettable que les déclarations lucifériennes ou méphistophéliques avancées par Donald Trump n’aient pas à ce jour entraîné d’énergiques réactions désapprobatrices de la part des États ouest-européens, des pays traditionnellement amis des États-Unis et, pour la plupart, membres de l’OTAN. Ces États sont sans doute au premier abord incrédules devant les prétentions de Donald Trump ou soucieux de ne pas froisser de manière hâtive le grand allié nord-américain, bien qu’il soit aujourd’hui extrêmement dangereux par ses propos. À notre humble avis, c’est une erreur grossière et même une erreur qui pourrait peut-être se révéler fatale, au moins pour le Danemark et le Panama.
Si on ne réagit pas promptement, cela veut dire que l’on tolère ou que l’on se résigne, en fin de compte, aux exigences d’un Président américain, manifestement grisé par le pouvoir et animé par la folie des grandeurs. En ce domaine, les prétentions de Vladimir Poutine sur une partie de l’Ukraine paraissent désormais bien modestes, artisanales et même secondaires en ce début d’année 2025. De plus, par l’attitude impérialiste et dominatrice de Donald Trump, le Président de la Fédération de Russie se trouve aujourd’hui, de facto, encouragé dans ses tentatives de déstabilisations de pays voisins comme les États baltes, la Finlande, la Géorgie, la Moldavie, la Norvège, la Pologne ou la Roumanie.
L’attitude à tous égards déplorable, le comportement totalement désinvolte et les récentes déclarations incendiaires et insensées de Donald Trump constituent à n’en pas douter, en ce début de XXIe siècle, un retour en arrière sans précédent et plus exactement une remise en cause inadmissible du droit international public positif. Les prétentions du Président américain se traduisent en effet par une négation absolue de l’Organisation des Nations Unies créée le 26 juin 1945 par la Charte de San Francisco, une institution qui est fondée, en vertu de son article 1er, sur un principe essentiel : à savoir « le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ». Les prétentions du Président américain portent également une atteinte intolérable à l’article 2 de la Charte fondatrice des Nations Unies qui énonce un principe complémentaire, non moins important : le principe cardinal selon lequel les États membres de l’Organisation mondiale règlent leurs différends internationaux par des moyens exclusivement pacifiques, « de telle manière que la paix internationale et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger ».
Il serait donc hautement souhaitable et même nécessaire qu’au lendemain de l’intronisation solennelle de Donald Trump en qualité de Président des États-Unis, le Conseil de sécurité des Nations Unies intervienne le plus tôt possible. Cet organe restreint se compose de 15 États membres dont cinq sont permanents et, de surcroît, dotés du fameux droit de veto : nommément les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la République française, la République populaire de Chine et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. La convocation en urgence du Conseil de sécurité, à l’initiative notamment de l’un de ses membres permanents s’impose : il en est ainsi, dès lors que cet organe majeur au sein des Nations Unies a — en vertu de l’article 24 de la Charte de San Francisco — « la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Au sein du Conseil de sécurité, certains de ses États membres pourraient en effet demander à Donald Trump des explications, des précisions et des mises au point clarificatrices sur ses intentions réelles ou supposées et éventuellement requérir — dans l’hypothèse d’une confirmation des intentions belliqueuses du Président américain — une ferme condamnation de son pays au nom des Nations Unies et envisager ensuite, de conserve avec l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale, des sanctions économiques appropriées en décrétant notamment un embargo sur l’ensemble des produits américains.
En dernier ressort, tout doit être mis en œuvre pour « dégonfler la baudruche américaine » : il incombe à la Communauté internationale dans son ensemble d’être ferme et de dissiper au plus vite les rêves abracadabrantesques et cauchemardesque de Donald Trump en ramenant ce Président excessif à la raison, au bon sens commun et, plus encore, au respect rigoureux du droit international public positif.
André Oraison
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Messages
13 janvier, 21:43, par Hervé BOISMERY
Il existe en effet une convergence au moins sémantique flagrante entre la "doctrine" du "Make America Great Again" du psychopathe qui sera président de la première puissance mondiale dans une semaine et les doctrines du Lebensraum de Adolf Hitler, doctrines qui justifièrent les Anschluss et conduisirent à la guerre mondiale. Néanmoins, il existe aussi des différences cardinales entre les deux impérialismes :
- Hitler ne disposait que de la "Propagandastaffel", un réseau somme toute modeste, sans commune mesure avec celui du néfaste Elon Musk.
- Hitler ne disposait par de l’arme nucléaire, alors que Trump pourrait utiliser cette menace de dimension planétaire.
Sommes déjà dans un avant-guerre ?
Le bon sens et la raison finiront ils par prévaloir aux Etats-Unis ?