
C’était un 30 juin
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Débat télévisé
22 avril 2005
(page 3)
La difficulté à faire partager ses arguments n’autorise pas tout. Emporté par son zèle à défendre le projet de Constitution européenne, Jean-Paul Virapoullé a cherché, lors du débat d’avant-hier sur Télé-Réunion, à amalgamer le vote des progressistes réunionnais avec le vote Le Pen. Tout cela parce que les premiers ont pour l’Europe et pour La Réunion une autre ambition que "la concurrence libre et non faussée" et qu’ils veulent donner leur opinion sur un texte qui a été élaboré sans qu’on leur demande leur avis. Il est navrant, dans ces conditions, qu’un Réunionnais croie pouvoir mettre au même niveau le vote de Réunionnais - dont l’histoire a été marquée par l’esclavage, la colonisation et le racisme - avec le vote d’un homme dont les idées sont celles que l’on connaît.
L’insinuation de Virapoullé est un affront à la démocratie, et plus encore, une injure à notre Histoire. La plus récente, celle du deuxième tour de la présidentielle, a montré qu’une majorité de progressistes réunionnais étaient capables de dépasser leurs propres convictions, de voter Jacques Chirac pour s’opposer à Le Pen et à ses idées.
User de Le Pen comme d’un chiffon rouge fait partie de ces infamies dont seul est capable un Jean-Paul Virapoullé. Si le “lepenisme” n’a pas trouvé à se développer ici, c’est sans doute parce que l’idéologie qu’il représente y a déjà trouvé son terreau. Faut-il s’interroger longtemps pour connaître en quelles terres, sous quels comportements il avance masqué chez nous ?
Mais l’opération a son revers. Avant-hier, nous avons vu Jean-Paul Virapoullé défendre le “oui” avec le représentant du Parti fédéraliste. Au nom de ses idées, ce dernier appelait à voter “oui” au nom d’une Réunion partie autonome d’une Europe fédérale et où le créole serait reconnu et sans doute développé. Par sa démarche, le président de la Relève autorise tout amalgame et permet désormais de dire que le vote “oui” - y compris celui de Jean-Paul Virapoullé - est un vote en faveur du Parti fédéral réunionnais et de ses idées, même si les membres de ce parti n’auraient pas souhaité un tel soutien. Les Réunionnais seront heureux de l’apprendre.
J. M.
Quand ils défendaient Nice
Les actuels défenseurs du Traité constitutionnel n’ont pas de mots assez durs pour critiquer le Traité de Nice qu’ils avaient signé des deux mains, en 2001.
Ils n’hésitent pas à crier sur tous les toits médiatiques qu’il faut remplacer ce très mauvais Traité par l’excellente Constitution.
Pourtant, il y a quelques années, M. Jospin, alors Premier ministre, se déclarait "heureux pour l’Europe, heureux aussi pour la France" de la signature de ce “paquet équilibré”. Le chef de l’État, lui, s’émerveillait de ce qui "restera dans l’histoire de l’Europe comme un accord très positif". Il était alors question du "plus important traité conclu depuis le début de la construction européenne".
La directive Bolkestein a déjà subi le même sort. Lorsqu’elle fut adoptée par Bruxelles et par les deux commissaires français, on la trouvait sans défaut. Depuis, on dit d’elle qu’elle est inacceptable.
Aujourd’hui, les partisans du “oui” vantent le Traité constitutionnel. Que diront-ils dans deux ou trois ans ?
Fruteau apporte un argument en faveur du “non”
Selon lui, l’Europe qui se prépare sera sectaire et partisane
Pour le député européen, en cas de victoire du “non”, La Réunion pourrait être sanctionnée par les instances européennes. Ainsi, selon l’élu bénédictin, l’Europe serait rancunière, revancharde et ne ferait aucunement preuve d’esprit de générosité et de solidarité. Elle aurait une attitude partisane et politicienne. C’est bien cette europe-là qu’il faut combattre !
Concluant le débat organisé sur Télé-Réunion, Jean-Claude Fruteau a résumé ses arguments en faveur du “oui”. Il a terminé en déclarant, en substance, que si le “non” l’emportait à La Réunion, nous risquons d’être mal reçus à Bruxelles et la Commission, pouvant être amenées à nous refuser, ce que nous pourrions nous demander.
Quel que soit le résultat du référendum, il y aura des départements sinon des régions qui, en Métropole, voteront “non”. Bruxelles adoptera-t-elle la même attitude que celle que Jean-Claude Fruteau prévoit pour La Réunion ?
Au nom de quoi et comment le député européen peut-il établir une relation entre le référendum, son résultat d’une part, et le niveau des aides qui pourraient être accordées à La Réunion ?
Par ses propos, Jean-Claude Fruteau donne à l’Union européenne une image très négative : celle-ci sanctionnerait ceux et celles qui n’approuveraient pas son projet de construction. Cette démarche serait inédite. La Grande-Bretagne qui n’a jamais accepté l’euro comme monnaie n’a jamais fait l’objet de sanction. C’est même un des pays qui bénéficient le plus des aides européennes. La sanction que prévoit Jean-Claude Fruteau ne concernerait donc qu’un petit pays, une ancienne colonie.
Si, en cas de victoire du “non” à La Réunion, l’UE appliquait la démarche envisagée par le député socialiste, cela signifierait que l’Union est rancunière, revancharde. Cela reviendrait à dire qu’elle n’est pas guidée par les principes de générosité, de partage et de solidarité. Récemment, Jean-Pierre Raffarin a fait savoir que les départements et régions qui ne signeront pas avec l’État les conventions de décentralisation - dont celles concernant le transfert des TOS, seront pénalisés : ils auront moins de subventions.
L’Europe qu’envisage Jean-Claude Fruteau aura un comportement identique à celui du gouvernement Raffarin : elle sanctionnera les récalcitrants. Les partisans du “non” ne remercieront jamais assez Jean-Claude Fruteau d’avoir fait comprendre aux Réunionnais que l’Europe qui se prépare se comportera comme le gouvernement Raffarin et qu’elle aura une démarche sectaire, partisane, c’est-à-dire politicienne. Elle ferait en quelque sorte du chantage : si tu votes mal, je vais te sanctionner, dirait-elle. C’est bien contre cette Europe-là qu’il faut voter “non”.
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