Déjà plus d’un million de personnes déplacées depuis le mois de janvier
L’intensification des combats en Somalie contraint plus de 10.000 personnes à fuir
28 novembre 2017
Les bombardements aériens et les combats au sol dans les régions du Bas et du Moyen Shabelle au cours de ce mois de novembre ont contraint plus de 10.000 personnes à fuir, déplore ce lundi le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR), une organisation humanitaire internationale.
« Nous assistons à une hausse spectaculaire des arrivées de familles fuyant les combats dans les camps surpeuplés de Mogadiscio. Les camps sont déjà trop remplis de personnes frappées par la sécheresse, survivant à peine dans des abris fragiles », le directeur-pays de l’organisation humanitaire internationale, Victor Moses. « Le choc subi par les personnes fuyant à la fois le conflit et la sécheresse est double, ce qui signifie qu’elles doivent endurer des crises multiples à la fois, et ceci peut les faire basculer » estime-t-il.
Les tensions dans les districts de Bal’ad et Afgooye ont explosé en un conflit ouvert en novembre. En outre, d’après le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), une hausse alarmante des cas d’extorsion, de torture, d’abus sexuels et de restrictions de mouvement a été signalée au niveau des barrages routiers et des postes de contrôle installés du fait du conflit. Beaucoup de familles ont fui durant les trêves dans les combats, pour se rendre dans la capitale.
« Le Conseil norvégien pour les réfugiés est extrêmement préoccupé par l’impact humanitaire des combats et bombardements aériens, qui ont lieu au moment où tous les besoins sont déjà extrêmement élevés. L’aide arrive à de nombreux Somaliens dans les camps autour de Mogadiscio, mais pas à tout le monde, particulièrement ces familles fuyant les récents combats. Les familles arrivées récemment ont besoin de toute urgence d’abris, d’eau et de nourriture », indique M. Moses.
Plus d’un million de personnes ont été déplacées de façon interne en Somalie depuis janvier, essentiellement du fait de la sécheresse, mais aussi à cause du conflit, de l’insécurité et des inondations. La crise s’est intensifiée au cours de l’année. La moitié de la population, plus de 6,7 millions de personnes, a maintenant besoin d’aide humanitaire, contre 6,2 millions en début d’année.