Le nouveau plan doit prioriser l’aide pour 114 millions de personnes

L’ONU annonce une révision drastique de son plan d’aide humanitaire mondial à cause de « coupes financières »

17 juin, par Rédaction Témoignages

Le nouveau plan de 29 milliards, au lieu des 44 milliards demandés pour 2025, va prioriser l’aide pour 114 millions de personnes.

Pour faire face « aux pires coupes financières qui ont jamais frappé le secteur humanitaire », en particulier le retrait brutal des États-Unis, l’ONU a annoncé une réduction drastique de l’aide pour cette année, qui va laisser des dizaines de millions de personnes en détresse.

L’ONU a annoncé le 16 juin une révision drastique de son plan d’aide humanitaire mondial pour cette année, en raison « des pires coupes financières qui ont jamais frappé le secteur humanitaire », selon un communiqué.

Le nouveau plan de 29 milliards de dollars, là où l’ONU en réclamait 44 milliards pour 2025, doit « hyper-prioriser » l’aide pour 114 millions de personnes, selon le communiqué diffusé par l’agence de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (OCHA). Le plan initial devait permettre d’aider « 180 millions de personnes vulnérables ».

Selon OCHA, l’ONU a seulement réussi récolter 5,6 milliards de dollars sur les 44 milliards initialement réclamés. Cela représente 13% du total alors que l’on est déjà à la moitié de l’année 2025 et que les crises humanitaires se sont multipliées : Soudan, Gaza, République démocratique du Congo, Birmanie, Ukraine notamment.

Tout le secteur humanitaire mondial est en pleine tourmente suite à la décision du président américain Donald Trump de mettre fin ou de revoir à la baisse l’aide financière à l’étranger des États-Unis.

Washington était jusque-là le principal donateur en termes d’aide au développement sous toutes ses formes et les coupes brutales du financement ont des conséquences dramatiques pour l’aide d’urgence, la vaccination ou encore la distribution de médicament pour lutter contre le sida.

Les fonds américains représentaient une part importante des budgets des agences de l’ONU ou de diverses ONU. Ces pertes sont impossibles à compenser en quelques semaines ou même quelques mois.

Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, parmi de tant d’autres, avait alors dénoncé une décision qui pourrait coûter la vie à des millions de gens.

Quelques exemples parmi des milliers d’autres : début mai, le Programme alimentaire mondial avait tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la faim en Afrique de l’ouest et centrale.

L’agence des Nations unies avait évoqué fin mars une « crise sans précédent » due à la baisse de 40% de ses financements pour l’année 2025.

Au Bangladesh, la lutte contre la tuberculose et son éradication ont été remises en cause. Dans le plus grand camp de migrants et de peuples autochtones de Colombie, dans le désert de la Guajira (nord-est) seules trois ONG sur 28 étaient encore en mesure d’aider au mois de mai.

Les États-Unis ne sont pas seuls mis en cause, car nombre de pays donateurs ont revu à la baisse leur aide pour se consacrer à d’autres priorités dans des contextes économiques parfois difficiles.

« Nous avons été forcés de faire un tri de la survie humaine », a dénoncé Tom Fletcher, le sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence. « Les comptes sont cruels, et les conséquences sont déchirantes. Trop de personnes ne recevront pas l’aide dont elles ont besoin, mais nous sauverons autant de vies que possible avec les ressources qui nous sont données », a-t-il promis.

Face à la baisse des aides, l’ONU veut mettre l’accent sur deux objectifs clés : atteindre les personnes et les endroits confrontés aux besoins les plus urgents et s’appuyer sur les plans d’aide déjà établis pour que les ressources limitées soient dirigées là où elles peuvent être les plus utiles - le plus rapidement possible.

Le but est de « permettre aux personnes de choisir ce dont elles ont le plus besoin ». « Des coupes budgétaires brutales nous laissent avec des choix brutaux », a admit Tom Fletcher.

« Tout ce que nous demandons, c’est 1 pour cent de ce que vous avez choisi de dépenser l’année dernière pour la guerre. Mais ce n’est pas juste un appel à l’argent - c’est un appel à la responsabilité globale, à la solidarité humaine, à un engagement pour mettre fin à la souffrance », a indiqué ce dernier.


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