L’ONU qualifie le coup d’Etat au Burkina Faso ’d’inacceptable’

17 septembre 2015

Le Haut-commissaire pour les Nations unies pour les Droits de l’homme, Zeid Al-Husein, a déclaré jeudi que le coup d’Etat militaire au Burkina Faso est “inacceptable” et s’est fait l’écho des appels du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la libération immédiate des leaders de la transition du pays.

Le Président Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, et plusieurs ministres, ont été retenus mercredi par les éléments de la garde présidentielle alors qu’ils tenaient une réunion à Ouagadougou, la capitale.
Al-Hussein, a déclaré dans un communiqué remis à la PANA à New York : « Je suis profondément préoccupé par le coup d’Etat militaire qui a eu lieu au Burkina Faso.
« L’arrestation et la détention du président, du Premier ministre et de deux ministres du gouvernement transitoire par les membres de la garde présidentielle sont inacceptables », a-t-il souligné.

Le patron des droits de l’homme de l’ONU a déclaré que les détenus devraient être traités avec dignité et humanité et libérés immédiatement.
« Je recommande aussi vivement aux fomenteurs du coup d’État d’éviter toute utilisation de la force, particulièrement dans le contexte de manifestations contre le coup d’État et de respecter les droits de la population de manifester paisiblement », a-t-il indiqué.

En attendant, le représentant de l’ONU en Afrique occidentale, Mohamed Ibn Chambas, est actuellement à Ouagadougou et travaille étroitement avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine, entre autres partenaires internationaux, pour soutenir et sauvegarder la transition au Burkina Faso.

L’ONU, la CEDEAO et l’UA ont publié une déclaration commune dans laquelle elles ont exigé que les forces de défense et de sécurité se soumettent à l’autorité politique et, dans le contexte actuel, aux autorités de la transition.
Le secrétaire général de l’ONU a également exprimé son indignation suite à la détention des leaders du pays et a exigé leur libération immédiate, ajoutant que l’incident constitue une violation flagrante de la Constitution du Burkina Faso et de la Charte de la Transition.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a également publié un communiqué dans lequel il a condamné « en termes les plus forts » la détention et a exigé que les leaders soient libérés immédiatement.


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