Conflit Israël-Iran

L’opération militaire contre l’Iran durera « autant de jours que nécessaire ».

16 juin

Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des sites liés au nucléaire iranien, provoquant une riposte de l’Iran, qui a envoyé une pluie de missiles vers Israël.

L’opération "Rising Lion" lancée par Israël contre l’Iran a conduit à de très nombreux appels à la retenue et à la désescalade se multiplient. Mais les salves de missiles et les bombardements ont été meurtriers, à la fois en Iran et en Israël.

L’armée israélienne a tué au moins 128 personnes les 14 et 15 juin, selon les médias iraniens. Un précédent bilan, communiqué le 13 juin par le représentant iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, faisait état de 78 morts. Le nombre de blessés est lui estimé à plus de 320.

Côté israélien, 10 personnes sont mortes et plus de 200 ont été blessées depuis le 14 juin, dans des tirs de missiles et de drones iraniens sur Israël, selon des services de secours, la police et des hôpitaux. Ce nouveau bilan porte à 13 le nombre total de morts depuis le début des attaques iraniennes, en riposte à l’attaque massive israélienne contre la République islamique.

L’Iran est la cible de nouveaux bombardements des avions de combat israéliens, notamment la capitale. "Téhéran brûle", a commenté le 15 juin le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, alors que l’armée israélienne appelait les Iraniens à évacuer les zones "à proximité d’installations militaires".

Les autorités de Téhéran ont demandé à leurs employés de travailler à distance dans les jours à venir. Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, le ministère de la Défense a été pris pour cible et l’un de ses bâtiments a été "légèrement endommagé".

Après avoir ciblé des systèmes de défense aériens et des dizaines de lanceurs de missiles, Israël a assuré disposer d’une « liberté d’action aérienne dans tout l’ouest de l’Iran, jusqu’à Téhéran ». Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti que l’opération militaire contre l’Iran durera "autant de jours que nécessaire".

Téhéran a affirmé que ses tirs de missiles et de drones vers Israël s’arrêteront lorsque l’État hébreu "cessera son agression". Les gouvernements occidentaux ont "condamné l’Iran au lieu d’Israël alors que c’est la partie agressée", a déploré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

En effet, les Occidentaux et Israël accusent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil. Israël est considéré par des experts occidentaux comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient.

Le 15 juin, l’Iran a accusé Israël de chercher à "faire dérailler" les négociations nucléaires avec les Etats-Unis. La République islamique dit qu’elle rejettera tout accord qui compromettrait ses "droits" et prévient qu’elle ne négociera pas si Israël poursuit ses attaques.

La situation devrait s’envenimer, car "nous allons frapper tous les sites et les cibles du régime", a déclaré le 14 juin, Benyamin Netanyahou, affirmant avoir le "soutien manifeste" de Donald Trump.

Réactions internationales

Le président américain, sur Truth Social, a mis en garde Téhéran : "Si nous sommes attaqués de quelque manière que ce soit par l’Iran, toute la force et la puissance des forces armées américaines s’abattront sur vous à des niveaux jamais vus auparavant".

"Vladimir Poutine a souligné que la Russie condamnait les actions d’Israël, qui constituent une violation de la Charte des Nations unies et du droit international", a indiqué la présidence russe dans un communiqué. Lors d’un entretien téléphonique avec Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Vladimir Poutine "s’est déclaré prêt à jouer un rôle de médiateur afin d’éviter une nouvelle escalade des tensions", mettant en garde contre "le risque (...) de conséquences désastreuses pour toute la région".

Donald Trump s’est dit "ouvert" à ce que Vladimir Poutine joue un rôle de médiateur dans le conflit entre Israël et l’Iran, dans lequel il "est possible" que les États-Unis s’impliquent. Vladimir Poutine "est prêt, il m’a appelé à ce propos, nous en avons discuté longuement", a déclaré le président américain dans un entretien à ABC News. "Il est possible que nous nous impliquions" dans le conflit entre Israël et l’Iran mais les Etats-Unis ne sont "à cet instant pas impliqués", a-t-il ajouté.

Fu Cong, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, a exhorté Israël à cesser immédiatement son aventurisme militaire en Iran. "La Chine condamne les actions d’Israël, qui violent la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Iran", a-t-il dit lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.

"La Chine s’oppose à l’intensification des tensions et à l’extension des conflits et s’inquiète vivement des conséquences potentiellement graves des opérations israéliennes", a indiqué ce dernier, selon qui "l’escalade brutale dans la région ne sert les intérêts de personne. Nous demandons instamment à Israël de cesser immédiatement tout aventurisme militaire et d’éviter toute nouvelle escalade des tensions".

De son côté, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé le 15 juin à "agir urgemment" pour éviter que le conflit inédit entre Israël et l’Iran n’embrase la région, lors d’un entretien téléphonique avec Donald Trump.

"Le président Erdogan a salué les récentes déclarations du président américain Trump concernant le règlement du conflit entre Israël et l’Iran (...) et a souligné qu’il est nécessaire d’agir urgemment pour prévenir une catastrophe susceptible d’embraser toute la région", a indiqué la présidence turque dans un communiqué.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, invité du Grand Jury sur RTL, a déclaré que "nous appelons l’ensemble des parties à la retenue". Selon lui, la diplomatie est le seul moyen d’éviter l’escalade. "Personne n’a intérêt à un embrasement de la région", dit-il. "Nous avons pris acte de la décision du gouvernement israélien de mener ces opérations militaires que nous n’avons pas soutenues et auxquelles nous n’avons pas participé », poursuit le ministre. Il affirme en outre que « le programme nucléaire iranien est une menace pour la sécurité de l’Europe et d’Israël".

« À ce stade, et étant donné la nature et la trajectoire des attaques iraniennes contre Israël, les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », a-t-il encore déclaré. Le président Emmanuel Macron avait affirmé vendredi que la France pourrait participer « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par Téhéran aux frappes israéliennes sur son sol, si elle est « en situation de le faire ».


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