Aide aux femme de l’espace francophone

L’organisation internationale de la francophonie lance un fonds de solidarité

30 novembre 2020

Les crises auxquelles le monde est confronté renvoient, chaque jour, des millions de femmes dans la précarité, selon le communiqué de l’organisation internationale de la francophonie, qui a lancé un fonds de solidarité pour les femmes.

Depuis le mois de mars 2020, c’est la pandémie de la Covid-19 qui frappe durement le monde entier. Selon UN WOMEN et UNDP, 47 millions de filles et de femmes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2021.

Pour pallier à ces crises, et venir en aide aux femmes dans les situations les plus vulnérables, l’Organisation Internationale de la Francophonie lance un fonds de solidarité internationale, intitulé "La Francophonie Avec Elles".

Ce fonds concerne les femmes en situation de vulnérabilité et devrait leur permettre d’accéder au développement économique, à l’éducation, à la santé, à la citoyenneté et à la formation. Mais aussi dans différents domaines comme l’entrepreuneuriat et l’information.

Ce fonds de solidarité est lancé sur l’initiative de la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo et est soutenue par les représentants des États et gouvernements de l’organisation.

Les appels à projet ont été lancé le 17 juillet 2020, à ce jour plus de 1400 demandes ont été réceptionnés et 59 projets ont été sélectionnés pour la première phase de mise en oeuvre. L’objectif est de récolter 3 millions d’euros environs collectés par le Comité de gestion, composés d’experts techniques francophones.

Ces 3 millions d’euros seront ensuite confiés à des organisations locales de la société civile de 20 pays qui auront un rôle clé dans la mise en place d’actions concrètes via la redistribution de ces financements auprès des projets les plus en difficulté.

Quelle que soit son issue, cette pandémie est d’une telle ampleur qu’elle affectera durablement la santé et le développement économique et social des pays de l’espace francophone. Les populations les plus touchées par cette crise sont en premier lieu les filles et les femmes en situation de vulnérabilité.

Le risque de voir la précarité de ces dernières s’aggraver est d’autant plus fort qu’elles vivent en majorité du secteur informel et ont peu ou pas accès aux services de base, aujourd’hui ce sont 58% des femmes employées qui travaillent dans l’économie informelle avec peu ou aucune protection sociale. Durant le premier mois de la pandémie, leurs revenues ont baissés de 60%.

Ce fonds se caractérise par des actions terrains menées par des acteurs reconnus dans l’espace francophone et notamment en Afrique, dans les Caraïbes et au Liban.

D’ailleurs, l’organisation Internationale de la Francophonie a rencontré de nombreuses porteuses de projet sur le terrain pour mieux comprendre les enjeux financiers et les besoins de ces dernières via le fonds de solidarité, révèle le communiqué.

Lucie, ivoirienne de 61 ans, est à la tête d’une petite entreprise en agroalimentaire spécialisée dans le transformation du manioc, elle alerte sur sa situation et celle qui menace des millions de femmes et de projets à travers le monde :

"Si la crise devait continuer, les femmes ne pourraient plus vendre leurs produits et seraient livrées à elles-mêmes. Nous ne pourrons bientôt plus payer nos loyers, nos factures, ou même nos échéances bancaires. Dans ces conditions des entreprises comme la mienne ne pourront survivre que 3 semaines ou maximum 1 mois !".

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