
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Européennes
5 juin 2004
Pour Élie Hoarau (Parti Communiste Réunionnais), "le concept de l’Alliance est appréhendé avec beaucoup d’intérêt en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte ou Polynésie". "La petite expérience d’un cartel de partis et de formations politiques, de membres de la société civile intéresse d’autres pays, d’autres formations. Si cette expérience perdure, au-delà des élections, nous aurons la satisfaction de nous dire que nous avons contribué au rassemblement des forces progressistes de tous les territoires d’Outre-mer".
Wilfrid Bertile (Union des Démocrates et Socialistes de La Réunion) souligne que cette stratégie d’union des forces de progrès est l’une des trois raisons qui l’a poussé - avec beaucoup d’autres socialistes - à quitter une fédération dont les dirigeants avaient (et c’est le second motif du départ) "une attitude sectaire". Enfin, troisième raison, le refus de reconnaître des "spécificités organisationnelles". Et, dans la foulée, cela pose la question des projets de l’Outre-mer par rapport aux logiques parisiennes. Et ce positionnement de l’Alliance, cette fois, au niveau de l’Outre-mer, est "la suite logique d’une longue marche".
Ce concept de l’Alliance est d’ailleurs repris à Mayotte, expliquaient Jean-Lionel Vignant (Mouvement Républicain et Citoyen) et Cyrille Lebon (Mouvement de la Gauche Écologiste Réunionnaise). Le premier expliquait que cette logique d’Alliance se met en place dans l’île aux parfums, qu’elle est également soulignée positivement en Guyane avec Christiane Taubira ou Chantal Bertholot, en Guadeloupe et Martinique avec Jacques Gillot, Ernest Moutoussamy, Maryse Condé, Rodolphe Désiré, Serge Letchimy. Et, qui plus est, Aimé Césaire... Et le deuxième soulignait que lors de sa récente visite à La Réunion, Yves Contassot (les Verts-France) avait vu ce concept d’un œil très positif.
Alain Armand (Mouvement La Réunion Autrement) renchérissait que, grâce à ce découpage électoral des européennes, "on donne une nouvelle identité à l’Outre-mer". Une entité en configuration, avec ses projets, ses problèmes. "Et de ses originalités et ses questions". Notamment celle-ci : "comment va-t-on faire vivre un projet ultra-marin dans une Europe élargie et nécessaire au développement de l’Outre-mer ?". L’Outre-mer sera une "force de propositions". Et son projet sera celui qu’elle a conçu et non celui que l’on a établi pour elle. "C’est un renversement d’échelle", conclut Alain Armand.
Denise Caro (Priorité Socialiste Réunion) précisait que l’Alliance allait permettre d’imposer l’Outre-mer à Bruxelles, "au-delà de nos frontières, au-delà de nos océans".
Élie Hoarau concluait : "l’Alliance est un outil politique qui peut répondre aux attentes de toutes les populations d’Outre-mer". Et pourquoi pas, demain, à celles des RUP, s’interrogeait le secrétaire général du PCR.
Cette adhésion ultra-marine au concept de l’Alliance a fait dire à Guy Jarnac (Free Dom) : "nous prenons le pari : deux élus de l’Alliance, le 13 juin".
D.B.
En réponse à des attaques
Le droit d’exister
Élie Hoarau rappelait les raisons qui ont poussé l’Alliance à demander à Paul Vergès de mener une liste à ces élections. "Au départ, il n’a jamais été question que Paul Vergès prenne la tête d’une liste quelconque aux européennes". Ce qui ne veut pas dire que l’Alliance allait être absente des débats et du scrutin.
L’idée initiale était celle d’une liste conduite par un ultra-marin, Axel Urgin, la deuxième place revenant à un Réunionnais. Un principe sur lequel tant l’Alliance que les fédérations socialistes d’Outre-mer (à l’exception de La Réunion) s’accordaient. Guy Jarnac souligne que ce principe du “tourniquet” était unanimement approuvé.
Seulement voilà : la direction nationale a imposé, malgré les avis négatifs des fédérations socialistes, la candidature du député européen sortant. "Et contre l’avis de trois députés : Christophe Payet, Victorin Lurel et Louis-Joseph Manscour", souligne Wilfrid Bertile.
Contrairement à ce que certains ont affirmé, Paul Vergès n’a jamais exigé la tête de liste. François Hollande, la semaine dernière, en meeting dans notre île, n’a d’ailleurs jamais évoqué cette pseudo “exigence”.
La donne n’était donc plus la même. Ce qui a provoqué une réaction de l’Alliance. Celle-ci a donc demandé à Paul Vergès de mener une liste, d’autant plus que les enjeux européens sont considérables...
Des contacts ont été pris avec les Antilles, la Guyane, la Polynésie, la Nouvelle Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna. Il en est ressorti qu’il y avait "nécessité de faire respecter la dignité des ultra-marins face au diktat de Paris", précise Élie Hoarau. Ce choix d’imposer un candidat contre l’avis des fédérations socialistes a été ressenti comme "un signe de mépris" vis-à-vis de l’Outre-mer. Et, poursuit Wilfrid Bertile, "cela pose la question des relations entre les fédérations socialistes d’Outre-mer et Paris".
Élie Hoarau regrette que cette décision ait privé Axel Urgin d’un plébiscite de ses compatriotes de l’Outre-mer, ce qui aurait été - fait exceptionnel - l’occasion de lui conférer un "leadership incontesté", alors qu’il est admis qu’en cas de victoire socialiste aux présidentielles de 2007, il aurait pu être ministre de l’Outre-mer...
Et l’Alliance de s’interroger sur les raisons qui ont poussé certains à dénier à l’Outre-mer le droit d’exister par et en elle-même...
D.B.
L’Alliance, reflet de l’Outre-mer
"Le gouvernement Raffarin et ses supports (voire ses suppôts) locaux sont-ils en mesure de défendre les intérêts de l’Outre-mer ?" s’interroge Guy Jarnac (Free Dom). La politique qu’il nous inflige jusque là laisse supposer qu’il fait peu de cas des préoccupations ultra-marines : transfert des TOS et des personnels de la DDE, contrairement aux souhaits des intéressés d’une part, sans assurance de contre-partie financière d’autre part. Sans compter la réforme de l’assurance maladie qui va toucher les plus vulnérables. Sans oublier non plus les attaques contre le service public : suppressions de postes et de bureaux à la Poste, privatisation déguisée de EDF-GDF... Bref, ces élections du 13 juin sont l’occasion "d’en remettre une deuxième couche", pour reprendre l’expression de Camille Sudre.
La politique Raffarin est toujours menée "dans un esprit ultra-libéral", poursuit Wilfrid Bertile en soulignant qu’il faut, le 13 juin, "confirmer le vote du 28 mars". Surtout que "Paul Vergès est le mieux placé pour faire respecter les spécificités de l’Outre-mer, il est le plus efficace, le plus compétent, le plus expérimenté", martèle-t-il.
D’autant plus, précise Alain Armand, que si Paul Vergès n’avait pas eu cette vision de l’Outre-mer, de ses difficultés, il aurait "continué son train de sénateur" et ne se serait pas lancé dans ce nouveau défi. Et s’il est vrai que "l’Europe ne “parle” pas suffisamment aux Réunionnais, - et également aux Français -, si elle entre peu dans les foyers, elle représente d’autres horizons pour La Réunion et l’Outre-mer", souligne Denise Caro.
Et permet son développement. Tous les membres de l’Alliance ont souligné les enjeux de ces élections : il s’agit de défendre les cultures traditionnelles (canne, bananes...) non seulement pour leur poids économique, mais aussi pour leur importance dans les sociétés ultra-marines, de défendre les fonds structurels permettant le développement (FEDER, FEOGA, FSE...), de participer à la construction d’une Europe plus équitable, plus juste, une Europe culturelle, écologiste...
D.B.
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