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Manifestations suite à la publication des 12 caricatures
11 février 2006
Dans son édition de jeudi dernier, le quotidien algérien “El Watan” appelle à un retour à la raison de l’opinion suite à la publication dans plusieurs journaux occidentaux de caricatures sur Mahomet. Voici cet article :
Des enfants courant dans la rue avec des pierres, des enfants hurlant la haine à pleins poumons, des enfants en rangs militaires, des adultes vociférant, s’en prenant à des ambassades, brûlant des drapeaux, exigeant la mort des dessinateurs. Voilà la treizième caricature. Celle qui fait le plus de mal aux “musulmans”. Beaucoup plus que les dessins, bêtes et méchants, dénués de tout talent, des caricaturistes danois.
Que les caricatures montrant le Prophète avec une bombe en guise de turban ou avec un poignard soient offensantes, blessantes, humiliantes et volontairement provocatrices, on ne peut qu’en convenir. Sans ce tapage médiatique, elles seraient tombées dans l’oubli, passées à la trappe de l’incompétence. Seulement voilà, “la rue musulmane”, alimentée par les islamistes ou les pouvoirs en place, s’est emportée. Au blasphème, est venu se greffer le ressentiment. Que l’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas un combat entre la liberté d’expression et la dictature verte. Les deux caricatures incriminées peuvent s’apparenter en effet à un racisme abject. Elles relèvent au mieux du mauvais goût. Faut-il pour autant donner cette image dégradante d’un monde musulman malade, enfermé, susceptible, immature ? Il faut savoir raison garder. Et savoir relativiser. Des personnes sont mortes en Afghanistan et ailleurs en protestant contre ces caricatures. La rue musulmane est instrumentalisée. Quel est donc cet univers musulman incapable de répondre avec intelligence, mesure ? Pourquoi répondre par des fatwas et des prêches enflammés à ce qui n’est qu’un dessin, un livre, un article ? Il n’y a que deux démocraties dans le monde musulman, le Mali et le Sénégal. Les deux seuls pays épargnés par cette colère. À l’autre extrémité, l’Iran, État théocratique, et la Syrie, à l’origine de l’invention de la République monarchique, ont jeté l’huile sur le feu. En choisissant la rue au lieu des tribunaux, islamistes et gouvernements musulmans ont choisi de rentabiliser politiquement l’indignation légitime de ceux qui en ont été affectés. Avec tous les risques de dérapages. Les seuls gagnants dans toute cette affaire, ce sont l’extrême droite européenne et les islamistes, les deux rêvant d’une guerre de civilisations. Quid de la presse ? Des journalistes jordaniens ont été mis en prison, car ils ont donné à voir. La presse arabe et musulmane s’honorerait à se battre pour leur libération. Au nom de la liberté d’expression. Combien de manifestants ont-ils vu ces caricatures ? Combien, il y a quelques années, de manifestants ont-ils lu Salman Rushdie ? Il est temps que la raison revienne. Enfin.
Rémi Yacine
Se moquer des racines de nos civilisations ?
Certes, El Watan et Rémi Yacine, sont dans leur rôle lorsqu’ils expriment leur consternation de voir la religion musulmane être ainsi instrumentalisée par des extrémistes. Cependant il est indéniable que ces caricatures ont choqué profondément toutes celles et ceux qui placent le Coran bien au-dessus d’un simple recueil de préceptes, d’un simple mode d’emploi de la vie terrestre. Pour ma part, je suis consterné de voir comment, aux lendemains du centenaire de la loi sur la laïcité, certains intellectuels et/ou faiseurs d’opinion font étalage d’une conception étroite et sectaire de ce qu’ils croient être la laïcité.
Être pour la laïcité n’a jamais signifié être opposé à toute religion. N’avoir pas de foi religieuse - ce qui est mon cas - relève tout autant de la sphère intime que de se reconnaître en telle ou telle religion. En ce domaine, qui peut, et au nom de quoi, s’arroger le droit de décider pour autrui ? À La Réunion encore moins qu’ailleurs.
Se gausser des religions sous prétexte de laïcité revient à se moquer de nos racines. Il n’existe pas une seule civilisation qui ne plonge ses racines dans une explication divine du monde. On pourra toujours arguer du fait que l’ignorance des lois scientifiques a conduit les humains à imaginer des divinités responsables de phénomènes incompréhensibles à un moment donné. C’est une conception qui en vaut une autre. Mais on ne peut absolument pas faire comme si ces millénaires de pensée religieuse n’avaient pas façonné des modes de vie, de pensée, des façons d’être, des identités. Refuser cela c’est nier l’histoire humaine. Se montrer offensant à l’encontre d’une religion-identité en laquelle se reconnaissent des milliards d’humains c’est d’abord montrer son incapacité à regarder le monde tel qu’il est. Et, je vous le demande, en quoi la foi - vécue très majoritairement comme un idéal de justice, de vie meilleure - devrait-elle me déranger ? Pourquoi, lorsqu’il s’agit de la foi, se focaliser sur les seuls excès des intégristes* pour dénoncer le fait religieux ?
Enfin, pourquoi ne pas s’interroger également, ce que ne fait pas El Watan, sur les origines de cette sensibilité exacerbée qui peut mettre dans les rues de telles foules ? Sans qu’il soit nécessaire de remonter trop loin dans le temps, il faudra bien un jour que les pays occidentaux acceptent de se pencher sur leur passé colonial autrement que pour se congratuler sur ses supposés aspects positifs.
Jean Saint-Marc
* musulmans de préférence. Au Rwanda ce sont des membres du clergé catholique qui ont prôné l’usage de la machette et le massacre. En a-t-on pour autant rendu le catholicisme responsable ? En Irlande, pour attiser la guerre civile, le pasteur Ian Paisley a tenu des discours d’un extrémisme particulièrement violent. En a-t-on accusé le protestantisme tout entier ?
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