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Pourquoi les États-Unis agressent la Chine -3-
16 août 2022, par
Lorsque Mme Pelosy pénètre l’espace aérien de la Chine, à bord d’un avion militaire, escorté par la marine US et son service de renseignement, c’est un acte de guerre. La propagande médiatique oriente le débat sur l’annexion de Taïwan par la Chine. Cette rhétorique évite de parler de l’atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays souverain par une force étrangère. Toutes les mises en garde diplomatiques du pays agressé n’ont servi à rien, notamment lors de l’échange entre les présidents Biden et Xi, 4 jours auparavant. La tentative de minimiser la portée de l’événement sert à dédouaner les fauteurs de troubles qui viennent d’être désavoués par 170 pays qui rappellent l’existence d’une « seule Chine, 2 systèmes ».
Une « seule Chine, 2 systèmes » : cette formule a été avancée pour traiter pacifiquement, sur 50 ans minimum, l’intégration de Hong Kong, Macao et Taïwan. Par exemple, Macao a été rétrocédé à la Chine, en 1999, par le Portugal qui l’occupait depuis 1557. Là-bas, on vit en Portugais et Chinois ; Macao a gardé son statut de capitale du jeu d’argent asiatique, interdit ailleurs en Chine ; l’économie est détaxée. Le PIB par habitant frôle les 40 000 euros… Traiter un héritage de 450 ans de colonisation par « l’annexion » n’avait pas de sens. Cette solution pacifique ne plaît pas aux Occidentaux qui avaient dû quitter les territoires qu’ils occupaient à l’arrivée des Communistes, en 1949. La simple invasion de la Chine par le Japon (y compris l’occupation de Taïwan) a causé 20 millions de morts. Il n’y a jamais eu de Tribunal de Nuremberg pour juger les exactions de l’armée du Japon, aujourd’hui fervent soutien des États-Unis.
Ainsi, Biden a bien remplacé Trump, le 6 janvier 2021, mais la politique étrangère américaine suit la doctrine exposée par Mike Pompeo, le 20 juillet 2020. Rappelons que Pelosi et Biden sont membres du Parti Démocrate, contrairement au couple Trump-Pompeo. Voici, un nouvel extrait de cette orientation :
« La garantie de nos libertés face au Parti communiste chinois est la mission de notre temps, et l’Amérique est parfaitement positionnée pour en prendre la tête parce que nos principes fondateurs nous en donnent l’opportunité. »
Clairement, les dirigeants américains affirment à la face du monde que leur mission n’est pas de s’occuper de leur pays mais de contrôler le monde à leur image. Cette posture n’est pas nouvelle. Elle est éclairée par les théories de Marx et Engels sur l’évolution du capitalisme mais surtout par l’ouvrage de Lénine « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme ». Dans la pratique, n’ayant jamais connu de guerre sur leur territoire, les dirigeants américains ont profité du déclin des empires coloniaux européens et japonais pour définir une nouvelle architecture du monde et imposer leur domination.
Tout le monde connaît les « Accords de Bretton-Woods « , conclus, en 1944, par une quarantaine de pays, qui reconnaissent le dollar comme seule monnaie convertible en or, selon un étalon : une once d’or égale 35 dollars. Eh bien, le 15 août 1971, les États-Unis annoncent que l’or n’est plus la référence et installent le dollar comme monnaie de change et monnaie de réserve mondiale. Par ce « coup d’État », ils installent une dictature monétaire. Ils changent l’ordre institutionnel en cours et annexe toute l’économie mondiale. Imaginez que les valeurs de temps (une seconde), de masse (le gramme), de longueur (le mètre) et de volume (le litre) étaient fixées au gré des fantaisies américaines ! Aucune devise, d’aucun autre pays, ne dispose d’une telle suprématie. Couplé à l’extra-territorialité de leur juridiction nationale (une autre fantaisie), de facto, ils contrôlent tous les pays. Ils en abusent même (Vietnam, Irak, Syrie, Libye, Yougoslavie etc). C’est le seul pays qui se trouve à la tête d’une coalition militaire permanente, à l’expansion infinie, et qui dispose de 750 bases militaires réparties sur la planète (par exemple Diego-Garcia, à côté de nous).
Cependant, cet héritage de la Guerre froide heurte la sensibilité des pays qui ont comme principes : la souveraineté de leur gouvernance, l’économie réelle et l’intégrité de leur territoire. De Gaulle parlait même de « privilège exorbitant de l’Amérique ». Après l’annexion de l’économie mondiale par les États-Unis, le dollar représentait encore 71 % des réserves de change mondiale en 1999 ; il a reculé à 59 % fin 2021. La saisie de 300 milliards appartenant légalement à la Russie et 10 milliards de la Banque afghane ont scellé la méfiance dans le dollar et précipité le déclin tendanciel des États-Unis. Même le FMI, en mars 2022, attire l’attention sur le risque de « modification fondamentale de l’ordre économique et géopolitique mondial ». Depuis 4 mois, on ne compte plus le nombre de transactions effectuées dans des monnaies nationales (BRICS, Arabie Saoudite, Venezuela, Iran, Turquie, etc.). Le rétrécissement de la zone dollar s’est accéléré.
Dans ces conditions, quels pays souhaitent partager avec les Américains le fardeau de leur dette colossale de 30 000 milliards de dollars et entretenir généreusement les dépenses militaires de leur politique étrangère ? La crise du surendettement des ménages américains en 2008 a failli emporter tout le système. La Libye avait une alternative. Les Occidentaux, au sens large, se sont empressés de monter le coup de Benghazi pour éliminer son leader, assassiner ses dirigeants, détruire son peuple, ramener le pays à l’ère primitive…
Les belligérants se sont enivrés de leur puissance de feu et ont continué à s’endetter sans compter. De 10 000 milliards en 2008, la dette américaine a atteint 30 000 milliards le 31 janvier 2022. Le taux d’inflation était faible, en 2008 (3,84 %) ; il a triplé en ce début d’ année (9 %). Ils ne peuvent plus user de la planche à billet, alors ils ont augmenté le taux d’intérêt du dollar. La situation est telle que le mois dernier, un débat retentissant a été ouvert pour savoir si l’économie américaine était en récession.
Finalement, le coup monté contre la Russie n’a pas produit les effets escomptés et se sont retournés contre leurs auteurs.
Rappelons-nous les propos de Bruno Lemaire « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe (…) Nous irons jusqu’au bout. On veut cibler Vladimir Poutine, mais le peuple russe va souffrir aussi. On ne peut pas faire autrement ».
C’était le 1er mars, seulement 5 jours après le début des opérations russes en Ukraine, le 24 février. Une telle assurance montre bien que tout était prémédité, depuis Washington, avec la complicité des Européens.
La détermination américaine contre le Parti communiste Chinois vise à mettre fin à 50 ans de politique d’ouverture, considérant que la Chine leur pose désormais un « défi systémique ».
Pompeo précise : « Il s’agit d’un nouveau défi complexe auquel nous n’avons jamais été confrontés auparavant. L’URSS était fermée hors du monde libre. La Chine communiste est déjà à l’intérieur de nos frontières.
Nous ne pouvons donc pas faire face seuls à ce défi. Les Nations unies, l’OTAN, les pays du G7, le G20, nos capacités économiques, diplomatiques et militaires combinées sont sûrement suffisantes pour relever ce défi si nous les utilisons avec clarté et avec beaucoup de courage. Le moment est peut-être venu d’un nouveau groupement de nations partageant les mêmes idées, une nouvelle alliance de démocraties. »
Le monde a changé, sous l’impulsion du Parti communiste chinois, incarné par Xi Jinping qui milite pour une vision commune de l’Humanité et la coopération entre les 2 champions de l’économie. En face, il n’y a aucun leader du même calibre, alors on s’agite dans un bocal.
Dans le « Wall Street Journal » du 12 août, Henri Kissinger déclare : « Nous sommes au bord d’une guerre avec la Russie et la Chine sur des problèmes que nous avons en partie créés, sans aucune idée de la façon dont cela va se terminer ou à quoi cela est censé aboutir ».
L’ancien diplomate qui a préparé la visite de Nixon en Chine, en 1972, est très sévère. Il doit avoir en mémoire le fiasco de Kaboul après 20 ans d’occupation par la plus forte coalition agissant sous l’égide de l’OTAN et des États-Unis. Ils reprennent les mêmes « has been » pour atteindre Xi Jinping qui dispose d’une avance inégalée.
Ary Yee Chong Tchi Kan
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