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Diplomatie
Avec le retour des États-Unis à l’UNESCO
1er octobre 2003
Le retour des États-Unis à l’UNESCO (Organisations des Nations Unies pour l’Éducation, les Sciences et la Culture) a été officialisé mardi par la présence de l’épouse du président américain George W. Bush, qui a déclaré à Paris que le gouvernement américain allait redevenir un « participant plein, actif et enthousiaste » de l’UNESCO, au premier jour de la conférence annuelle que les États-Unis avaient quittée en 1984. Ce retour des Américains dans l’organisation internationale est une bonne nouvelle pour ses finances mais une mauvaise pour le développement du principe de la diversité culturelle, défendu par une majorité d’États africains et par la France.
À l’ouverture, hier à Paris, de la conférence générale de l’UNESCO, le directeur général Koïchiro Matsuura, s’est dit « heureux et ému d’accueillir deux nouveaux membres ». Une façon de souligner que l’entrée du Timor-Oriental n’a pas totalement été gommée par le retour des États-Unis au sein de l’organisation. Tous les regards convergeaient pourtant vers Laura Bush, l’épouse du chef de la Maison-Blanche, venue à Paris pour sceller la réintégration de l’Amérique au sein de l’UNESCO, près de 20 ans après son départ. En 1984, Ronald Reagan avait claqué la porte pour protester contre la « mauvaise gestion » de l’organisation. Cette décision, annoncée par George Bush en septembre dernier, a ravi les dirigeants de l’UNESCO à plusieurs titres. Financièrement d’abord car la cotisation américaine (53 millions de dollars par an auxquels il faut ajouter 5,5 millions de droit le jour de leur entrée formelle, le 1er octobre) va donner un bol d’air à l’UNESCO qui enregistrait une baisse régulière de son budget. Politiquement ensuite, la structure souffrant de l’absence dans ses rangs de l’unique hyperpuissance.
La conférence générale accueille, outre les 3.000 délégués, quelque 300 ministres et cinq chefs d’État : l’Italien Carlo Azeglio Ciampi, la Philippine Gloria Arroyo, les présidents kirghize, Askar Akaev, et péruvien, Alejandro Toledo, ainsi que Jacques Chirac.
Indice de mauvais augure
Reste à savoir dans quel état d’esprit les Américains reviennent à l’UNESCO, estiment les observateurs. Le journal français du soir, "Le Monde", dans son édition de mardi y voit un choix calibré pour refléter l’approche américaine des questions d’éducation et de culture et un indice de mauvais augure pour ce qui doit être l’un des principaux thèmes de la conférence générale, à savoir le projet d’élaborer au sein de l’UNESCO, d’ici à 2005, une convention internationale pour la préservation de la diversité culturelle.
L’idée est de donner une valeur juridiquement contraignante à la déclaration sur la diversité culturelle qui a été adoptée à l’unanimité, en 2001, à l’UNESCO. La convention proclamerait, entre autres, le droit des États à mener des politiques culturelles, à soutenir et à protéger la production dans ce domaine. Elle consacrerait, au plan international, la notion de la spécificité des biens et des échanges culturels, qui s’imposerait en droit, y compris à l’OMC. Il s’agit de protéger la pluralité des cultures d’un libéralisme commercial débridé et donc du rouleau compresseur de la pensée unique.
Principaux promoteurs du projet, la France et le Canada ont à leur côté la cinquantaine de pays-membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Le représentant des Philippines, s’exprimant au nom du groupe de pays du Sud dit des "77", a récemment pris le même parti. L’Europe ne brille pas par son unité, mais les clivages ne sont pas les mêmes qu’à propos de l’Irak ; la plupart des pays d’Europe de l’Est ont en effet enfourché, avec Paris, la cause de la diversité culturelle. L’Espagne, en revanche, est réservée ; le Royaume-Uni, les Pays-Bas et certains Scandinaves sont plus que réticents, comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Inde.
Premier poste d’exportation des États-Unis
Les États-Unis, pour lesquels la culture au sens large représente le premier poste d’exportation, sont résolument hostiles au projet de convention. « Bad idea » (« Mauvaise idée »), a lâché leur nouveau représentant. À l’UNESCO, on ne comprend pas bien pourquoi les Américains engagent aussi promptement l’offensive. Il ne s’agit, lors de cette conférence générale, que de mandater le directeur général, le Japonais Koïchiro Matsuura, pour engager des négociations, et l’on pensait que ce mandat pourrait lui être donné par consensus ; les Américains auront en effet deux ans pour s’exprimer dans le cadre de ces négociations. À défaut de consensus, on votera sur la question du mandat. Or, fait remarquer un diplomate, si l’on votait aujourd’hui, les Etats-Unis feraient chou blanc.
« Ils en font une question de principe et d’idéologie », estime ce diplomate interrogé par "Le Monde" ; « pour eux, il ne peut pas y avoir de politique culturelle ; et puis ils sont poussés par Hollywood et les lobbies. Enfin, c’est une affaire d’affirmation politique ». Les dirigeants américains sont sans doute d’autant plus enclins à la fermeté qu’ils perçoivent le projet comme d’inspiration française. Jacques Chirac n’a pas manqué, depuis deux ans, une occasion de le promouvoir. Le Quai d’Orsay a répété, la semaine dernière, que sa mise en chantier était « la priorité » de la France pour cette conférence générale. La bioéthique devrait être l’autre grand thème de l’intervention du président français, le 14 octobre.
Un Nigérian nommé à la tête de la Conférence générale de l’UNESCO |
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La Conférence générale, organe suprême de de l’UNESCO, qui a démarré lundi sa 32ème session, a élu son président pour deux ans en la personne de Michael Abiola Omolewa, ambassadeur et délégué permanent du Nigeria à l’UNESCO.
Un communiqué de presse publié par l’organisation onusienne indique que M. Omelewa remplace Ahmad Jalali d’Iran. Diplômé de l’Université d’Ibadan, en Histoire africaine et en administration, M. Omolewa a mené une carrière académique et administrative. Il s’est notamment consacré au développement de l’éducation des adultes au Nigeria et a mené une riche carrière internationale. Membre du Conseil exécutif de l’UNESCO depuis 1999, il est également vice président du Bureau international pour l’éducation de l’UNESCO, situé à Genève, en Suisse, membre du Conseil exécutif de la Conférence internationale permanente sur l’histoire de l’éducation (ISCHE) et membre du Conseil consultatif de l’organisation du baccalauréat international. Il fait également partie du comité de rédaction de différentes revues importantes sur l’enseignement, dont l’"International Journal of Higher Education". La conférence générale de l’UNESCO réunit l’ensemble des États membres (190 à ce jour), tous les deux ans. Elle définit le programme de l’UNESCO dont la mise en oeuvre est supervisée par le Conseil exécutif. La 32ème session de la Conférence générale se termine le 17 octobre. |
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