Relations Nord-Sud

La droit à la santé : une condition du développement durable

L’O.M.S. appelle au respect des engagements dans la lutte contre les maladies

22 mai 2003

La directrice générale sortante de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Gro Harlem Brundtland, a appelé au renforcement de systèmes de santé équitables dans les pays du monde les plus pauvres, par un meilleur financement international de ce secteur.
« Le renforcement de systèmes de santé équitables dans les pays les plus pauvres, est un impératif international. Nous ne disposons pas d’un fonds mondial pour les systèmes de santé et nous devons donc trouver une solution pour l’intégration des efforts nationaux et internationaux de financement », a déclaré l’ancienne Premier ministre norvégien, à l’occasion de la 56ème session de l’Assemblée générale de l’OMS, qui a ouvert ses travaux lundi, à Genève. « Je considère que le défi le plus important qui nous interpelle aujourd’hui, est celui de la mise en place d’un système de santé publique assez solide pour faire face aux nouvelles menaces qui se posent, tout en permettant des interventions efficaces contre les maladies existantes, ce qui permettra de sortir les démunis de la pauvreté », a-t-elle ajouté.
Elle a encore insisté sur la nécessité, pour les pays, de travailler ensemble, afin de relever les défis « de la reconstruction des systèmes de santé des pays déchirés par la guerre ou de la lutte contre les épidémies, de la prise en charge du drame du SIDA, des enjeux de la santé mentale et de la protection des femmes et enfants ». « La guerre et la reconstruction de l’Irak, l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), le VIH/SIDA en Afrique australe ont tous administré la preuve de l’importance du travail effectué par l’OMS dans les pays », a-t-elle observé. « Il nous faut veiller à assurer une présence plus forte de l’OMS dans les pays mieux équipés, afin de renforcer les capacités nationales en matière de santé », a souligné Gro Harlem Brundtland, qui avait pris les commandes de l’OMS en 1998.
Notant que la « santé est un élément central du développement », la directrice générale sortante de l’OMS a prévenu que « le développement durable ne sera pas possible, tant que nous n’aurons pas pris en charge les maladies qui induisent la pauvreté et sont induites par elle ». Elle a également appelé les dirigeants du monde à rester mobilisés, en vue de la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement qu’ils ont adopté eux-mêmes. Trois des huit objectifs, huit des dix-huit cibles et dix-huit des quarante-huit indicateurs, a-t-elle précisé, « sont liés à la santé » et doivent être pris en charge. Elle s’est encore penchée sur la nécessité de promouvoir la vaccination contre les maladies, telles que la polio et la rougeole, tout en intensifiant la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.


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