La Farc devenue le Parti des Communs

La Farc enterre son sigle de guerre et change de nom

25 janvier 2021

L’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), transformée en organisation politique légale, a enterré son sigle de guerre et changé de nom, devenant le ’Partido Comunes’ (Parti des Communs, NDLR) le 24 janvier suite à sa deuxième assemblée depuis la signature de la paix en 2016.

Les anciens rebelles ont abandonné le nom de Force alternative révolutionnaire commune, choisi initialement après l’accord de paix, en raison de la mauvaise image portée par les dissidents, ayant gardé ou repris les armes sous le nom des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Dernier logo de La Force alternative révolutionnaire commune (espagnol : Fuerza Alternativa Revolucionaria del Común, FARC) devenu le Parti des Communs.

"Nous sommes les Communs. C’est notre nouvelle image. A partir d’aujourd’hui, nous sommes le Parti des Communs et le parti de la paix, de la réconciliation et de l’amour pour la vie", a déclaré le porte-parole et ex-commandant guérillero, Pastor Alape, sur Twitter.

A l’issue de l’assemblée organisée à Medellin (ouest de la Colombie), les quelques délégués présents, en raison des restrictions de déplacement imposées pour lutter contre la pandémie de Covid-19, ont décidé de changer de nom.

Cette décision est le sujet de tension et de divisions au sein de l’organisation, notamment par un courant de l’ancienne guérilla marxiste.

Le chef du parti, Rodrigo Londoño, avait admis que le sigle Farc évoquait "la guerre" et "la douleur" causée par plus d’un demi-siècle de confrontation armée. Ces derniers souhaitent changer leur image avant les élections législatives et présidentielle prévues en 2022.

Lors de leur première participation électorale en 2019, la Farc, connue aussi comme le parti de la rose, son emblème, avait connu un défaite cinglante accentuant les divisions internes.

Selon le parti, près de 250 anciens rebelles sont morts dans la vague de violence qui s’est amplifiée depuis l’accord de paix, en septembre 2016. Les autorités accusent les dissidents et d’autres groupes armés financés par le trafic de drogue et l’extraction minière illégale d’être responsables de ces meurtres.

Le nouveau nom a été choisi face à deux autres propositions, l’Unité Populaire du Commun et la Force du Commun, a précisé la sénatrice Sandra Ramirez. Cette dernière occupe l’un des 10 sièges parlementaires octroyés aux ex-Farc dans le cadre de l’accord, ayant permis le désarmement de près de 13.000 anciens combattants et miliciens.


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