Droits humains

La France appelée à renforcer la lutte contre la traite des êtres humains

29 janvier 2013

Le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains du Conseil de l’Europe (GRETA) a appelé les autorités françaises à prendre un certain nombre de mesures pour améliorer la lutte contre la traite en France.

Dans son premier rapport sur la traite en France, le GRETA exhorte les autorités à lancer sans délai un plan national d’action concerté sur la traite. Le groupe d’experts recommande également qu’un mécanisme national d’orientation soit mis en place pour identifier formellement les victimes de la traite et s’assurer qu’elles reçoivent assistance et protection.

En l’absence de statistiques détaillées, le rapport souligne qu’il est difficile de dresser un état des lieux précis de la traite en France ou d’identifier les tendances qui se dessinent, notamment en matière d’exploitation par le travail. Selon certaines estimations, il pourrait y avoir plusieurs milliers de victimes par an. Le nombre d’enfants victimes de la traite serait en augmentation, notamment les enfants d’origine rom et provenant d’Europe du Sud-Est qui seraient exploités aux fins de mendicité et vol forcés.

Le GRETA exhorte les autorités françaises à s’assurer que leur approche de la traite soit fondée sur la protection des droits humains des victimes. L’identification et l’accès aux mesures de soutien ne devraient pas dépendre de la volonté des victimes de coopérer avec les autorités, et la protection des victimes et témoins durant les enquêtes et procès devrait être renforcée pour éviter qu’ils ne subissent intimidations ou représailles.

La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains est entrée en vigueur en France en mai 2008. Le rapport publié aujourd’hui constitue la première évaluation sur la façon dont la Convention a été mise en œuvre par les autorités françaises.


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