La Francophonie préoccupée à propos de l’action militaire au Burkina Faso

17 septembre 2015

Le Secrétaire général de la Francophonie, Michaëlle Jean, a exprimé de sérieuses inquiétudes suite à l’enlèvement du président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, du Premier ministre, Yacouba Zida Isaac et des membres du gouvernement, perpétré par des éléments du Régiment de la sécurité présidentielle.

« La Francophonie rejoint l’Organisation des Nations unies, l’Union africaine et la Commission économique des Etats d’Afrique de l’Ouest pour condamner fermement cet acte inacceptable et exige la libération immédiate et inconditionnelle des autorités concernées », a déclaré, jeudi, le chef de cette organisation dans un communiqué de presse publié à Paris, en France.

« Les forces de défense et de sécurité sont destinées à assurer la sécurité des personnes et des biens. Elles doivent se soumettre à l’autorité politique et veiller en particulier dans le contexte actuel de la transition à la sécurité nécessaire aux préparatifs des élections », a-t-elle affirmé.

Mme Jean a exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue et les a invitées à favoriser les intérêts des Burkinabé, qui aspirent légitimement à choisir librement, dans les prochaines semaines, de nouveaux dirigeants du pays et à créer les conditions nécessaires à la relance du développement du pays.

Le Secrétaire général a également réitéré la détermination de la Francophonie à poursuivre, aux côtés d’autres partenaires internationaux, les actions qu’elle met en œuvre pour contribuer à la tenue d’élections crédibles et à la transition réussie au Burkina Faso.

Le communiqué a apparemment été publié avant que les chefs militaires ne confirment, jeudi, leur reprise du pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest et la dissolution du gouvernement intérimaire, qui était sur le point d’organiser de nouvelles élections, le 11 octobre.


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