La junte militaire birmane refuse 1.000 tonnes de fret qui peuvent nourrit 100.000 personnes

19 mai 2008

Le Mistral, bâtiment de la marine nationale française, est arrivé dans la nuit de vendredi à samedi au large des côtes birmanes sans qu’un accord soit encore intervenu sur la délivrance du fret humanitaire dont il est chargé. Depuis samedi 17 mai à 4 heures locales (vendredi 23H30 heure de Paris), « le Mistral navigue au Sud du delta de l’Irrawady, à l’extérieur des eaux territoriales birmanes d’une largeur de douze nautiques », a précisé l’état-major dans un communiqué.
Le Mistral avait quitté Chennaï, en Inde, dans la nuit de mercredi à jeudi, chargé avec à son bord 1.000 tonnes de fret humanitaire permettant de nourrir 100.000 personnes pendant 15 jours et de fournir un abri à 60.000 sinistrés, victimes du cyclone Nargis, rappelle-t-il.

Pourquoi un tel retard ?

L’ambassadeur birman aux Nations Unies a accusé vendredi la France d’avoir dépêché « un navire de guerre » au large de ses côtes, ce qu’a catégoriquement démenti le représentant permanent de Paris à l’ONU, Jean-Maurice Ripert. Ce dernier a rapporté l’échange de propos très vifs qui l’a opposé, pendant son discours devant l’assemblée générale, à son homologue birman, Kyaw Tint Swe, après un discours du secrétaire général Ban Ki-moon. Pour Ripert, la catastrophe humanitaire actuelle pourrait se transformer en « une situation risquant de déboucher sur ce qui pourrait s’apparenter à un véritable crime contre l’humanité ».

77.738 morts et 55.917 disparus

La télévision birmane a relevé jeudi le bilan officiel du cyclone à 77.738 morts et 55.917 disparus. Des experts indépendants estiment qu’il est probablement beaucoup plus lourd. Des responsables britanniques évoquent l’hypothèse de 200.000 morts ou disparus.


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