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Négociation des Accords de partenariat économique
30 mai 2007
Dans sa dernière édition, ’Témoignages’ a évoqué les discussions en cours sur les accords de partenariat économiques. Traduction concrète de la mondialisation libérale conduite par l’Organisation mondiale du commerce, ces discussions appellent à la vigilance car La Réunion court de graves dangers si ses intérêts ne sont pas pris en compte.
Lors de leur dernière réunion à Bruxelles vendredi dernier, les représentants de l’Union européenne et des pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique), ont fait le point sur les négociations des Accords de partenariat économique (APE).
Ces APE doivent remplacer les actuels accords préférentiels commerciaux liant l’Union européenne aux anciennes colonies. Ces derniers accords ne sont plus conformes au cadre fixé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’OMC insiste également pour que ces APE soient signés avant la fin de l’année. L’Union européenne se conforme à cette exigence, et la Commission mène les négociations. Au terme de la réunion de Bruxelles, les différentes parties ont publiquement fait part de leur volonté de respecter le calendrier, même si, en coulisse, il ressort que des points restent à clarifier. En effet, des pays ACP tels que Maurice font part de leurs craintes si des modifications ne prennent pas en compte leur vulnérabilité.
Anticipant cette inquiétude, l’Union européenne propose d’exclure temporairement de ces accords des produits stratégiques comme le sucre. Autrement dit, pendant les huit prochaines années, les planteurs sont encore protégés, avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Au bout de ces huit années, qu’adviendra-t-il ?
L’impact de la concurrence
Cette mesure provisoire donne à la filière canne un délai pour proposer et se mobiliser afin que la situation de près de 15.000 travailleurs réunionnais soit prise en compte. Un délai que les acteurs de la filière devront mettre à profit pour imaginer des solutions afin de préserver ce pan de notre économie.
Mais d’autres secteurs risquent d’être touchés de plein fouet par cette accentuation mondiale de la libéralisation du commerce. Et ce, dès le 1er janvier 2008 si aucune mesure protectrice ne prend en considération la vulnérabilité structurelle reconnue par le statut de région ultra-périphérique auquel a droit La Réunion dans l’Union européenne.
Quoi qu’il en soit, le principe de ces APE est de donner libre accès, sans quota ni droit de douane, aux produits exportés par les pays dits ACP vers l’Union européenne.
Cela signifie que de par son appartenance à l’Union européenne, La Réunion sera directement concernée par ces accords qui doivent entrer en vigueur dans un peu plus de six mois. Force est de constater que si la vulnérabilité de l’économie réunionnaise n’est pas prise en compte, l’application mécanique des APE aura un grave impact pour de nombreuses entreprises de l’île. Un impact qui risque de se traduire par une hausse du chômage. En effet, sur de nombreuses denrées tropicales, La Réunion est en concurrence directe avec les produits issus des pays ACP, avec un coût de production bien moins élevé chez ces derniers du fait d’une législation bien moins favorable aux travailleurs, résultat d’un plus fort sous-développement économique et social.
L’ouverture totale et sans droit de douane de La Réunion aux pays ACP veut par exemple dire que l’industrie agro-alimentaire malgache peut inonder le marché réunionnais de ses produits. Sachant que ses coût de production défient toute concurrence à La Réunion, il est évident que cela ne pourrait qu’avoir de graves répercussions pour les entreprises réunionnaises positionnées dans le même secteur. En effet, qui achèterait des mangues réunionnaises si, à l’étal voisin, sont vendues des mangues malgaches à moitié prix ? Cet exemple concerne toutes les productions tropicales réunionnaises.
Le message du 5 mai 2005
À l’heure où se met en place le cadre de la mondialisation libérale dicté par l’OMC, La Réunion n’est pas à l’écart de ces grandes négociations. Elles traduisent la concrétisation d’une idéologie dominante affirmant officiellement que la libéralisation des échanges commerciaux permet aux plus pauvres de se développer. Elles stipulent donc que toutes les barrières protectrices sont des obstacles à la libre concurrence, et donc au développement. Elles inscrivent dans le marbre le dogme de la "concurrence non faussée".
Autrement dit, c’est la loi du marché, celle où gagne le moins-disant social, qui doit s’imposer.
Les travailleurs n’ont rien à gagner dans cette mise en concurrence. D’autres pistes sont explorées pour aller vers le droit au développement des peuples du monde. Elles se concrétisent dans le co-développement, dans le partenariat "gagnant-gagnant" où chacun apporte sa contribution dans un esprit de partage et de solidarité. C’est le contraire de la "concurrence non-faussée" qui aboutit finalement à la mise en concurrence des travailleurs, à l’encouragement à niveler par le bas les droits sociaux et à sanctionner par le chômage ceux qui ne veulent pas se plier aux règles libérales de la mondialisation des échanges.
Le 5 mai 2005, en rejetant la "Constitution Giscard", les Réunionnais se sont massivement prononcés contre la vision prônée par l’OMC et relayée par la Commission européenne. Gageons que cette volonté sera respectée par le biais de la prise en compte de la vulnérabilité de La Réunion face à l’ouverture des marchés mondiaux.
Manuel Marchal
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