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La paix au Proche-Orient ne sera possible que si les Palestiniens obtiennent tous leurs droits
Reconnaissance d’un Etat palestinien
vendredi 22 septembre 2023
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré que les pays qui n’ont pas encore reconnu l’État de Palestine devaient le faire immédiatement. Le président de l’Autorité palestinienne appelle à une conférence de paix qui « pourrait être la dernière occasion de sauver la solution à deux États ».
"Ceux qui pensent que la paix peut prévaloir au Moyen-Orient sans que le peuple palestinien ne jouisse de tous ses droits se trompent", a déclaré le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lors de la 78e Assemblée générale des Nations unies au siège de l’ONU à New York.
Il a signalé que l’occupation du territoire palestinien par Israël « viole les principes du droit international et de la légitimité, tandis qu’il mène une course contre la montre pour changer la réalité historique, géographique et démographique sur le terrain, dans le but de perpétuer l’occupation et d’enraciner l’apartheid ».
Mahmoud Abbas a indiqué que son pays gardait l’espoir que l’ONU serait « en mesure de mettre en œuvre sa résolution exigeant la fin de l’occupation israélienne de notre territoire et la réalisation de l’indépendance de l’État palestinien de pleine souveraineté, avec Jérusalem-Est comme capitale, sur les frontières du 4 juin 1967 ».
Ce dernier a ajouté qu’Israël continue d’attaquer son peuple, notamment avec les expropriations forcées et que son « armée et ses colons racistes et terroristes continuent d’intimider et de tuer notre peuple, de détruire des maisons et des biens et de voler notre argent et nos ressources ».
Mahmoud Abbas a rappelé qu’Israël « continue d’attaquer nos sites sacrés islamiques et chrétiens, en particulier la mosquée Al-Aqsa, que la légitimité internationale a reconnue comme un lieu de culte exclusif pour les musulmans seuls ».
Le président palestinien a précisé qu’Israël creusait des tunnels sous et autour de la mosquée, menaçant son effondrement total ou partiel, « ce qui conduirait à une explosion aux conséquences incalculables ». Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en préservant le statut historique et juridique de Jérusalem et de ses lieux saints.
Mahmoud Abbas a également demandé la tenue d’une conférence internationale sur la paix à laquelle participeraient tous les pays soucieux d’instaurer la paix au Moyen-Orient. « Je demande à votre estimée organisation et au secrétaire général, Antonio Guterres, d’appeler et de prendre les dispositions nécessaires pour convoquer cette conférence de paix, qui pourrait être la dernière occasion de sauver la solution à deux États et d’empêcher la situation de se détériorer davantage et de menacer la sécurité et la stabilité de notre région et du monde entier », a précisé ce dernier.
Il a enfin incité les pays qui n’ont pas encore reconnu l’État de Palestine à le faire immédiatement. « Je demande que l’État de Palestine soit admis comme membre à part entière des Nations unies », a-t-il souligné. « Il y a deux États dont le monde entier parle : Israël et la Palestine. Mais seul Israël est reconnu. Pourquoi pas la Palestine ? Je ne peux ni comprendre ni accepter que certains pays soient réticents à reconnaître l’État de Palestine, que les Nations unies ont accepté en tant qu’État observateur ».
« Ces mêmes pays confirment chaque jour qu’ils soutiennent la solution à deux États. Mais ils ne reconnaissent qu’un seul de ces États, à savoir Israël. Pourquoi ? » a conclu ce dernier.