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18 juin 2018
Près de la moitié des 152 millions de victimes du travail des enfants – 73 millions – exercent des travaux dangereux, c’est ce qu’a rappelée la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants organisée le 12 juin dernier sous l’égide de l’Organisation internationale du travail. L’OIT signale qu’à Madagascar, pays situé à 800 kilomètres de La Réunion, les enfants qui travaillent dans les briqueteries et comme domestiques font partie de celles et ceux qui ont besoin d’être protégés.
L’OIT a créé à Antsirabe un programme permettant aux enfants travailleurs domestiques de quitter leur statut en ayant accès à une formation. Lalaina Razanapera, responsable de l’association locale Sarobidy (qui signifie « précieux » en malgache) chargée de l’application du projet, nous dit avoir pu fournir une formation professionnelle à 190 enfants tandis que 2 000 autres ont été sensibilisés et 2 500 ont été retirés du travail des enfants. Le projet rassemble les autorités locales et l’inspection du travail. Selon une étude menée par l’inspection du travail en 2015-2016, 500 enfants travaillaient dans la région d’Antsirabe tandis que plus de 250 étaient des travailleurs domestiques. Pour illustrer la situation de ces enfants astreints au travail, l’OIT a diffusé une série de témoignages sous le titre « La pauvreté expose les enfants malgaches aux travaux dangereux. Voici le premier, il s’agit de Sylvie, âgée de 10 ans qui transporte des briques, 5 jours par semaine, de 6 heures à 17 heures.
« C’est une briqueterie qui pourrait sembler presque banale, sauf peut-être en raison du site superbe sur laquelle elle est installée. Elle se trouve à la sortie de la ville d’Antsirabe, une localité d’environ 200 000 habitants située dans les Hautes Terres, à 170 km au sud de la capitale malgache. La briqueterie se trouve au bord de la Nationale 7, une des routes principales de Madagascar qui relie le sud du pays à la capitale. En rentrant vers Antananarivo, nous apercevons de frêles silhouettes portant des briques sur la tête. Nous nous approchons et constatons qu’il s’agit bien d’enfants.
Une petite fille âgée de 10 ans attire notre attention. Elle s’appelle Sylvie. Accompagnée de sa mère et de sa sœur aînée, elle porte de 6 heures du matin à 17 heures cinq fois par semaine une moyenne de 8 briques sur la tête. Elle parcourt ainsi à chaque fois plusieurs centaines de mètres jusqu’à la Nationale. Nous avons pesé l’un de ces briques qui fait 2,6 kg, ce qui veut dire que la tête de Sylvie supporte un poids d’un peu plus de 20 kg au total. Sa maman explique que les petits portent 200 briques par jour, tandis que les adultes en transportent 500 par jour. Pour chaque brique, le porteur reçoit 9 ariary (0,0028 $).
La maman nous désigne aussi ses deux autres enfants en bas âge, qu’elle laisse assis sur un rocher en plein soleil au cœur de la briqueterie. Elle regrette cette situation mais nous dit ne pas pouvoir faire autrement en raison de la pauvreté de la famille. Officiellement, ses enfants vont à l’école. Sauf que nous les rencontrons un jour de semaine, pendant les heures de cours, en dehors des vacances scolaires.
A tout moment, nous nous attendons à être délogés par un contremaître. Mais personne ne nous dérangera, comme si la situation était admise par tous. Nous rencontrons même d’autres enfants soumis aux pires formes et aux formes les plus dangereuses du travail des enfants aux yeux de tous, dont un garçon de 6 ans.
Sylvie, elle, finit par se confier à nous. En désignant son cou, elle explique à notre interprète que « parfois, ça me fait mal toutes ces briques ».
Elle ajoute une phrase toute simple mais qui résume tout : « Vous savez, je préférerais aller à l’école. »
(à suivre)
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