Après les sanctions de l’Union Européenne

La population togolaise toujours lourdement pénalisée

6 août 2004

Une décennie après la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), tenue au Caire en Egypte en juillet 1994, d’importants efforts ont été déployés par le Togo pour la mise en œuvre des recommandations de cette rencontre planétaire, selon un rapport national d’évaluation fourni dans le courant du mois de juillet par la Direction de la Population (DPP).
Selon ce rapport, la situation du Togo avant la Conférence Internationale sur la Population et le Développement présentait un taux de prévalence contraceptive de 4,2% chez les femmes en union de 15 à 49 ans d’âge. À la même époque, le taux brut de scolarisation primaire chez les filles était de 77,4%, le taux d’alphabétisation des adultes de sexe féminin de 33%.
Dix ans après la CIPD, le taux de prévalence contraceptive se chiffre à 9,5%. Quant aux taux brut de scolarisation primaire chez les filles, il frôle le chiffre de 96,3% et le taux d’alphabétisation des adultes de sexe féminin passe à 38%.
Il faut aussi souligner que cette dernière décennie a vu la population togolaise passer d’un peu plus de 3 millions dans les années 90 à environ 5 millions et demi actuellement.
Selon le rapport de la DPP, les progrès réalisés en matière de population sont le fruit des efforts continus de l’Etat, notamment pour l’amélioration des connaissances socio-démographique. C’est aussi, ajoute le document, le résultat de la politique d’égalité des sexes et du suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), de la promotion d’un environnement viable et de l’Amélioration de la sécurité alimentaire. Par ailleurs, des programmes de prévention du VIH/SIDA ont été intégrés dans la politique nationale de santé publique.
Sur le plan socio-économique, une étude effectuée il y a neuf ans mais servant toujours référence, estime à 72,1% le taux de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté, et à plus de 57% la population touchée par l’extrême pauvreté, selon toujours le rapport de la DPP.
Le document, eu égard aux tendances macro-économiques pendant la décennie 90, révèle que la situation de la pauvreté s’est aggravée. Il souligne que les insuffisances qui ont émaillé la mise en œuvre du programme de la CIPD sont liées à des contraintes d’ordre institutionnel, technique et surtout politico-économique, notamment la crise que traverse le Togo depuis 14 ans.
Le Togo est sanctionné pour déficit démocratique depuis 11 ans par l’Union européenne (UE) qui lui a suspendu son aide financière. L’assistance maintenue par l’UE à l’égard de ce pays se limite aux besoins humanitaires.


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