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Crise en Europe
15 février 2012, par
L’Union européenne a salué la décision du gouvernement grec d’adopter de nouvelles mesures visant à réduire la dette souveraine. Le peuple, de son côté, a décidé de s’opposer à ces réformes.
En dépit du vote des députés, du soulagement des marchés et des félicitations de la Troïka, le doute persiste sur la capacité de l’État grec à sortir de la crise, notamment après les trois précédents plans de rigueur qui n’ont pas abouti à assainir la dette.
La question de la légitimité du gouvernement grec
Lucas Papadémos a été nommé Premier ministre le 11 novembre 2011 par le Président Károlos Papoúlias, à la tête d’un gouvernement d’union nationale. Non élu par le peuple, il est pourtant celui que tous les Grecs redoutent, car c’est un fervent défenseur de la rigueur, imposée en grande partie par le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et l’Union européenne.
En dépit du remaniement, mis en place par le gouvernement précédent, Georges Contogeorgis, professeur de Sciences politiques à l’Université Panteïon d’Athènes, a expliqué dans une interview sur "LePoint.fr" qu’il ne s’agissait pas d’une « question de gouvernement, mais de système. Quiconque arrive au pouvoir ne peut agir différemment, sous peine d’être mis à la porte. L’État a réussi à démanteler la collectivité sociale : on peut parler d’État d’occupation. La classe politique grecque ignore ce qu’est le bien public, la société — au sens de collectivité — constitue son ennemie potentielle ».
Ce dernier a fustigé la classe politique grecque qui n’a pas pris en compte la pression de la rue face à des mesures drastiques qui conduiront des millions de Grecs à la précarité et à la misère. « La classe politique grecque (…) se comporte comme une véritable oligarchie pillant la société. La fraude fiscale est encore plus présente qu’auparavant. Le problème, ce n’est pas que les politiques ne peuvent pas, mais plutôt qu’ils ne veulent pas réduire les dépenses de l’État. Lorsque la société au chômage demande à la classe politique de réduire les ressources qu’elle reçoit de l’État, celle-ci refuse en invoquant une mesure populiste », a-t-il indiqué.
Des mesures pour rien
Dimanche et lundi 13 février ont été le théâtre de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants venus lutter contre un énième plan de rigueur. Après avoir appelé au calme, le porte-parole du gouvernement grec a annoncé que « des élections législatives [anticipées] auront lieu en avril », et que les dirigeants des partis de la coalition gouvernementale devaient s’engager avant mercredi, par écrit, sur l’application des mesures d’austérité votées dans la nuit. Les députés sortants devront donc signer l’application des mesures sans pour autant être assurés d’être réélus. Ces élections devraient être suivies par les Grecs qui n’ont pas hésité à menacer leurs députés lors du vote dans la nuit de dimanche du plan.
Alors qu’une partie des opposants au plan d’austérité pointent du doigt la Troïka, pour Georges Contogeorgis, « le problème pour la société grecque n’est pas le Fonds monétaire international, ni l’Union européenne. C’est la classe politique grecque qui est visée. Il s’agit pour la population de montrer que l’argent prêté à la Grèce ne bénéficiera pas à la prospérité de la société. Rien n’a été fait contre la fraude fiscale, contre la corruption, contre les politiques pillards de la partitocratie. C’est donc une nouvelle fois la société qui va payer pour le mauvais fonctionnement de l’État. La vraie question n’est donc pas de savoir si le pays va sortir de la crise, mais qui doit payer ».
Céline Tabou
La gueule de bois des Grecs
Dimanche 12 février, plus de 80.000 manifestants sont descendus aux abords du Parlement sur la place Syntagma, pour exprimer leur colère face au vote du nouveau plan d’austérité. Un journaliste grec, Lefteris Savvidis, a témoigné sur "20minutes.fr" : « j’ai de la chance d’être encore vivant », a-t-il indiqué suite aux échauffourées entre manifestants et policiers. Ce dernier a expliqué que « tout était calme, jusqu’à ce que la police provoque la foule. (…) Les policiers ont lancé du gaz lacrymogène dans plusieurs directions. Les gens tombaient de partout. C’était irrespirable ». Ce dernier a également exprimé son inquiétude, « comment vivre avec 350 euros par mois ? ». L’adoption d’une nouvelle cure d’austérité qui va réduire les salaires, taxer plus et augmenter les impôts semble impensable pour les Grecs. « Avec des salaires divisés de moitié, ça va être encore plus dur de faire fonctionner l’économie. Ce plan, ce n’est pas possible qu’il fonctionne. Pourquoi est-ce qu’on le fait ? », a déclaré Lefteris Savvidis. De son côté, Georges Contogeorgis préconise « la suppression pure et simple du système et de l’État dynastique. Il serait relativement facile d’arrêter tous les auteurs de fraudes sociales par l’intermédiaire de leurs comptes bancaires. Mais le gouvernement n’en fera rien, l’ensemble de la classe politique grecque étant concerné. Il en va de même pour l’administration publique. Aujourd’hui, il est impossible d’obtenir ne serait-ce qu’un simple certificat si vous ne payez pas. Si rien n’est fait contre ces fléaux, la Grèce ne sortira pas de la crise, et les conséquences se ressentiront dans toute l’Europe. La société grecque est un mauvais champ expérimental. Toute son histoire moderne a auguré de ce qui allait arriver au reste du continent ».
CT
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