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Le P.C.R. et les résultats du Référendum
8 juin 2005
Après le “non” majoritaire au référendum du 29 mai et ses conséquences sur le gouvernement français, le Parti communiste réunionnais a réuni samedi son comité central. La déclaration qui y a été adoptée souligne la responsabilité des forces vives anti-libérales et altermondialistes dans l’élaboration d’un projet de développement durable pour notre île.
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Le PCR a commenté hier, neuf jours après le référendum du 29 mai, les résultats du référendum sur le Traité constitutionnel européen. Comme à son habitude, le collectif que dirige Élie Hoarau a pris le temps de la réflexion et de l’analyse. Il a pris acte des conséquences des résultats de l’élection au sommet de l’État et dans le gouvernement et a réuni son comité central samedi dernier à la Possession.
L’essentiel des analyses qui ont alors été partagées se retrouve dans la déclaration ci-jointe, commentée hier par Élie Hoarau, qu’entouraient Claude Hoarau et Jean Saint-Marc, Fabrice Hoarau, Sylvie Mouniata et Monica Govindin.
Foin de la polémique soulevée par certains commentaires autour de la personne du président de Région ! Le PCR, tous membres confondus, travaille depuis assez longtemps à unir les Réunionnais sur des projets de rassemblement et de développement, pour reconnaître à coup sûr dans les résultats du 29 mai, les bases d’un rassemblement jusque là inégalé.
"Le débat a beaucoup porté sur le modèle de développement mondial, a commenté Élie Hoarau. En Europe pour la première fois, cette contestation du libéralisme est passée par les urnes, de façon institutionnelle, et avec une participation massive. Le camp du “non” a désormais le devoir de proposer un projet alternatif qui fasse obstacle à la libéralisation et à ses effets dévastateurs sur la planète entière. Ce combat va marquer tous les rendez-vous politiques, notamment ceux de 2007 et 2010", a poursuivi le secrétaire général en ramenant son propos au cadre de la politique française.
Lutte contre le chômage à La Réunion : "une super priorité"
En ce qui concerne les Régions ultrapériphériques européennes (RUP), où le “non” a été majoritaire de par sa force dans notre île, le dirigeant politique a conclu à "une responsabilité plus grande des forces de progrès de La Réunion vis-à-vis des autres régions (d’Outre-mer - Ndlr) et de l’Europe".
Depuis son dernier comité central, le PCR, poussant jusqu’au bout l’analyse de la situation sociale et économique de l’île, s’est engagé à mener une réflexion et à faire des propositions. Il a désigné une commission qui s’est aussitôt mise au travail. "Ce sera notre contribution, a-t-il dit. Nous sommes prêts à confronter nos idées à celles des autres, mais nous pensons que c’est maintenant qu’il faut le faire", a-t-il ajouté dans une allusion claire aux déclarations des socialistes qui continuent de promettre le “grand soir” pour 2007... pourvu que rien ne change d’ici là. Et surtout pas les rapports de force politiques, dans leur conception de “l’alternance”.
Or, si l’on se réfère aux déclarations du gouvernement, en particulier du Premier ministre de Villepin qui se donne 100 jours pour gagner la lutte contre le chômage - au moins en termes programmatiques - c’est tout de suite qu’il faut réagir et faire des propositions.
"À La Réunion, avec 35% à 40% de la population active au chômage, cela doit être une super priorité", a dit Élie Hoarau.
"Imaginer autre chose"
Et devant les évidentes insuffisances des solutions proposées jusqu’à maintenant par les gouvernements successifs - surtout depuis la liquidation progressive des emplois aidés, au nombre de 46.000 fin 2001 - le PCR estime qu’il faut faire un effort sans précédent. "On peut chipoter sur les chiffres (du chômage - Ndlr), mais au-delà des querelles techniques (allusion à la querelle INSEE/ANPE - Ndlr), le niveau du chômage à La Réunion est toujours très élevé et il n’est pas tolérable", a poursuivi Élie Hoarau, pour qui "il convient d’imaginer autre chose".
Sur la base de ce constat, le PCR lance un double appel. Au gouvernement, pour qu’il prenne acte de ce que les solutions imposées jusqu’à présent, "n’ont pas su inverser la tendance". "Peut-être conviendrait-il d’avoir une large concertation avec toutes les forces vives et engager les discussions pour la recherche de solutions", a suggéré le secrétaire général du PCR.
Et l’appel s’adresse "aussi et avant tout, à l’ensemble des Réunionnais".
"Chacun prendra ses responsabilités et le gouvernement prendra les siennes, mais la nécessité de se concerter est impérative", a-t-il ajouté.
Dans cette tâche nouvelle de co-élaboration collective des projets de lutte contre le chômage, le PCR est prêt à la concertation "avec tous ceux qui partagent cet état d’esprit", à savoir : sens de l’urgence, ouverture et concertation.
Claude Hoarau :
"Nous n’en avons pas fini avec la fraude"
Relatant le cas de fraude électorale du 43ème bureau de Saint-Pierre (Ravine Blanche) sanctionné par un arrêt du Conseil constitutionnel du 1er juin 2005, Claude Hoarau a souligné l’importance de mieux se préparer pour les scrutins à venir. La fraude opérée consiste en une inversion des résultats. Pris sur le fait, le président du bureau de vote s’est opposé à un nouveau décompte de vérification et a détruit lui-même les 200 bulletins, objets du litige. Claude Hoarau a cité d’autres exemples d’inversion de résultat à Saint-Louis et à La Rivière, lors des scrutins des Régionales, Cantonales et Européennes de 2004. De telles fraudes se produisent lorsque les bureaux de vote sont désertés par les électeurs au moment du dépouillement, ou quelquefois par des mandataires trop confiants.
Le PCR, qui avait réussi à faire reculer la fraude électorale dans les années 70, a organisé avant le 29 mai deux sessions de formation de mandataires, pour répondre à un besoin exprimé par les membres du Collectif du Non.
Conscients du caractère de “répétition générale” des fraudes observées dans les récents scrutins, les participants au Collectif du Non sont prêts à des formations plus poussées. "Nous n’en avons pas fini avec la fraude électorale dans ce pays", a conclu pour sa part Claude Hoarau.
Déclaration du Parti communiste réunionnais
Le vote rejetant le TCE est historique
Voici la Déclaration adoptée à l’unanimité par le Comité central réuni à La Possession ce samedi 4 juin 2005 à propos du référendum.
"À La Réunion, le référendum du 29 mai 2005 a vu la très large victoire du “non” sur lequel se sont portés 60% des voix.
Cette victoire est celle d’un rassemblement des Réunionnais, rassemblement qui dépasse les clivages de toute sorte : politiques, générationnels, cultuels, socioculturels, économiques, etc. Il a vu se regrouper l’ensemble des catégories sociales, à commencer par les plus défavorisées et les plus menacées par le libéralisme du Traité constitutionnel qui inspire la politique gouvernementale française.
Un tel résultat nous conforte dans la volonté de Rassemblement mise en œuvre depuis de nombreuses années. Il a également été rendu possible par la participation active - aux côtés de formations politiques - dans la campagne du mouvement social représenté par des organisations syndicales et de nombreuses associations.
En France comme à La Réunion, le vote rejetant ce Traité constitutionnel européen est historique tant par son pourcentage que par les conditions malgré lesquelles le “non” l’a emporté. Ce vote de rejet est intervenu alors même que tout avait été prévu et organisé pour que le “oui” l’emporte.
Il marque un désaveu des appareils dirigeants des partis - UMP, UDF, PS et Verts - ayant participé jusqu’ici à l’alternance.
Ce vote est historique car il concrétise la rencontre entre un mouvement global de mécontentement général et des initiatives politiques novatrices.
Ce vote est historique également car, pour la première fois, la contestation de la mondialisation libérale ne s’est pas faite par le biais de forums ou de manifestations dans la rue mais de manière institutionnelle, dans les urnes avec une participation massive de l’électorat.
Désormais, le débat et la lutte pour un autre monde ne se tiendront plus seulement dans la rue mais sur les plans politique et institutionnel. Le camp du “non” ayant démontré qu’il est largement majoritaire a le devoir de proposer un projet alternatif bâti à partir d’exigences claires constituant autant d’obstacles à une mondialisation libérale broyant les peuples et dévastant la planète.
Ce combat, dans ses nouvelles dimensions, ne fait que commencer. Il va marquer tous les rendez-vous politiques de 2007 et 2008.
La victoire à La Réunion a donné au “non” la majorité pour l’ensemble des quatre RUP de la République. Cela confère aux forces de progrès luttant à La Réunion une responsabilité plus grande tant dans nos relations avec le pouvoir central qu’avec les instances européennes.
Par son ampleur, la victoire du 29 mai 2005 porte en elle une autre exigence : il nous faut désormais construire un projet réunionnais conciliant la résistance anti-libérale et les nécessités d’un développement durable.
Pour sa part, le Parti communiste réunionnais est prêt à participer à une telle initiative avec toutes les forces vives de La Réunion.
Le Premier ministre nommé le 2 juin 2005, M. Dominique de Villepin, a déclaré faire de la lutte contre le chômage sa priorité.
Pour nous, toutes celles et tous ceux qui, vivant à La Réunion, ne peuvent supporter les ravages quotidiens d’un chômage massif, ont le devoir de se concerter le plus rapidement afin d’élaborer et présenter des solutions pour La Réunion, permettant de contractualiser avec le gouvernement un véritable plan de création d’emplois stables. C’est à nous, habitants de La Réunion, qu’il revient de proposer ainsi une réponse à la souffrance morale et matérielle due à une pauvreté sans cesse grandissante, d’une part, et à l’absence de perspective d’avenir notamment pour les jeunes, d’autre part, souffrances dont témoignent les résultats du vote du 29 mai 2005.
Tel est le défi que La Réunion doit relever et face auquel le gouvernement doit apporter des réponses concrètes sans plus tergiverser".
Le Parti communiste réunionnais
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