
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
18 juillet 2006
Honduras et Haïti en novembre, puis Bolivie et Chili en décembre ont élu leur chef d’État en 2005. Lors des premiers mois de 2006, ce furent le Costa Rica (février), le Pérou (avril) et la Colombie (mai). Au second semestre 2006, ce sera le tour du Mexique (juillet), du Brésil (octobre), du Nicaragua (novembre) et du Venezuela (décembre).
La ceinture rouge et rose autour des USA se resserra-t-elle ?
L’Amérique latine, depuis novembre 2005, a entamé une série de 11 élections successives qui devraient se terminer en décembre 2006, lorsque le peuple vénézuélien décidera s’il continue à soutenir ou pas la révolution bolivarienne d’Hugo Chavez.
Manuel Zelaya a été le premier à ouvrir le bal en novembre 2005 en remportant la présidentielle au Honduras, battant ainsi Porfirio Lobo, candidat du Parti national (PN, droite). Le nouveau Président issu du Parti libéral droite modérée que Washington considère plutôt comme un parti social démocrate, donne quelques frayeurs au gouvernement Bush, avec un programme anti-mafia et résolument tourné vers un peu plus de justices sociales. Plus nous nous approchons des Andes, plus les politiques se “gauchisent”, de quoi donner des sueurs froides à l’Amérique ultra-libérale. En effet, plus tard, le 18 décembre, le "cocalero" (producteur de coca) indien, Evo Morales, Président du Mouvement vers le socialisme (MAS), a été élu Président de la Bolivie au premier tour. Ensuite c’est au tour de Mme Michèle Bachelet, une socialiste se plaçant dans la ligne d’héritage de Salvador Allende, de présider au destin du Chili.
Le glissement à gauche de l’Amérique latine se fait sentir dans le concert des nations. Le pré carré des USA semble ne plus être tout à fait aux ordres de l’Oncle Sam. Ce qu’appréhendent les USA c’est la constitution d’un arc gauchiste qui partirait du Venezuela jusqu’à Cuba. Si par hasard le Mexique qui vient de voter après recomptages passait à gauche, les enjeux seraient tels que l’Amérique de Georges Bush pourrait commencer à avoir peur, car le Mexique est un des piliers de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA). D’où toute l’importance du recomptage des voix et de la longue bataille judiciaire que promet le leader de la gauche mexicaine Andres Manuel Lopez Obrador.
Qu’est-ce qui fait glisser l’Amérique latine à gauche ?
C’est la question que se posent les grands de la planète, alors qu’un vaste ensemble de pays, depuis 2 décennies, a réussi à imposer une ligne ultra-libérale, avec comme courant, la réalisation d’un vaste marché capitaliste regroupé au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’Amérique latine revient à ses vieux démons révolutionnaires avec comme chef de fil le bolivarien Hugo Chavez qui tente de recréer la grande Colombie. Le grand rêve de Simon Bolivar d’une seule et même confédération sud-américaine serait-il encore d’actualité ? Pour l’instant, seuls Hugo Chavez et Evo Morales semblent y croire, car si le Président du Brésil Lula et la Présidente du Chili Mme Bachelet se revendiquent de gauche, ils n’ont aucune velléité révolutionnaire. Tout de même, ces victoires successives de la gauche auront beaucoup d’influence sur les futures négociations de l’OMC. Rien ne sera comme l’ont souhaité les entreprises capitalistes supranationales qui, avec l’aide du grand gourou américain, imaginaient déjà un monde où le libre-échange sauvage serait la loi et où les plus faibles devraient se soumettre aux plus forts. Ne nous leurrons pas, certains pays européens, y compris la France, sont dans l’œil du cyclone ultra-libéral. De là à penser qu’il n’est de salut pour nous que dans les expériences sud-américaines, il n’y a qu’un pas que bon nombre de socialistes européens n’ont pas manqué de franchir.
Il est désormais de bon ton de recevoir ou de soutenir ces républiques révolutionnaires. On l’a vu dernièrement avec Ségolène Royale qui s’en est allée faire campagne au Chili aux côtés de Mme Michèle Bachelet. À croire que si vous n’avez pas soutenu un candidat de la gauche sud-américaine, vous aurez moins de chance de battre la droite en France.
Et si le mouvement alter-mondialiste avait mis le feu sacré à l’Amérique latine ?
L’expérience démocratique qui se joue à Porto Alegre, capitale de l’État brésilien du Rio Grande do Sul, a peut-être été le déclencheur de cette glissade spectaculaire à gauche en Amérique latine. Tous les grands théoriciens de la gauche antilibérale se doivent de faire un pèlerinage dans cette ville, comme jadis on allait à Cuba, sur les traces du Che. Car c’est bien dans les anti-sommets des 7 que se discutent les grandes théories d’un monde qui serait aux antipodes de la croissance capitaliste et du libre-échange sauvage (les capitalistes disent "concurrence libre et non faussée", certains socialistes aussi !). De là à penser que les peuples d’Amérique latine soient gagnés par la fièvre socialiste, il n’y a qu’un pas que l’on peut franchir allégrement. Depuis bien longtemps maintenant, tous ces pays sont secoués par des soubresauts révolutionnaires, mais ce qui change, c’est que désormais, la révolution est issue des urnes, et les grands leaders de la trempe de Chavez n’ont pas peur de remettre en jeu leur mandat à chaque nouvelle échéance. Contrairement à leurs aînés, ils vont au bout de leurs logiques, et ce ne sont plus eux qui sont montrés du doigt, mais les pays capitalistes comme les États-Unis que les dirigeants sud-américains offrent à la vindicte de leurs peuples.
La prochaine étape importante dans le resserrement de cette ceinture Rose Rouge sera novembre 2006, avec au Nicaragua les élections présidentielles et législatives, car les Sandinistes qui avaient pris et perdu le pouvoir par la force pourraient le retrouver dans les urnes.
Force est de constater que 2005-2006 seront des années historiques pour le monde, même si bon nombre de chefs d’État font mine de ne pas regarder toutes ces révolutions pacifiques qui s’opèrent, tous ces pays qui reviennent sur ce que nous avons laissé en héritage, et que les libéraux de droite et les sociaux libéraux (socialistes de types anglais, allemand et français) détruisent à grands coups de réformes pour satisfaire leur Dieu Dollar et à leurs temples que sont les bourses disséminées partout sur la planète. Désormais, c’est l’Amérique latine qui nous montre l’exemple, relevant tous les acquits de nos révolutions passées.
Philippe Tesseron
http://www.espaceblog.fr/teletesseron/
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)