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Lutte contre la mondialisation ultra-libérale
Conséquences dramatiques d’une politique de déréglementation
1er septembre 2003
Lorsque Violeta Chamorro, la candidate soutenue par les États-Unis, a gagné en 1990 les élections les plus observées de l’histoire du Nicaragua, elle avait promis au Nicaraguayens que l’aide du gouvernement américain permettrait de remettre rapidement sur pieds le pays. Mais l’aide des États-Unis, qui tourne actuellement autour des 38 millions de dollars par an, est une goutte d’eau dans l’océan. Il a fallut attendre 20 ans pour que le Nicaragua récupère les niveaux de production obtenus en 1982. La guerre et ses conséquences ont fait du Nicaragua le pays le plus pauvre de tout l’hémisphère après Haïti.
Le Nicaragua a été un excellent cobaye pour les expériences néo-libérales et néo-conservatrices incarné dans des gouvernements installés par des élections frauduleuses dans lesquelles les représentants des États-Unis ont activement participé en faveur de leurs candidats préférés.
L’aspiration à l’autodétermination et au dépassement de l’héritage de la dictature et de la guerre a été remplacé par un appauvrissement systématique du pays et par la lâche soumission des différents gouvernements aux caprices de l’ambassade des États-Unis. La promesse implicite qui avait été faite au Nicaragua avant 1990 de le sortir de la misère a été remplacé par l’abandon. Un observateur pourrait arriver à la conclusion que les États-Unis continuent à punir le Nicaragua pour avoir tenté d’obtenir son indépendance et d’exercer son droit à l’autodétermination. On se demande alors jusque quand devra continuer cette torture.
Depuis 1990, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont œuvré sans compter pour ouvrir les marchés et réduire les dépenses publiques des gouvernements. La privatisation est une partie clé de ce programme. Plus de 300 petites entreprises étatiques ont été privatisées entre 1990 et 1995, mais il a fallu attendre plus longtemps pour apporter au marché les grands services publics - l’énergie, les télécommunications et l’eau. Sous la couverture des peu convaincantes mesures visant à améliorer l’efficacité, les libéraux espéraient tromper les citoyens au Nicaragua pour qu’ils acceptent la privatisation de l’eau. Anxieux d’appliquer cette solution, le FMI a tenté de l’imposer comme une condition pour l’obtention d’un prêt. Mais les législateurs ont finalement rejeté cette proposition lorsqu’elle fut présentée à l’Assemblée nationale. La mesure a été classée, du moins pour l’instant.
Le Nicaragua a déjà privatisé ses services téléphoniques en créant un monopole de téléphonie de lignes terrestres. Il a fait de même avec la distribution de l’électricité, qui a été vendue à une multinationale espagnole, Union FENOSA. Résultat : il y a une pléthore d’histoires de coûts exagérés, comme celui de cette femme qui habite dans un bidonville avec seulement un petit téléviseur et une paire d’ampoules et qui gagne 28 dollars par mois. Avant, elle recevait des factures de 3 ou 4 dollars mensuels, et tout d’un coup, elle en reçut une de 200 dollars. Obligée de payer des sommes exorbitantes ou de rester sans lumière, beaucoup de familles nicaraguayennes sont étranglées par les dettes.
Le ressentiment à l’égard des augmentations des prix est généralisé. Les prix de l’eau et de l’électricité ont quintuplé depuis 1990. Pendant la même période, malgré une modeste augmentation du salaire minimal en 1997, les salaires ont été pratiquement gelés alors que les prix des produits de base augmentent constamment. Plus de 60% de la population vit avec moins de deux dollars par jour - ce sont ceux qui vivent dans la pauvreté. Le coût du panier de base de produits pour une famille de quatre personnes a doublé depuis le début des années 1990.
Les services d’éducation et de santé se sont appauvris et le gouvernement peut à peine assurer les installations les plus élémentaires et les services indispensables. Pour les masses de chômeurs, c’est comme si les services de santé n’existaient pas. À quoi sert une ordonnance de médicaments coûtant 10 dollars pour une personne alors qu’elle en gagne 28 par mois ? Les hôpitaux dépendent de dons d’individus et d’oeuvres de charité étrangère, y compris pour les équipements les plus élémentaires.
Le Nicaragua ne peut pas éduquer les gens qui en ont le plus besoin afin de développer son potentiel économique. Plus de 40% de la population en âge de scolarité ne va pas à l’école. 65% des Nicaraguayens qui vont à l’école ne terminent jamais leurs études secondaires.
La majorité des personnes économiquement active au Nicaragua ne peuvent générer des revenus suffisants pour entretenir leur famille. Les envois d’argent depuis l’étranger constituent aujourd’hui la principale source de devises étrangères du pays. Les zones rurales souffrent de la dépopulation du fait que les hommes, les femmes et les enfants physiquement aptes s’en vont dans les villes et au-delà à la recherche de travail. Près d’un million de Nicaraguayens travaillent au Costa Rica et la majorité le fait illégalement. Dans un quartier typique d’une quelconque ville, près de 60% des gens sont sans travail. Beaucoup de personnes ne cuisinent que tous les deux jours afin d’épargner de l’argent.
Les drogues se sont transformées en un fait majeur et abordable dans la vie du Nicaragua néo-libéral. Des sachets de crack peuvent être acheté dans la rue pour un dollar. La majeure partie des délit mineurs sont commis en relation avec la drogue. L’abus de drogues et de dissolvants s’est transformé en un mode de vie pour une partie d’une jeunesse au chômage et chaque fois plus violente. Relevant l’absence de débouchés économiques pour survivre, à l’exception du trafic de drogues, l’évêque catholique de la Côte atlantique, Pablo Schmidt, a déclaré : « De quoi vont-ils vivre si on leur enlève cela ? Ce n’est pas un problème facile à résoudre. Et il détruit non seulement l’image d’un peuple, mais aussi sa culture ».
L’effondrement de l’agriculture |
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L’économie nicaraguayenne a toujours été dépendante de l’agriculture. Mais, tandis que les États-Unis subventionnent ses propres agriculteurs à des niveaux records, la doctrine imposée au Nicaragua a été celle d’un rigoureux libre marché. L’agriculture du Nicaragua est en crise. L’ample réseau de coopératives créées avant 1990 s’est effondré, incapable d’être compétitive à cause de l’absence d’accès aux crédits, aux coûts de production sans cesse croissants et au gel ou à la chute des prix. La politique du gouvernement, bien qu’elle ne s’attaque pas directement aux coopératives agricoles, a été de restreindre délibérément son aide. Jusqu’en 2000, le café était la principale source de devises étrangères du pays. Après que la Banque Mondiale ait imposé pendant des années à d’autres pays qu’ils plantent du café, ce secteur au Nicaragua, comme ailleurs, s’est écroulé. La migration vers les villes qui en a résulté n’a fait qu’exacerber les sérieux problèmes sociaux du pays et a rendu plus complexe la crise économique qui affecte toute la région. L’année dernière, des centaines de familles appauvries ont campé pendant des mois sur les routes qui mènent aux zones de culture de café afin de demander du travail. La télévision avait montré des images d’enfants à Matagalpa, la capitale du café, touchés par des niveaux de malnutrition que l’on ne voit généralement qu’en Afrique. Les problèmes de l’économie rurale ont empiré pendant les années 1990 avec la désintégration des réformes agraires réalisées sous le gouvernement sandiniste des années 1980. D’anciens partisans de la dictature de Somoza sont apparus pour récupérer des terres pour lesquelles beaucoup avaient déjà reçus des compensations, et parfois de manière répétée. |
La corruption entretenue par les "libéraux" |
Des fonctionnaires du gouvernement des États-Unis et de la Banque mondiale ont couvert d’éloges les récentes mesures contre la corruption au Nicaragua. Mais en réalité, ce sont eux qui ont impulsé la corruption pour faire accepter les mesures économiques néo-libérales, telles que la privatisation et les coupures budgétaires publiques. Le FMI a amené à des réductions de revenus de 44% depuis 1990 dans le secteur public. Cet appauvrissement a multiplié la corruption à petite échelle. Une campagne contre la corruption dirigée par une personne telle que l’actuel président Enrique Bolaños éliminera difficilement une corruption systémique. Il est arrivé à la présidence en 2001 à l’aide d’une manipulation électorale de haute technologie made in USA, tout comme Arnoldo Aleman en 1995 par ailleurs. Le candidat à la vice-présidence, le dirigeant de l’opposition Agustín Jarquín a raconté comment l’ambassadeur des États-Unis de l’époque, Oliver Garza, était arrivé au centre de dépouillement électoral dans la matinée la nuit des élections en exigeant que l’on recommence le décompte avec du personnel neuf approuvé par l’ambassade des États-Unis. Les fonctionnaires électoraux se sont alors docilement soumis aux exigences de Garza. Le recomptage s’est transformé en un marathon. Malgré l’appui d’un imposant personnel informatique, il a fallut attendre des semaines avant que l’autorité électorale puisse confirmer tous les résultats au milieu d’une cacophonie de disputes politiques. Il est possible que Garza ait été surpris en pleine fraude - sans doute se croyait-il en Floride. |
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