Coopération régionale

La S.A.D.C. vise 7% de croissance d’ici à 2010

Un plan pour combattre la pauvreté et attirer les investissements

1er septembre 2003

Considérée comme une des zones géographiques d’Afrique qui présente les meilleures potentialités de développement, la SADC, avec ses 200 millions d’habitants, entend relever le défi du SIDA et lutter contre la pauvreté pour atteindre d’ici à 2010 une croissance économique de 7%.

Les quatorze pays membres de la Communauté pour le développement économique des pays d’Afrique australe (SADC, de son sigle anglais) envisagent d’atteindre une croissance économique de 7% d’ici à 2010, a déclaré ce samedi à Paris son secrétaire exécutif Prega Ramsamy. « Nous travaillons actuellement sur plusieurs aspects de nos politiques économiques, afin d’atteindre d’ici à 2010, un taux de croissance de 7% pour l’ensemble des 14 États de notre communauté. Au regard des atouts dont nous disposons, nous estimons que cet objectif est largement à notre portée », a affirmé Prega Ramsamy lors d’un entretien accordé à un groupe de journalistes.
Selon le secrétaire exécutif de la SADC, son organisation dont le secrétariat verra à Gaborone, au Botswana, son expertise renforcée envisage dans l’immédiat de ramener le taux d’inflation à moins de 10% dans tous ses États membres. Huit pays sur les 14 ont un niveau d’inflation inférieur à ce seuil, a-t-il ajouté, annonçant le démarrage pour les quinze prochaines années d’un plan stratégique destiné à combattre la pauvreté et à attirer les investissements étrangers.

Un plan d’action

« Notre plan pour les 15 prochaines années porté par une vision stratégique va nous permettre d’harmoniser la croissance dans notre zone et d’atteindre les 7%. Je dois dire à ce niveau que certains pays comme l’Angola et le Mozambique ont un niveau de croissance qui atteint respectivement de 13,8% et 12% ». « Quatre autres pays de la zone, dont Maurice et l’Afrique du Sud, ont une situation économique citée en exemple. Nous devons continuer à travailler ensemble, autour des projets non pas nationaux, mais inter-États », a suggéré le secrétaire exécutif de la SADC. Il a également plaidé pour une hausse de l’épargne intérieure actuellement de 17% au sein de la communauté, expliquant que cet argent viendrait en complément des investissements étrangers et domestiques, notamment les capitaux sud-africains.
« L’Afrique du Sud, qui est une locomotive de notre organisation, investit déjà dans notre zone. D’autres pays comme Maurice en font autant. Il est cependant souhaitable que nous puissions, par des mesures incitatives, attirer des investissements étrangers et encourager l’épargne nationale », a ajouté le Mauricien Prega Ramsamy. Pour lui, les réformes institutionnelles qui se traduiront par le regroupement des actions à réaliser autour de 4 axes principaux et la coopération avec le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique donneront des chances de réaliser l’objectif de 7% de croissance d’ici à 2010.
Alors qu’ils étaient au nombre de 480 pour un financement de 8 milliards de dollars, les projets de la SADC ont été regroupés, au terme de son dernier sommet tenu ce mois-ci à Dar Es Salam, en Tanzanie, à 21 secteurs réunis autour des directions du commerce, de l’industrie et des finances, de l’alimentation et des ressources agricoles, des infrastructures et services ainsi que la direction des ressources humaines et du développement.

Près de 200 millions d’habitants

« D’après des études indépendantes et impartiales, nous sommes, des cinq régions géographiques d’Afrique, celle qui présente les meilleures potentialités et qui se classe au premier rang en matière de bonne gouvernance économique », dit le secrétaire exécutif de la SADC. « Avec le retour de la paix en Angola et en RDC, notre zone de développement va profiter de cette situation pour inverser son niveau de pauvreté. Nous espérons y arriver par une bonne croissance économique », a insisté Prega Ramsamy.
Appelée "pays de la ligne de front" dans les années de l’Apartheid, la SADC est aujourd’hui un vaste ensemble de près de 200 millions d’habitants, qui compte dans ses rangs les économies sud-africaine et mauricienne citées parmi les plus performantes de l’ensemble du continent africain. La SADC envisage, selon ses responsables, d’évoluer dans les « dix à quinze prochaines années » vers une Union douanière, économique et monétaire dotée d’une monnaie unique.

10 millions de dollars de la S.A.D.C. pour la lutte contre le SIDA
Environ dix millions de dollars seront consacrés à la lutte contre le SIDA sur trois ans dans les 14 États membres de la Communauté pour le développement des États d’Afrique australe (SADC), a annoncé le week-end dernier à Paris Prega Ramsamy, secrétaire exécutif de l’organisation.

« Le SIDA est la principale préoccupation de notre plan triennal. Nous comptons lui consacrer dix millions de dollars qui proviendront pour l’essentiel de nos ressources propres. Dans les pays membres de la SADC, le SIDA n’est pas simplement un problème de santé publique, il a des ramifications économiques et même stratégiques », a déclaré Prega Ramsamy lors d’une rencontre avec la presse. Selon lui, le plan de lutte contre le SIDA de la SADC prévoit la prévention et la prise en charge des malades auxquels l’accès aux antirétroviraux (ARV) sera garanti. « 40% de la population de notre zone économique vit avec un revenu de moins d’un dollar par jour. Une telle situation ne permet pas aux malades d’accéder aux médicaments. C’est pourquoi, le plan que nous avons élaboré en juillet indique clairement que les États doivent aider les sidéens à disposer facilement des ARV. Nous travaillons sur ce schéma », a dit le secrétaire exécutif de la SADC.

Il a souligné par ailleurs que certains États membres de son organisation, comme l’Afrique du Sud ou le Botswana, qui abrite le secrétariat exécutif de la SADC, figurent parmi les pays africains les plus gravement touchés par la pandémie. Cette analyse est confirmée par l’Organisation des Nations unies pour la lutte contre le SIDA (ONUSIDA), qui précise qu’au Botswana, où la séroprévalence est de plus de 35%, l’espérance de vie va reculer de 15 ans dans les prochaines années à cause de la maladie du SIDA. « Nous avons conscience que la situation est un peu partout très grave. C’est pour cette raison que nous avons décidé de travailler ensemble pour lutter contre la menace du SIDA. Le dernier sommet de notre communauté tenu à Dar es-Salaam a engagé le secrétariat à travailler sur le plan de lutte contre le SIDA. C’est sur ce dossier, et non sur le problème zimbabwéen, que nous avons besoin du soutien de la communauté internationale », a affirmé Prega Ramsamy.

An plis ke sa
L’attitude raciste d’un rugbyman indigne les dirigeants politiques sud-africains
Selon la PANA, l’ensemble des partis politiques sud-africains ont énergiquement condamné l’incident raciste pour lequel le joueur de rugby, Geo Cronje, a été exclu de la sélection nationale qui s’entraînait pour la Coupe du monde, pour avoir refusé de partager la même chambre avec un joueur noir, Quinton Davids.

Le Congrès national africain (ANC) s’est félicité de la décision du président de la fédération de rugby, Riaan Oberholzer, d’exclure Cronje de la sélection nationale. Un porte-parole de l’ANC a indiqué que le public sud-africain et la famille du rugby, en particulier, devaient démontrer leur engagement pour une Afrique du Sud non raciale, fondée sur le respect mutuel et la coexistence pacifique et privée de toutes les formes de stéréotypes raciaux.
En commentant aussi cet incident, le parti des Démocrates indépendants (ID) a estimé que l’exclusion de Geo Cronje enverrait une onde de choc dans le milieu du rugby sud-africain. « Il y a dix ans, le monde impressionné a vu une équipe sud-africaine unie représentant notre nation arc-en-ciel gagner la Coupe du monde de 1995 devant un président Nelson Mandela transporté de joie », a rappelé la responsable d’ID Patricia de Lille. « Il est malheureux que des incidents à connotation raciste émaillent toujours le sport sud-africain, particulièrement au sein de l’équipe nationale qui devrait être un exemple pour la jeunesse et la nouvelle génération de sportifs », a-t-elle dit.

Renforcement des relations entre Maurice et l’Algérie
L’ambassadeur algérien à Maurice, Abdourrahmane Ben Mokhtar, avec résidence à Madagascar, a déclaré le week-end dernier, avoir relancé les relations culturelles entre son pays et Maurice depuis l’année dernière. Actuellement en visite dans l’île, il a indiqué que dix bourses d’études ont été mises à la disposition des étudiants mauriciens pour des études supérieures dans des domaines de la médecine, de la biotechnologie et des sciences économiques, entres autres. Selon lui, plusieurs Mauriciens ont reçu une formation en médecine dans son pays. En ce qui concerne le domaine économique et social, l’ambassadeur algérien a estimé qu’il y a beaucoup à faire entre les deux pays, vu que les échanges sont minimes. Il a souhaité que les entreprises mauriciennes participent à la foire internationale d’Alger, à son avis, « une des plus importantes foires organisées dans cette région du monde ».

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