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Conférence euro-africaine sur les migrations et le développement à Rabat
13 juillet 2006
La Conférence euro-africaine s’est achevée hier dans la capitale marocaine sur une déclaration commune et un plan d’actions. Un catalogue d’intentions qui fait craindre le pire quand on voit la lutte contre l’immigration clandestine se tailler la part du lion et l’engagement des pays européens dans des actions de développement se résumer à peu de choses. Un texte qui tourne résolument le dos aux préconisations du rapport d’initiative sur les migrations votées à une large majorité, la semaine passée, par l’assemblée européenne (voir notre édition du 10 juillet).
Les amateurs d’engagement précis seront déçus par les conclusions de la première Conférence euro-africaine sur la migration et le développement. Les participants à cette rencontre n’ont pas travaillé à la mobilisation immédiate des moyens nécessaires à la mise en œuvre du plan d’action en faveur de la migration et du développement en Afrique. La Conférence de Rabat n’a pas non plus arrêté un calendrier d’exécution de son plan d’action.
Le plan d’action de la première conférence euro-africaine sur la migration et le développement est étalé sur six points. Le premier point porte sur la migration et le développement. Il y est notamment question de la promotion du développement, de la mise en place d’instruments financiers favorisant le co-développement, de la valorisation des connaissances et du savoir-faire, du développement des partenariats scientifiques, et, du renforcement de la coopération en matière de formation.
Le deuxième point est la migration légale. Ici, les actions s’organisent d’une part dans l’établissement des programmes de coopération en matière de gestion de l’immigration légale, et d’autre part, dans l’adoption des mesures facilitant la circulation des travailleurs et des personnes. La troisième préoccupation est relative à l’immigration clandestine. La coopération dans la lutte contre l’immigration irrégulière et le renforcement de la capacité de contrôle des frontières nationales des pays de transit ou de départ donnent une idée concrète du déploiement envisagé par les pays réunis dans la capitale marocaine. Le quatrième point porte sur la coopération opérationnelle policière et judiciaire et aide aux victimes. Concernant ce point du plan d’action, la Conférence de Rabat suggère "une meilleure cohérence de tous les instruments de coopération et l’augmentation des différents soutiens financiers".
Le plan d’action aborde enfin l’aspect lié au cadre et suivi institutionnel.
Une conférence pour rien ?
Micro-crédit, échanges universitaires, transfert de fonds détaxés... Des idées ont fusé en pagaille tout au long des deux jours de débat qui ont réuni à Rabat, au Maroc, une cinquantaine de pays d’Afrique et d’Europe autour du thème de l’immigration.
Mais le dynamisme des débats n’a pas réussi à masquer les dissensions profondes qui divisent les deux continents sur les procédures à mettre en œuvre pour le rapatriement des clandestins.
"L’Europe ne semble pas avoir vraiment changé de voie et reste toujours obsédée par son combat contre l’immigration illégale", note Mohamed Khachani, directeur d’un centre de recherche marocain sur l’immigration.
"Nous attendions un dialogue franc et sincère qui aille au cœur des problèmes, mais visiblement ce n’est pas ce qui s’est passé".
L’Europe a défendu l’immigration légale, et vanté les mérites du micro-crédit permettant de créer de nouveaux emplois sur place et de développer des centres médicaux de qualité afin d’endiguer l’exode massif des médecins africains.
Mais pas un délégué n’a évoqué les problèmes de gaspillage et de corruption qui empêchent l’Afrique de développer ses infrastructures et son économie au rythme de la croissance rapide de sa population.
"L’Europe a un rôle essentiel à jouer quand on parle de mauvaise gouvernance car l’Union européenne soutient souvent ces gouvernements", estime Khachani.
Selon cet analyste, bien peu a été fait pendant ces deux jours pour tâcher de soulager la souffrance des milliers d’Africains déterminés à braver tous les dangers dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe.
Pour un Plan Marshall pour l’Afrique
La conférence de Rabat pourrait rester dans les annales comme une occasion manquée, estiment des experts.
Si l’Europe continue par exemple à promettre au Maroc 70 millions d’euros destinés à lutter contre l’immigration illégale, aucune extension de l’aide au développement vers l’Afrique n’a en revanche été annoncée.
De son côté, le ministre malien représentant les ressortissants à l’étranger, Oumar Hamadoun Dico, affirme que l’Afrique ne peut se contenter de micro-crédits.
"Nous avons besoin de trouver des solutions aux problèmes de chômage, surtout pour les jeunes", a-t-il estimé. "Nous avons besoin d’un Plan Marshall pour l’Afrique et non d’une aide qui vienne au coup par coup."
Non au pillage des "cerveaux"
Des responsables africains ont exprimé mardi en marge de la Conférence de Rabat sur l’immigration clandestine leur inquiétude sur le lancement d’une politique d’immigration "choisie" prônée la France et l’Espagne, qui accentuerait selon eux la "fuite des cerveaux".
Les pays d’Afrique de l’Ouest et centrale craignent que cette inflexion de la politique européenne d’immigration ne vide leur pays des élites (cadres, médecins, ingénieurs) déjà peu nombreuses et décimées par le SIDA.
"Il est évident que ne nous ne pourrons accepter une immigration qui va prendre ce qu’il y a de meilleur chez nous et fermer les portes à tous ceux qui ont des problèmes d’emplois", a déclaré le ministre des Maliens de l’Extérieur, Oumar Dicko.
"Sur les 4 millions de Maliens à l’étranger, seuls 3% sont en Europe, c’est insignifiant et cette migration (vers l’Europe) doit facilement être absorbée", a ajouté M. Dicko, plaidant pour une ouverture non sélective du marché du travail européen.
Le Sénégal, d’accord sur le principe d’une relance de l’immigration du travail en Europe, a aussi exprimé son inquiétude. "L’immigration légale ne doit pas frayer le chemin à une fuite catastrophique de cerveaux" vers le Nord, a averti le chef de la diplomatie sénégalaise, Cheick Tidiane Gadio.
Les ministres africains présents à Rabat ont semblé peu convaincus par les explications du ministre français de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui s’est livré lundi à une défense en règle de la nouvelle loi française sur l’immigration “choisie” adoptée le 30 juin.
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